1 | Auteur(s): KONE Basoma. N° de Page : 8-30 |
RELATIONS VILLE-CAMPAGNE A L’EPREUVE DU DEVELOPPEMENT DE LA SOUS-PREFECTURE DE KORHOGO AU NORD DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé
a présente étude qui s’intéresse aux relations ville-campagne dans la Sous-Préfecture de Korhogo a pour objectif de montrer les transformations socio-économiques et spatiales liées à la dialectique croissante entre l’espace rural et urbain. La démarche méthodologique de cette étude repose sur l’exploitation de données issues de la recherche documentaire, d’entretiens et d’une enquête par questionnaire auprès de 110 personnes dont 10 par localité. Les résultats de cette enquête montrent que les relations entre Korhogo et son espace sous-préfectoral sont marquées par une marchandisation démesurée du foncier rural depuis le retour de l’administration et la création de l’université Peleforo Gon en 2012. Selon l’enquête, plus de 361 ha de terres agricoles ont été vendues entre 2022 et 2024. La crise foncière qui en résulte constitue le fondement de la contrition rurale marquée par une possible insécurité alimentaire dans la zone. Les résultats indiquent que 57% des personnes interrogées sont dans une indisponibilité alimentaire. Face à cette déprise rurale, les stratégies de résilience trouvées par les populations traditionnellement agricoles ont été de s’orienter vers des corps de métier telles la pratique des motos-taxis, l’élevage de porc, les métiers du bâtiment et la monétarisation des évènements culturels. Par ailleurs, l’enquête indique que les relations entre Korhogo et son espace sous-Préfectoral participent à l’amélioration des revenus des populations. Cette importance économique se perçoit au travers l’amélioration du cadre de vie et l’habitat dans les villages ainsi que la ville de Korhogo où 46% des personnes interrogées y ont construit des maisons modernes. De même, l’on assiste à une féminisation de l’économie rurale à Korhogo. 55% de femmes se sont acheté des motos et 10% ont construit des maisons. L’étude a permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle les relations ville-campagne constituent le catalyseur de la marchandisation foncière à Korhogo.
2 | Auteur(s): DIAGNE Abdoulaye. N° de Page : 31-49 |
ANALYSE SPATIALE DE LA GOUVERNANCE DES SERVICES D’EAU EN MILIEU RURAL SENEGALAIS : CAS DES COMMUNES DE BARKEDJI ET DODJI DANS LA ZONE SYLVO-PASTORALE
Résumé
Dans le débat autour des disparités entre villes et campagnes, la réflexion sur l’accès à l’eau potable en milieu rural est un aspect crucial. L’objet de cet article est d’analyser la gouvernance de l’eau dans la zone sylvopastorale. Malgré les tentatives d’application des principes de la Réforme du système de gestion des forages ruraux motorisés et de l’augmentation du parc de forages, nous avons émis l’hypothèse que l’accès et les disparités dans l’accès à l’eau relèvent d’un bricolage dans la gouvernance des services d’eau. L’article s’appuie sur plusieurs travaux de recherche menés au Sénégal et à l’étranger mais aussi sur des enquêtes et observations. Les résultats obtenus ont porté sur la coexistence de différents modes de gestion de ces forages qui impliquent plusieurs acteurs. L’analyse de ces résultats a permis de s’interroger sur les conflits inhérents au mode de gestion transitoire et les inquiétudes relatives à l’application de la forme nouvelle de gestion par délégation.
3 | Auteur(s): DAOUDINGADE Christian. N° de Page : 50-75 |
LES FACTEURS PHYSIQUES FAVORALES AUX INONDATIONS A N’DJAMENA (TCHAD)
Résumé
Les inondations sont les phénomènes qui ont entrainé de nombreuses pertes dans le monde. Le Tchad pays du Sahel, malgré son climat de type semi-aride, enregistre des évènements pluvieux de très forte intensité qui entrainent des inondations. La population de la ville N’Djamena est exposée à des inondations, chaque année, dues aux conditions favorables du milieu physique. L’étude portée sur « les facteurs physiques favorables aux inondations à N’Djamena » a pour objectif d’identifier les conditions physiques qui favorisent les inondations à N’Djamena. L’hypothèse qui sous-tend cette recherche est que les inondations à N’Djamena sont favorisées par un contexte de plaine alluviale et de fortes intensités des pluies. Une démarche méthodologique hypothético-déductive basée sur la collecte des données documentaires, des observations, l’enquête de terrain et les entretiens avec 196 ménages a été appliquée. Les données des pluviométries, des débits ont été collectés et analysées pour identifier l’occurrence des aléas d’inondation survenus. Les résultats obtenus attestent que la ville de N’Djamena est sujette à des inondations parce que les aspects physiques de son milieu offrent des conditions favorables aux inondations. N’Djamena est une ville bâtie sur une plaine d’inondation avec une topographie presque stable, le sol est de type argileux-sableux par zone. N’Djamena est une zone de confluence des deux principaux cours d’eaux du Tchad (les fleuves Chari et Logone). Les inondations enregistrées dans cette ville sont celles dues à la forte intensité des eaux pluviométriques au mois d’août et septembre, aussi aux débordements des eaux des fleuves Chari et Logone pendant les mois d’octobre et novembre.
4 | Auteur(s): Kuasi Apélété ESIAKU, Kossi KOMI, Komi Selom KLASSOU. N° de Page : 76-94 |
CONTRAINTES HYDROCLIMATIQUES DANS LE BASSIN VERSANT DE LA KARA (NORD-TOGO) : MANIFESTATIONS ET ENJEUX
Résumé
Le bassin versant de la Kara est le lieu de plusieurs dynamiques naturelles et socioéconomiques dont les impacts sur les ressources en eau sont multiples. L’objectif de cette étude est d’examiner l’évolution temporelle des paramètres hydroclimatiques dans cet espace géographique de 1970-2023 et ses effets sur les populations et à leurs activités. Des données mensuelles et annuelles de pluies, de températures, de l’évapotranspiration et de débits ainsi que des observations sur le terrain, ont été traitées et analysées. Les résultats montrent que les températures connaissent, en moyenne, une hausse de 0,8°C sur la période d’étude tandis que les précipitations enregistrent une tendance décroissante. On relève aussi une corrélation entre les tendances climatique et hydrométrique avec une réduction des débits de la rivière Kara. Ces perturbations posent de nombreux défis, notamment la disponibilité et de la qualité des ressources en eau de surface, à l’échelle du bassin versant.
5 | Auteur(s): KRAMO Yao Valère, TRAORE Oumar, YEBOUE Konan Thiery St Urbain, DJAKO Arsène. N° de Page : 95-111 |
IMPLICATIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES DE LA TRANSFORMATION ARTISANALE DU MANIOC D DANS LA SOUS- PREFECTURE DE ZUENOULA (CENTRE-OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
La transformation artisanale du manioc constitue une alternative de réduction de la pauvreté. Elle contribue cependant à la dégradation de l’environnement péridomestique. Cet article vise à analyser les implications socio-économiques et environnementales de la transformation artisanale du manioc à l’échelle de la souspréfecture de Zuénoula. La méthodologie retenue s’articule autour de la collecte et du traitement des données ainsi que l’analyse des résultats. La mobilisation des données a été réalisée à partir des entretiens avec 4 responsables administratifs déconcentrés et décentralisés, l’observation directe, un questionnaire administré à 180 femmes dans six villages choisis de manière raisonnée. L’analyse révèle que le manioc subit les étapes d’épluchure, de lavage, de râpage, de pressage, de tamisage, de cuisson pour produire de l’attiéké, du gari. Les dérivés obtenus rapportent moins de 75 000 FCFA à plus de 200 000 FCFA par mois aux transformatrices du manioc. Les déchets liquides et solides générés par le processus de transformation du manioc enlaidissent l’espace péri-domestique. Ils exposent les transformatrices à des risques de paludisme (33%), d’infections respiratoires (32%), de douleurs articulaires (32%) et toux (3%). Néanmoins, la transformation du manioc demeure un canal d’autonomisation financière de la femme surtout en milieu rural.
6 | Auteur(s): Romain GOUATAINE SEINGUÉ, Julien MBAIKAGDJIM, Passinring KEDEU. N° de Page : 112-129 |
EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ECONOMIQUES DE L’UTLISATION DES PESTICIDES EN MARAICHAGE DANS LA VALLEE DU CHARI A N’DJAMENA (TCHAD)
Résumé
Plusieurs facteurs conduisent actuellement les agriculteurs à une utilisation accrue des pesticides, et plus particulièrement pour augmenter les rendements et de contrôler les ravageurs en général et ceux nuisibles aux cultures maraichères en particulier. L’objectif de cet article est d’analyser les effets environnementaux et socioéconomiques de l’utilisation des pesticides en maraichage dans la vallée de Chari à N’Djamena. La méthodologie a essentiellement consisté aux enquêtes de terrain auprès des maraichers et aux centres de documents spécialisés afin de collecter les différentes données et les traiter. Les résultats issus de ces analyses ont montré qu’il existe huit (8) types de pesticides et que ces pesticides ne sont pas tous homologués. Les vomissements, les irritations de la peau, les difficultés respiratoires, la mort d’insectes et autres sont les effets observés sur la santé des maraichers mais aussi sur la faune et la flore ainsi que sur leurs revenus. Plusieurs propositions sont faites allant de la sensibilisation des maraichers, de l’utilisation des pesticides homologués, du respect des conditions d’utilisation de ces pesticides. Il est important aussi de promouvoir l’utilisation des biopesticides moins nuisibles et surtout la sensibilisation pour une prise de conscience de tous les acteurs sur les dangers des pesticides dans la quête du développement durable au Tchad.
7 | Auteur(s): Constantin TCHANG BANDA, Joseph OLOUKOI. N° de Page : 130-146 |
ANALYSE DE LA DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA ZONE PETROLIERE DU DEPARTEMENT DE LA NYA AU TCHAD
Résumé
Le couvert végétal dans la Nya subit des pressions anthropiques, entraînant la perte de la biodiversité et la modification du paysage écologique. Cette étude vise à analyser la dynamique de l’occupation du sol induite par des installations pétrolières dans le département de la Nya au Tchad. Les données utilisées sont composées de trois images Landsat (TM de 1986, ETM+ de 2002 et OLI-TIRS de 2021) et ont été complétées par les travaux de terrain. Les images ont été traitées et classifiées aves les logiciels ENVI 5.3 et ArcGIS 10.8. Une enquête de terrain a permis de recueillir les perceptions de la population locale sur la dynamique du couvert végétal. Cinq classes d’occupation du sol ont été considérées lors de la classification. L’analyse des résultats a révélé qu’en 1986, la Nya était composée de cinq grandes classes d’occupation du sol dont : forêt (25,32%), savane (42,64%), le plan d’eau (5 ,66%), le sol nu (2,28%) et l’agglomération (24,10%). En 2002, le taux de couverture de ces unités d’occupation du sol (la forêt, l’agglomération, le sol nu, la savane et le plan d’eau) était respectivement de 19,52 % ; 49,16 % ; 1,69 % ; 27,34 % et 2,30 %. Ces résultats suggèrent la mise en place d’une politique efficace de gestion durable du couvert végétal dans la Nya afin d’éviter la perte de sa biodiversité.
8 | Auteur(s): Tchékpo Théodore ADJAKPA. N° de Page : 147-173 |
RISQUES LIES A L’UTILISATION DES PESTICIDES EN ZONE COTONNIERE A KETOU AU SUD- EST DU BENIN
Résumé
A Kétou, les écosystèmes terrestres sont pollués par la présence généralisée de résidus de pesticides due à une utilisation intensive de produits phytosanitaires dans la culture du coton. La présente recherche vise à étudier les risques liés à l’utilisation des pesticides en zones cotonnières à Kétou. La méthodologie utilisée est basée sur la collecte et le traitement des données puis l’analyse des résultats. La recherche documentaire et des enquêtes de terrain ont permis de mener les enquêtes de terrain. Un échantillon composé de 368 producteurs de coton a été questionné. Les données collectées ont été traitées et les résultats ont été analysés au moyen du modèle Pression Etat Impact Réponse (PEIR). Les résultats indiquent que 50 % des producteurs interrogés n’ont jamais bénéficié d’une scolarisation. Ceci pose un problème de compréhension des instructions sur l’utilisation sans danger des pesticides dans la culture du coton. 43 % des pesticides utilisés sont non- homologués au Bénin. Les pesticides les plus fréquemment utilisées sont : Jacobia, Pyro, Cotonix et Thalis et les herbicides sont : Deal, Maxiquat, Parae force, Killer, Guard force, Force up et Cotochem. Ces pesticides sont toxiques et ont des conséquences négatives sur le bienêtre du cotonculteur et de l’environnement. 58 % des producteurs enquêtés font usage de doses non recommandés et 99 % refusent de porter les Equipements de Protection Individuelle (EPI) lors des différents traitements. 49 % des producteurs ne respectent pas la fréquence du traitement phytosanitaire. Le respect du dosage et le port des Equipements de Protection Individuelle (EPI) sont recommandés pour traiter les champs.
9 | Auteur(s): BAWA Dangnisso. N° de Page : 174-193 |
LE SITE DU QUARTIER DE BE A LOME : UNE TOPOGRAPHIE ENTRE OCEAN ET LAGUNE SOUS L’EMPRISE DES INONDATIONS
Résumé
Bè est un quartier de la vieille ville de Lomé située dans la plaine littorale en bordure de l’océan Atlantique. C’est l’un des tous premiers quartiers résidentiels de Lomé coincé, à l’instar des autres quartiers de cette ville, entre la lagune au nord et l’océan Atlantique du sud. Ce quartier densément peuplé subit des inondations quasiendémiques dans un contexte climatique marqué par des totaux pluviométriques variant entre 800 et 900 mm en moyenne par an. La présente recherche vise à identifier les facteurs des inondations dans le quartier de Bè et à analyser leurs interactions dans la survenue des inondations. La démarche méthodologique pour atteindre ces objectifs est basée sur la collecte documentaire, les travaux de terrain à travers l’analyse de certains paramètres du milieu et le traitement des données recueillies. Il ressort, au terme des investigations, que les inondations dans ce quartier sont liées au dérèglement climatique qui se caractérise par une concentration de 39,89% des précipitations sur les mois de juin et octobre ; au relèvement du toit de la nappe phréatique des cordons qui se situe entre -0,76 et -1,87 m du sol en saisons pluvieuses ; au remplissage et au débordement de l’eau de la lagune et à des aménagements inadéquats tels que des caniveaux étroits souvent colmatés par des sédiments et les déchets divers.
10 | Auteur(s): Mariasse Céleste Houéfa HOUNKPATIN, Youssoufou ADAM, Sabine DJIMOUKO, Nadine BOGNONKPE, Moussa GIBIGAYE, Koudzo SOKEMAWU. N° de Page : 194-207 |
MODES DE GESTION DES CONFLITS FONCIERS DANS LA COMMUNE D’ADJARRA AU SUD EST DU BENIN
Résumé
Confrontés à des crises foncières récurrentes, les collectivités locales du Bénin sont à la recherche de solutions sur les modes efficaces de gestion du foncier depuis l’avènement de la décentralisation. La présente recherche vise à caractériser des conflits fonciers dans la Commune d’Adjarra et leurs modes de gestion. L’approche méthodologique adoptée a permis de collecter les données, les traiter ainsi que d’analyser les résultats grâce au modèle SWOT. La technique du choix raisonné a permis d’enquêter 130 ménages et 15 personnes ressources. Les principaux résultats montrent qu’il existe plusieurs modes d’accès à la terre dans la commune d’Adjarra que sont l’achat (60%), l’héritage (30%), le don (10%). De plus il existe plusieurs types de conflits fonciers dans la commune, parmi ceux-ci figurent : les conflits entre vendeurs et acquéreurs, les conflits entre les autorités communales et les populations ainsi que les conflits entres les présumés propriétaires et les géomètres. Ces conflits sont causés par plusieurs facteurs comme : les ventes multiples (25%), les contestations et revendications de parcelle (13%), les permutations de parcelle (4%), la rectification des limites (15%), ainsi que le fort taux de coefficient de réduction (6%). A ceux-ci s’ajoutent les héritages (22%) ainsi que l’inexistence de pièces fiables (15%). Face à ces nombreux conflits, des modes de gestion ont été mises en place par les autorités locales afin de mieux gérer ces conflits fonciers. Ces modes se résument entre autres, à la conciliation par les autorités coutumières, la conciliation par les autorités communales ainsi que les mesures juridiques de règlement des conflits fonciers.
11 | Auteur(s): Jean-Marie Kouacou ATTA, Euloge Landry Désiré ESMEL, Éric Gbamain GOGOUA. N° de Page : 208-224 |
DEGRADATION DU COUVERT FORESTIER ET CONFLITS RURAUX DANS LE DEPARTETEMENT D’ABOISSO (SUD-EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
La Côte d’Ivoire dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture forestière, est sérieusement confrontée à une dynamique forestière qui inquiète le monde rural et les pouvoirs publics. Cette réalité s’observe dans la région du sud-est du pays notamment dans le département d’Aboisso. Cette étude vise à connaître les déterminants de cette régression et les conflits générés. Pour cela, cet article a mobilisé des méthodes de collecte des données notamment la recherche documentaire et des enquêtes de terrain. La recherche documentaire auprès des structures techniques en particulier de la Société de Développement des Forêts, l’Agence Nationale pour le Développement Agricole et les Directions de l’Agriculture et de l’Environnement a permis d’avoir des données statistiques. Les enquêtes de terrain se sont basées sur l’observation et des entretiens dans huit sous-préfectures du département. La télédétection a été utilisée comme un outil pour montrer la dynamique spatio-temporelle de dégradation de la forêt départementale. Les résultats de cette étude montrent une dynamique de dégradation imputable en majorité à l’agriculture et à l’exploitation forestière pour respectivement 69% et 21% du couvert végétal. En effet, l’histoire agricole de ce département est marquée par les premières plantations de café et de cacao des colons français. Plus tard, la valorisation de l’héritage économique colonial a poussé les pouvoirs publics à y encourager l’immigration agricole et à construire d’immenses complexes agro-industriels de palmier à huile et d’hévéa par des sociétés d’État de développement agricole. A côté des sociétés agro-industrielles, les ruraux développent à leur tour des plantations villageoises pour approvisionner les industries de transformation. C’est donc une vieille région agricole qui a subi un déclin progressif du couvert végétal. Ce déclin de la biodiversité entraine de plus en plus des conflits entre agriculteurs et éleveurs dans plusieurs localités rurales du département.
12 | Auteur(s): Seïdou COULIBALY. N° de Page : 225-245 |
DYNAMIQUE SPATIALE DANS UN ECOSYSTEME DE BAS-FOND DE LA SOUS- PREFECTURE DE GUIBEROUA (CENTRE- OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
Les bas-fonds, sont considérés aujourd’hui comme une stratégie d’adaptation à la dégradation des terres de plateau et à la variabilité climatique. La présente étude vise à montrer la dynamique spatiale dans les écosystèmes de bas-fond Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté une méthodologie qui combine l’utilisation de l’imagerie satellitaire, la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. De cette analyse, il ressort que les taux d’évolution moyenne annuelle à Bassehoa des superficies de Cours d’eau, Broussaille/jachère, Riziculture, Cultures vivrières/maraichères, sont respectivement de -50,38%, -3,23%, -58,56%, -84,82% durant la période 2002-2023 et 122,50%, 995,11% respectivement pour les classes Habitat/sol nu, Cultures pérennes en 2014-2023. A Zadiaho Les taux d’évolution moyenne annuelle des superficies de Cours d’eau, Broussaille/jachère, Riziculture, Cultures vivrières/maraichères, sont respectivement de 271,89%, -28,93%, 7,99%, -80,80% à la période 2002-2023 et 59,61%,430,84% pour les classes Habitat/sol nu, Cultures pérennes en 2014-2023. Cette forte pression agricole à des répercutions au plan humain et environnemental.
13 | Auteur(s): MORÉMBAYE Bruno. N° de Page : 246-263 |
LE LOGONE OCCIDENTAL ENTRE L’ESPOIR ET LE DESESPOIR DANS LA GESTION DE SES RESSOURCES EDAPHIQUES
Résumé
Au Logone Occidental (Sud du Tchad), les fortes et faibles densités humaines ont des effets équivoques sur la gestion des ressources édaphiques ; ces densités sont à la fois une opportunité et une contrainte de gestion des ressources naturelles. Cette étude se fixe comme objectif général de montrer l’influence des fortes et faibles densités humaines sur la conservation et la préservation des ressources naturelles. Partant des enquêtes et observations de terrain, des images satellites de 2009 et de 2021 ainsi que d’analyse du contenu de la documentation existant, l’étude a abouti aux résultats suivants. Dans le Département de Ngourkosso, à fortes densités humaines (en moyenne 104 hab. /km² en 2009), les ressources édaphiques se sont dégradées mais, depuis un certain temps, il se dessine une prise de conscience d’investir sur les terres. Cette prise de conscience se matérialise par la fertilisation au fumier/compost, des pratiques agro forestières, notamment, des parcelles agricoles ou écologiques plantées d’arbres fruitiers, les jardins de case arborés, les cultures en couloir alternant les allées de cultures avec les haies ligneuses, les jachères arborées, etc., la plantation d’arbres. Il est à souhaiter un « effet boule de neige » de cette tendance d’investir sur les sols afin que ses effets soient perceptibles dans l’environnement et le vécu des hommes. Par contre, dans le Département de Dodjé, à faibles densités humaines (en moyenne 35 hab. /km² en 2009), il y a disponibilités foncières, mais le spectre d’une dégradation des terres plane à cause de la course effrénée à l’accaparement des terres. Cette course se traduit par des défrichements préventifs ou expéditifs. Il est à craindre l’extension de cette course sous les effets de l’accroissement démographique et de l’afflux des migrants.
14 | Auteur(s): KOUASSI Kouamé Sylvestre. N° de Page : 264-284 |
LA PROSPECTIVE AU SERVICE DE LA TRANSFORMATION DES TERRITOIRES EN COTE D’IVOIRE
Résumé
La Côte d’Ivoire a une longue tradition de prospective territoriale avec les Etudes Nationales Prospectives notamment la première intitulée « Côte d’Ivoire 2000 » dont la dimension Aménagement du Territoire a été traduite dans le Plan quinquennal 1976-1980. Cette posture a été maintenue malgré les nombreuses ruptures sociopolitiques et économiques que le pays a connu dans sa trajectoire de développement. La présente recherche vise à analyser le niveau d’implication de la prospective dans le processus de construction de territoires plus durables en Côte d’Ivoire. La méthodologie adoptée est davantage documentaire et qualitative. Les résultats obtenus indiquent que la prospective est une innovation dans la planification territoriale en Côte d’Ivoire depuis les années 1970. Elle s’est institutionnalisée au fil du temps ; contribuant à la transformation des territoires et faisant du coup de la Côte d’Ivoire, un pays de référence en matière de prospective territoriale en Afrique.
15 | Auteur(s): Ghislain MOBILANDZANGO M., Nicole Yolande EBAMA, Damase NGOUMA. N° de Page : 285-304 |
L’ACCES A L’EDUCATION EN MILIEU RURAL : UN PROBLEME DE DEVELOPPEMENT AU CONGO. EXEMPLE DU DISTRICT DE MAKOTIMPOKO (DEPARTEMENT DES PLATEAUX)
Résumé
En République du Congo, on observe les inégalités d’accès à l’éducation entre les milieux urbains et les zones rurales. Ces dernières connaissent en générale plusieurs difficultés relatives à l’insuffisance et la mauvaise qualité de l’offre éducative. L’étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2022 auprès d’un échantillon raisonné de 300 personnes interrogées dans 10 localités de la zone, et des données éducatives existantes. Les principaux résultats de l’étude montrent une inégale répartition spatiale de l’offre éducative dans le district de Makotimpoko, certaines zones étant mieux pourvues en écoles que d’autres. Pour l’ensemble du territoire, cette offre constituée de 36 écoles reste insuffisante pour une population scolaire de 8.078 élèves, avec un ratio élève-enseignant d’un enseignant pour 101 élèves. Le personnel enseignant constitué en majorité d’enseignants communautaires (52,5%) est insuffisant, d’où un mauvais encadrement des élèves. Cette étude vise à analyser la qualité et la répartition spatiale de l’offre éducative dans le district de Makotimpoko, et les problèmes qu’elle suscite en termes de personnel disponible et d’accès par la population locale.
16 | Auteur(s): KOUAKOU Kouassi Éric, KOUTOUA Amon Jean-Pierre, KONE Zana Daouda. N° de Page : 305-327 |
ANALYSE PROSPECTIVE DE LA CONTRIBUTION DE LA LIGNE 2 DU BRT A L’AMELIORATION DES DEPLACEMENTS ENTRE HOTEL IVOIRE – ANGRE PETRO IVOIRE A COCODY (COTE D’IVOIRE)
Résumé
La ligne 2 du Bus Rapid Transit (BRT), reliant l’Hôtel Ivoire à Angré Petro Ivoire à Cocody, représente une avancée stratégique pour répondre aux enjeux majeurs de la mobilité à Abidjan. La capitale économique de la Côte d’Ivoire, confrontée à une croissance démographique rapide et à une urbanisation accélérée, voit ses infrastructures de transport mises à rude épreuve. Les embouteillages persistants et l’insuffisance des options de transport public efficace pèsent sur la productivité et dégradent la qualité de vie urbaine. Cette étude vise à analyser les éventuelles contributions de la ligne 2 du BRT à l'amélioration des déplacements entre l'Hôtel Ivoire et le carrefour Petro Ivoire (Angré). La méthodologie adoptée combine des enquêtes sur le terrain, des entretiens semi-structurés avec des spécialistes en mobilité urbaine, ainsi qu’une analyse des données de trafic. Les résultats démontrent que l’introduction de la ligne 2 améliorera considérablement la fluidité de la circulation et réduira la congestion, avec une estimation de réduction du temps de trajet de 25 % aux heures de pointe, tout en catalysant le développement d’infrastructures associées. En outre, elle renforcera la cohésion entre les quartiers, facilitant ainsi une intégration urbaine plus fluide et équilibrée. La ligne 2 du BRT constitue un vecteur de transformation majeur pour la mobilité urbaine et un exemple de solution de transport innovante.
17 | Auteur(s): Oumar GNING, Aliou GAYE, Joseph Samba GOMIS, Mamadou THIOR, Racky Bilene Sall DIÉDHIOU. N° de Page : 328-348 |
ANALYSES GEOGRAPHIQUES DU PATRIMOINE CULTUREL DE LA VILLE DE ZIGUINCHOR DANS UNE PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT LOCAL
Résumé
Depuis quelques années, la notion de patrimoine s’est démocratisée dans les sciences sociales et s’est imposée au grand public et dans la société civile, où on assiste à l’émergence des politiques de développement local. Dans ces mutations sociétales, le patrimoine devient un enjeu majeur, d’où sa protection et sa transmission valorisée aux nouvelles et futures générations. Il se déploie dans le champ géographique grâce à la recomposition territoriale, la mondialisation, la mobilité des personnes, l’essor du tourisme, la décentralisation, l’urbanisation et l’aménagement des territoires. Cet article tente ainsi d’intégrer les problématiques patrimoniales dans les approches géographiques, permettant d’analyser le patrimoine culturel de la ville de Ziguinchor dans une perspective de développement local. En étudiant son patrimoine architectural situé à la croisée des chemins entre histoire et tradition, modernité et métissage, il examine ses expressions culturelles appréhendées comme ressources territoriales. Il montre également l’implication et le rôle de la population locale dans la gestion des biens patrimoniaux.
18 | Auteur(s): Ache Billah KELEI ABDALLAH, Magloire DADOUM DJEKO. N° de Page : 349-362 |
RISQUES CLIMATIQUES ET AGROSYSTEMES DANS LA COMMUNAUTE RURALE DE FANDENE, DEPARTEMENT DE THIES AU SENEGAL
Résumé
L’agriculture en milieu rural est confrontée à plusieurs contraintes dont la variabilité pluviométrique, l’explosion démographique et l’urbanisation galopante faisant pression sur les terres agricoles. L’objectif de cette étude est d’analyser les effets de la variabilité climatique sur les agrosystèmes dans la communauté rurale de Fandène au Sénégal. Pour cela, une méthodologie basée sur l’analyse des données pluviométriques et celles agraires auprès d’un échantillon de 61 ménages dans 3 villages dont 16 exploitations à Darou Touré, 29 exploitations à Lalane, et 16 exploitations à Keur Mame Marame, selon un choix raisonné. Une stratification selon l’âge de leurs exploitations ainsi que les types d’exploitations a été opéré. Ce qui a permis d’analyser le système agraire actuel de la zone d’étude. Les résultats de l’enquête ont montré : une forte variabilité spatio-temporelle de la pluviométrie avec une tendance à la baisse ; 3 types d’exploitation ; 56 % des exploitants cultivent moins de 5 hectares ; 37 % entre 5 et 10 hectares et 7 % disposent d’une superficie emblavée supérieure à 10 hectares ; une disparition totale de la jachère, un appauvrissement des parcours de pâturage et une baisse de la fertilité des sols sont constatée. Les risques climatiques couplés à la vétusté du matériel agricole ont énormément contribué à la transformation d’une manière continue de ce système agraire dans la zone d’étude.
19 | Auteur(s): KOFFI Kouadio Achille, DIOMANDE Béh Ibrahim, KONAN Kouadio Philippe Michael. N° de Page : 363-375 |
CAPACITE DE SÉQUESTRATION DE CO 2 ATMOSPHÉRIQUE DES VÉGÉTAUX DU PARC NATIONAL DE LA COMOÉ (NORD-EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
Depuis le début du XVIII siècle, qui voit le démarrage des activités industrielles, la composition de l’atmosphère terrestre a changé. La concentration du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, qui est restée stable pendant un millénaire, a augmenté ensuite à un rythme exponentiel. Cette accentuation représente aujourd’hui un des enjeux environnementaux les plus étudiés. Par conséquent, le parc national de la Comoé se caractérise par une grande richesse écologique. Cependant, il y a une méconnaissance du stock de CO 2 e atmosphérique du parc national de la Comoé. Ainsi, la présente étude vise à montrer le potentiel de séquestration de CO 2 atmosphérique du parc national de la Comoé. La méthodologie s’est appuyée sur la recherche documentaire, des données botaniques et de terrain. Dans l’approche analytique, les outils d’analyse géospatiale et statistique ont permis de montrer la distribution spatiale du potentiel de séquestration du parc national de la Comoé par le traitement d’images satellitaires Landsat 9 OLI au moyen de la méthode « maximum de vraisemblance », la complémentarité des approches botaniques et bioclimatologiques pour l’estimation du stock de carbone des végétaux ligneux. Les résultats montrent que les espèces végétales du parc national de la Comoé assurent les fonctions de régulateur climatique en participant au rafraichissement de l’environnement ambiant par la production d’oxygène via la photosynthèse. Le parc national de la Comoé a une biomasse estimée à 4 312 823 172,43 tonnes. Ce qui permet un stock 2 027 026 891,04 tonnes de carbone soit 7 439 188 690,13 tonnes de CO 2 atmosphérique séquestré. Cette potentialité de séquestration du dioxyde de carbone diffère d’un endroit à un autre, en étant liée à la biomasse des associations végétales ainsi qu’à la densité des différents végétaux.
20 | Auteur(s): TRAORÉ Hintchimbelwélé Fabrice, KOFFI Yao Jean Julius. N° de Page : 376-393 |
CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉLEVAGE DE PORCS DANS LA SOUSPRÉFECTURE DE SINFRA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
L’élevage porcin joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et la création d’emplois en Côte d’Ivoire. Dans la sous-préfecture de Sinfra, située dans la zone agricole du centre-ouest, l’élevage porcin se développe ces dernières années, notamment en réponse à la crise agricole qui touche cette zone. Cet article, qui est une contribution à la lutte contre la pauvreté en milieu rural, vise à caractériser l’élevage porcin dans la sous-préfecture de Sinfra. Pour ce faire, l’étude s’est appuyée sur la recherche documentaire, l’administration de questionnaires, des entretiens et des observations directes sur le terrain. Les résultats montrent que la divagation est le mode de conduite dominant chez les éleveurs de Sinfra, qui préfèrent exploiter la race locale. De plus, la quasi-totalité des enclos où sont claustrés des porcs de race améliorées est construite avec des matériaux de récupération. Les éleveurs apportent rarement des intrants sanitaires et alimentaires à leurs porcs, à l’exception de ceux qui exploitent la race améliorée. L’étude conclut que l’élevage porcin dans la souspréfecture de Sinfra se caractérise par une gestion encore rudimentaire.
21 | Auteur(s): MBAYAM Boris SAÏNBÉ, Man-na DJANGRANG. N° de Page : 394-415 |
OCCUPATION DU SOL ET IMPACTS GÉOMORPHOLOGIQUES A NGOURKOSSO AU SUD-OUEST DU TCHAD
Résumé
La dynamique de l’occupation des sols constitue un facteur clé de la dégradation des terres et du couvert végétal. Dans le département de Ngourkosso, cette dégradation accélérée affecte la productivité agricole et exacerbe l’insécurité alimentaire, aggravée par des changements climatiques et une forte croissance démographique. Cette étude vise à analyser l’impact de l’évolution de l’occupation des sols sur la géomorphologie locale à partir des images satellites de 1990 et 2024, associées à des données démographiques et climatiques. Les résultats montrent une expansion significative des zones dégradées/cultivées (+59,10%) et des sols nus/habitats (+32,40%), accompagnée d’une régression marquée des zones inondables (-3,33%), de la forêt galerie (-3,18%), de la savane arborée (-1,25%) et des plans d’eau (-0,74%). Ces transformations s’expliquent principalement par l’extension agricole, la pression démographique, les pratiques agricoles traditionnelles et la carbonisation.
22 | Auteur(s): BASSOUHOKÉ Ahou Marie Noëlle, YÉO Nogodji Jean, DJAKO Arsène. N° de Page : 416-431 |
DYNAMIQUE SPATIALE ET VULNÉRABILITÉ DES EXPLOITANTS AGRICOLES DANS LES VILLAGES INTÉGRÉS À LA VILLE DE BÉOUMI (CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
Selon les statistiques nationales, la ville de Béoumi a connu une croissance démographique rapide ces dernières décennies. Elle est passée de 21 484 habitants en 1998 à 34 655 habitants en 2021. Cette croissance s'est accompagnée d'une expansion spatiale de sa superficie qui est passée de 602 hectares en 2013 à 1141 hectares en 2023. Cela a réduit les espaces agricoles dans les villages environnants, obligeant les exploitants agricoles à se tourner vers des terres non occupées. Cette situation a entraîné des tensions foncières, car les terres non occupées sont revendiquées par plusieurs acteurs. Cela a rendu précaire la situation des exploitants agricoles dans les villages phagocytés par la ville. L'objectif de cette étude est d’analyser l’influence de la dynamique spatiale sur la vulnérabilité des exploitants agricoles dans les villages intégrés à la ville de Béoumi. Pour ce faire, des observations directes ont été faites dans les localités de l’enquête et des entretiens y ont été réalisés également. De plus, un questionnaire a été adressé à 135 exploitants dans six (6) villages. Les résultats montrent qu’en 10 ans, la ville est passée de 10 quartiers en 2013 à 22 quartiers en 2023 tout en intégrant 6 villages, ce qui a réduit les terres agricoles disponibles. En conséquence, 73 % des exploitants ayant choisi de cultiver sur des terres voisines se retrouvent confrontés à des tensions foncières qui rendent l’environnement de production délétère et hypothèquent le pouvoir d’achat des exploitants agricoles. D’où la nécessité de préserver la cohésion sociale tout en assurant un accès durable aux ressources foncières pour les agriculteurs.
23 | Auteur(s): KOFFI Serge Léonce, KOUASSI Kouamé Sylvestre, DJAKO Arsène. N° de Page : 432-449 |
ANALYSE RÉTROSPECTIVE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA FORÊT CLASSÉE DE NIÉGRÉ DE 1990 À 2023
Résumé
La forêt classée de Niégré couvrant une superficie de 92 500 ha constituait l’un des derniers grands massifs forestiers du sud-ouest de la Côte-d’Ivoire. L’objectif de cette étude est de dresser une cartographie de la dynamique de l'occupation du sol de ladite forêt classée. Ici, l’analyse diachronique permet de mettre en évidence l’effet des actions anthropiques sur son occupation du sol. Pour conduire cette étude, les données utilisées sont essentiellement des images satellitaires de type Landsat. Les bornes chronologiques arrêtées sont 1990, 2001, 2008, 2013 et 2023. La méthodologie repose sur l'exploitation de la télédétection et des SIG pour examiner la dynamique des catégories d'occupation du sol que sont les cacaoyères, les forêts denses, les jachères, les palmeraies, l’eau et les sols nus et lieux d’habitation. La classification par maximum de vraisemblance a été retenue pour le traitement des images satellitaires. Il ressort de l’analyse des résultats une baisse considérable de la couverture forestière entre 1990 et 2023 contre une forte croissance des superficies de vergers de cacao sur la même période. La couverture forestière est passée de 77 023,72 ha en 1990 à seulement 6 353,87 ha en 2023 tandis que la surface des vergers de cacao passait de 12 850,48 ha en 1990 à 73 800,31 ha en 2023. Avec un taux de dégradation de 16,7 % en 1990, la forêt classée de Niégré est en 2023 dégradée à 93,1 %.
24 | Auteur(s): KOUAKOU Bah, KOUAKOU Kouamé Jean Louis, YAPI Atsé Calvin. N° de Page : 450-466 |
CONSEIL MUNICIPAL ET STRATEGIES DE GESTION DURABLE DES DÉCHETS MÉNAGERS SOLIDES À GAGNOA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
La gestion durable des déchets municipaux constitue un défi important à relever pour de nombreux pays en développement. La ville de Gagnoa située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire connait une croissance démographique et spatiale accélérée. Cela entraine bien évidemment une augmentation de la production des déchets ménagers solides dans l’espace urbanisé. Pour mener à bien cette étude, la méthodologie de collecte de données s’est articulée autour de trois points essentiels à savoir, la recherche documentaire, des entretiens guidés auprès des structures techniques et enfin, des observations de terrain. Ainsi, l’ensemble de ces techniques de collecte de données ont révélé que la ville de Gagnoa est insuffisamment dotée en outils et en matériels de collecte des ordures ménagères. À cela s’ajoutent l’absence d’équipements et d’infrastructures de traitement des déchets. En effet, en 2022, la ville disposait 2 bennes, 2 tracteurs, une chargeuse, 5 tricycles et 10 agents collecteurs. Alors qu’avant l’an 2000, la ville en comptait 3 bennes, 2 tracteurs, 4 remorques, un grader, un gyrobroyeur et 39 agents collecteurs. Cette défaillance constatée ne permet donc pas une gestion efficiente et efficace des déchets ménagers solides à l’échelle de la ville de Gagnoa.
25 | Auteur(s): MOULDJIDÉ ALLARAMADJI, MOUTEDE-MADJI Vincent, BAOHOUTOU LAOHOTÉ. N° de Page : 467-479 |
ANALYSE SPATIALE DES STRUCTURES SANITAIRES DANS LES DISTRICTS SUD ET DU 9 eme ARRONDISSEMENT DE LA VILLE DE N’DJAMENA
Résumé
Les districts sanitaires sud et du 9 eme arrondissement sont situés dans la ville de N’Djamena au Tchad. L’implantation des structures sanitaires dans cette zone ne respecte les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé. La présente étude a pour objectif de cartographier les différentes structures de santé des deux districts. Ainsi, l'utilisation de l'application OSMand a permis de prendre les coordonnées des différents établissements sanitaires et le logiciel du Système d'Information Géographique, QGIS a permis de réaliser la carte grâce au système de projection WGS 1984 fuseau 33 Nord. Les résultats de cette étude montrent que les deux districts comptent 52 structures sanitaires dont 76,93% sont des centres de santé, 13,46% des autres structures (cabinet, laboratoire médical, pharmacie, etc) et 9,61% sont des hôpitaux. L'analyse des zones de tampon à rayon de 5km des hôpitaux montre que les quartiers tels que Siguetté, Ambatta, Adinew et Kabé ne sont pas couverts par des hôpitaux. De plus les deux districts ne sont pas bien couverts par le réseau routier pouvant faciliter l’accès dans les hôpitaux et les quartiers reculés.
26 | Auteur(s): COULIBALY Moussa, KAMAGATE Sindou Amadou, CISSE Brahima. N° de Page : 480-497 |
PROLIFERATION DES EAUX USEES ET ORDURES MENAGERES : UN FACTEUR DE RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES DANS LA VILLE D’ANOUMABA (CENTRE-EST, COTE D’IVOIRE)
Résumé
Les populations génèrent au quotidien de multiples déchets qui constituent un problème environnemental et sanitaire en cas de mauvaise gestion en Côte d’Ivoire. Cependant, la localité d’Anoumaba est confrontée à d’énormes problèmes environnementaux à travers la prolifération des ordures ménagères et des eaux usées. Ce qui met en péril la santé de ces habitants. L’objectif général de cette étude est de montrer l’impact des déchets domestiques sur l’environnement et la santé des populations d’Anoumaba. La méthodologie utilisée est la recherche documentaire et l’enquête de terrain. La recherche documentaire a permis de rechercher les documents susceptibles de fournir des informations ou les données nécessaires à la compréhension des questions sur le risque des déchets ménagers sur la santé de l’homme. Quant à l’enquête de terrain, une observation directe a été faite sur le terrain pour apprécier le niveau de salubrité des différents quartiers de la localité et une enquête par questionnaire a été menée auprès d’un échantillon de 100 chefs de ménages. Cette étude a permis d’identifier les différents problèmes environnementaux que sont les eaux usées domestiques, les ordures ménagères rencontrés dans la ville d’Anoumaba, montrer que le paludisme, les infections respiratoires aigües (IRA), la diarrhée sont les principales pathologies auxquelles les populations sont exposées et analyser le lien entre ces problèmes environnementaux et la santé des populations.
27 | Auteur(s): N’GORAN Kouamé Fulgence. N° de Page : 498-518 |
GESTION DES ORDURES TELLURIQUES DANS LES VILLAGES LITTORAUX ALLADJAN ET ACTIVITÉS TOURISTIQUES DANS LA COMMUNE DE JACQUEVILLE
Résumé
Principale activité touristique des territoires ouverts sur les bordures maritimes, le tourisme balnéaire fait face à de multiples contraintes ces dernières décennies. Dans la commune de Jacqueville, au sud-est de la Côte d’Ivoire, les activités touristiques sont fortement perturbées par la pollution marine. Cette étude a pour but d’analyser le lien entre la gestion des ordures telluriques dans les villages littoraux alladjan et les activités touristiques dans la commune de Jacqueville. Dans ce cadre, les recherches se sont fondées sur une diversité de travaux scientifiques ainsi que sur des observations et des enquêtes. De cette démarche scientifique, les résultats ont révélé que la pollution d’origine terrestre du rivage maritime est due aux habitudes des populations vivant dans les villages littoraux dans la commune de Jacqueville. Ce qui contrarie les activités touristiques sur le littoral, obligeant certains acteurs du tourisme à privilégier les bordures lagunaires dans la matérialisation de leurs actions touristiques dans la commune de Jacqueville. À partir de ces résultats, cette étude a permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle les difficultés dans la gestion des ordures des villages littoraux, dues au déficit d’intégration de ces villages dans la politique d’assainissement des autorités communales, constituent une entrave au développement des activités touristiques dans la commune de Jacqueville.
28 | Auteur(s): ZONGO Tongnoma. N° de Page : 519-532 |
L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’ORPAILLAGE DANS LA PROVINCE DU SANMATENGA AU BURKINA FASO
Résumé
Cet article analyse l’impact de l’orpaillage sur le plan environnemental et social dans la province du Sanmatenga. L’activité d’orpaillage est une activité controversée dans sa globalité au Burkina Faso. En effet, cette activité s’accompagne d’une part d’e ffets irréversibles sur l’environnement physique et humain dans ladite province (pollution, diminution de la main-d’œuvre agricole, travail des enfants, etc.). D’autre part, les effets positifs de l’orpaillage se manifestent par l’inversion des flux migratoires, l’urbanisation par le bas, le développement d’activités commerciales dans ladite zone. La méthode d’étude utilisée a consisté consister à faire de la revue de littérature et à recueillir des données ethnographiques auprès des personnes ressources du secteur du monde minier au Burkina Faso. Les résultats obtenus indiquent bien que l’activité d’orpaillage génère des activités génératrices de revenus, mais engendre des mutations sur le plan environnemental et social dans le système rural de la province.