INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET FERROVIAIRES PENDANT LA PÉRIODECOLONIALE AU TOGO (1884-1960) : ANALYSE CARTOGRAPHIQUE
Résumé
Le chemin de fer et la route introduits au Togo pendant la période allemande vont
connaître des mutations significatives sous l’administration française. Cet article vise
à analyser les actions des Allemands et des Français dans le domaine des
infrastructures ferroviaires et routières au Togo sous domination coloniale (1884-1960).
La méthodologie adoptée intègre essentiellement la recherche documentaire et
l’observation directe. De 1884 à 1914, les Allemands ont introduit les transports
ferroviaire et routier au Togo en y orientant leurs actions dans le sud du pays. À
l’arrivée des Français, les réseaux de communication terrestres ont été renforcés et
améliorés avec des tentatives de redressement des équilibres entre le Sud et le Nord
du Togo. Le taux densitaire par unité de surface du réseau routier est de 13,82 km/1000
km
2
dans tout le Togo en 1914. À la veille de l’indépendance, ce taux est de 56,13
km/1000 km
2
. En 1914, le taux densitaire du réseau routier est respectivement de 2,15
km/1000km
2
dans le Nord Togo et 33,48 km dans le Sud. En 1960, il est passé à 65,68
km/1000 km
2
dans la partie septentrionale et à 96,68 km/1000 km
2
dans la partie
méridionale du Togo. À l’image de la route, le chemin de fer a été aménagé et renforcé.
Le territoire comptait 320 km de voies ferroviaires en 1914, toutes héritées de la période
allemande. Les Français ont prolongé de 112 km, le chemin de fer jusqu’à Blitta. Ces
voies terrestres construites par les Allemands et renforcées par la suite par les Français,
étaient consacrées essentiellement au transport des produits de rente vers les
métropoles européennes.