1 | Auteur(s): Kouamé Firmin KOSSONOU, Akoua Assunta ADAYÉ, Kiyofolo Hyacinthe KONÉ. N° de Page : 9-31 |
ADAPTATIONS DES RIZICULTEURS FACE AUX CONTRAINTES AGRICOLES DANS LA RÉGION DE L’AGNÉBY-TIASSA (SUD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
La production locale de riz n’arrive pas à satisfaire les besoins alimentaires de la population de l’Agnéby-Tiassa en pleine croissance. Les contraintes naturelles et anthropiques sont à l’origine des faibles productions rizicoles. Cette étude analyse les stratégies d’adaptation des riziculteurs face aux contraintes agricoles. Elle se déroule dans la région de l’Agnéby-Tiassa qui se localise au Sud de la Côte d’Ivoire. L’objectif est d’appréhender les différentes stratégies misent en place par les riziculteurs locaux. Les données mobilisées sont de type climatique, démographique, agricole et de terrain. Les enquêtes de terrain nécessitent l’adoption d’un échantillon de 190 parcelles rizicoles pour toute la région soient 10 parcelles par sous-préfectures. La région de l’Agneby-Tiassa comporte quatre (04) départements. Tous les départements ont été retenus pour les enquêtes. Il en est de même pour les dix-neuf (19) sous-préfectures. Les étapes du traitement des données climatiques sont le prétraitement sous Excel, l’importation des données sur R-studio et la réalisation de graphique. Le traitement des données démographiques comprend deux phases principales qui sont le prétraitement à l’aide du logiciel Excel et le traitement proprement dit sur R-studio par l’intermédiaire du package tidyverse muni de ses extensions readxl et ggplot2. Le dépouillement des données agricoles et des données de terrains permet d’appréhender l’impact des contraintes agricoles sur les domaines rizicoles et les stratégies d’adaptations utilisées par les paysans. Les contraintes naturelles auxquelles les riziculteurs sont confrontés sont les sècheresses, les inondations, les attaques des oiseaux granivores, l’infertilité du sol, l’enherbement des domaines rizicoles. Les contraintes anthropiques sont la saturation foncière induite par la démographie galopante, le manque de main-d’œuvre, le coût élevé des outils de production. Face aux contraintes, les agriculteurs adoptent de nouvelles variétés de riz, utilisent des produits phytosanitaires, la main d’œuvre salariée, des méthodes et techniques modernes et procèdent à l’amendement des parcelles. Ils font usage de plusieurs outils pour mieux s’adapter aux différentes contraintes. Il s’agit des pulvérisateurs, des lance-pierres, des filets, les pompes à motricité. Les techniques utilisées sont nombreuses. Il s’agit de l’utilisation de l’engrais organique et chimique, des herbicides, d’une retenue d’eau et la mise place de digue Mots clés : Riziculteurs, Contraintes, Adaptation, Agneby-Tiassa, Côte d’Ivoire.
2 | Auteur(s): HASSANE KAKA Ibrahim. N° de Page : 32-52 |
CONTRIBUTION DE LA GEOMATIQUE DANS LA RESOLUTION DES PROBLEMES D’INONDATION DANS LA VILLE DE TAHOUA, NIGER
Résumé
Cette étude est faite dans un contexte où le monde entier subit les effets néfastes liés au dérèglement climatique. Les inondations constituent, de nos jours, un des effets néfastes, liés au changement climatique, le plus préoccupant au Sahel. La Ville de Tahoua, au Niger, connait, au cours de ces dernières années, une augmentation du phénomène d’inondation causant des dégâts matériels considérables et des pertes en vies humaines. L’objectif de cet article est d’apporter une solution aux problèmes d’inondation dans la Ville de Tahoua. Pour atteindre cet objectif, les techniques de la Géomatique ont été utilisées et la méthode d’analyse multicritère. Les critères spécifiés sont l’état d’occupation du sol, les pentes, les densités de drainage des cours d’eau et les sols. Les principaux résultats montrent 31%, de la superficie de la Ville de Tahoua, sont des sites défavorables pour l’installation des populations, 40,7% des sites peu favorables et 28,3% des sites favorables. Mots-clés : Sahel, Niger, Ville de Tahoua, Géomatique, Analyse multicritère, inondation.
3 | Auteur(s): Cheldon-Rech NKALA-KOUTIA, Guerchinie Vardhelle E. NKOUNKOU, Christ Charel NZIHOU-TSIMBA. N° de Page : 53-76 |
TECHNOLOGIES DE L’ENVIRONNEMENT : CARTOGRAPHIE DES TÊTES D’ÉROSION ET ANALYSE DE L’EFFICACITÉ DES MÉTHODES ANTIÉROSIVES FACE AUX RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DANS LE QUARTIER NKOMBO À BRAZZAVILLE (R. CONGO)
Résumé
Le phénomène d’érosion hydrique fait partie intégrante des principaux phénomènes naturels liés aux précipitations, dont le processus part de la dégradation de la roche mère. L’évolution de ce phénomène a des impacts conséquents sur plusieurs enjeux à savoir la sécurité humaine la biodiversité, les édifices etc., dans le Quartier NKOMBO à Brazzaville en République du Congo. Confronté à ce problème depuis quelques décennies, l’objectif de notre recherche est de spatialiser dans une approche diachronique, l’ampleur du phénomène qui met à l’épreuve les efforts de lutte utilisé par les populations, et constitue toujours un réel problème environnemental. Les données actives à exploiter suivra une méthodologie rigoureuse à deux étapes. Les obtenus issus des enquêtes de terrain à travers des formulaires dynamiques numériques d’une part et d’autres part l’application des technologies de l’information géospatiale pour l’analyse et la superposition des couches sur la topographie, la pédologie les paramètres climatique et l’occupation du sol par la population dans le Quartier NKOMBO à Brazzaville en R. du Congo. Mots clés : Environment, Erosion hydrique, technologies de l’ information géospatiale, spatialisation.
4 | Auteur(s): Thomas Mathieu DIABIA. N° de Page : 77-92 |
DISPONIBILITE EN EAU POTABLE ET OBSERVATION DE L’HYGIENE DES MAINS DANS LA VILLE DE BOUAFLE (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
L’accès raisonnable et régulier à l’eau potable est une condition basique de bien-être social domiciliaire, sur laquelle sont dérivés d’autres services sociaux de bases. Il s’agit de l’assainissement, de l’hygiène et de la santé. Cette étude pose le problème des conséquences liées à l’observation de l’hygiène des mains face à la disponibilité de l’eau potable dans la ville de Bouaflé. Il a pour objectif d’analyser le lien entre la disponibilité de l’eau potable et l’observation de l’hygiène des mains dans la ville de Bouaflé. Pour atteindre l’objectif, une méthodologie a été adoptée, et s’appuie à la fois sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. Raisonnablement 300 chefs de ménages ont été interrogés dans 9 quartiers en tenant compte des caractéristiques des quartiers et de leur situation géographique. Les techniques de collecte de données sont les observations et les enquêtes par questionnaires auprès des chefs de ménages. Il ressort des résultats que la population de la ville de Bouaflé accède inégalement à l’eau potable. Dans la ville, 65,67% des ménages utilisent de l’eau de la SODECI dont 49, 67% recourent uniquement à cette structure et 16% combinent l’eau de la SODECI à celle des puits traditionnels. Tandis que 34,33% ne disposent uniquement que des puits traditionnels. Les ménages qui observent l’hygiène des mains représentent 40,67%. A l’échelle de la ville, il a été dénombré 37,33% de cas de diarrhée et 21,33% de fièvre typhoïde. Au niveau des ménages qui observent l’hygiène des mains, la part de la diarrhée, de la fièvre typhoïde est respectivement estimée à 38,39% et 26,56%. Par contre au niveau des ménages qui n’observent pas le lavage des mains, la prévalence de la diarrhée et de la fièvre typhoïde s’élève à 61,61% et 73,44%. Plusieurs raisons sont l’origine de cette situation. Il s’agit des problèmes d’eau potable, du manque de moyens financiers, de l’absence de dispositifs de lavage des mains, de la méconnaissance des maladies liées à la main et de l’inculture de lavage des mains après les selles. Mots clés : Ville de Bouaflé, disponibilité d’eau potable, hygiène des mains, risques, santé
5 | Auteur(s): Abdoul Aziz DOUBLA. N° de Page : 93-117 |
MIGRATIONS HYDRIQUES ET GESTION COLLECTIVE DES EAUX SOUTERRAINES, UNE CRISE CACHEE DANS LE BASSIN VERSANT DU MAYO-TSANAGA (EXTREME-NORD CAMEROUN)
Résumé
Depuis 2010, 89 % de déplacements internes, d’Ouest vers l’Est du bassin versant du mayo-Tsanaga, rythme la vie de 95 % des paysans. En cause, leur perception qui a influé leurs stratégies d’adaptation dont la migration hydrique est l’un des traits caractéristiques ; L’analyse de l’état d’organisation des acteurs induisant à la dégradation de cette ressource étant poursuivi, les enquêtes et la cartographie auprès de 83 paysans ont permis de constater que 11 % de ces déplacements se font dans le bassin versant du Niger. Des dynamiques d’occupation du sol en 20 ans ont conduit, non seulement à démultiplier le prix du foncier mais surtout, à abaisser la nappe phréatique de 2 à 10 m. L’analyse de corrélation entre les pluies et les puits forés au départ en fonction des années sèches semble s’établir, indépendamment de la pluviométrie. C’est l’analyse des parties prenantes qui montre que c’est le mode de gestion de type privé qui plombe l’émergence d’une gestion collective desdites eaux. MOTS CLÉS : Gestion collective des eaux souterraines, Migrations hydriques, parties prenantes, bassin versant du Mayo-Tsanaga, Extrême-nord Cameroun.
6 | Auteur(s): BALOUBI Makodjami David. N° de Page : 118-135 |
GOUVERNANCE DU FONCIER URBAIN A AKPRO-MISSERETE (SUD-EST DU BENIN) : ENJEUX ET PERSPECTIVES
Résumé
La problématique foncière est toujours au cœur des défis de développement. Cette étude a pour objectif d'analyser non seulement les enjeux liés à la gouvernance du foncier urbain, mais aussi ses effets sur le développement de la Commune d’Akpro Missérété. Pour ce faire, une méthodologie intégrant à la fois des approches qualitatives et quantitatives a été mise en œuvre, comprenant une recherche documentaire, des enquêtes de terrain réalisées auprès de 141 personnes, ainsi que le traitement des données et l’analyse des résultats. Les résultats montrent que l'achat constitue le mode d'accès prédominant avec 52 %. La tendance actuelle favorise la vente/achat des terres, bien que l'héritage reste en seconde position avec 40 %. Dans les zones étudiées, le marché résidentiel est le plus développé, ciblant principalement une clientèle non agricole. Ce marché est particulièrement actif dans les arrondissements d’Akpro-Missérété et de Vakon. Entre 2004 et 2023, le nombre de conventions enregistrées et validées a connu une forte hausse, passant de 68 à 1613. La fréquence de ces transactions témoigne des changements de statut des terres et confirme la dynamique du marché foncier dans cette région. De plus, une augmentation significative des agglomérations a été observée, passant de 1176,41 ha à 2760,14 ha, soit une hausse de 1584 ha en dix ans. L'élargissement de l'espace habité a entraîné une forte réduction des surfaces agricoles en périphérie urbaine. Mots clés : Akpro-Missérété, gouvernance foncière, étalement urbain, comité de gestion foncière, conflit foncier, développement local.
7 | Auteur(s): KOUA-OBA Jovial. N° de Page : 136-152 |
CONDITION DE VIE ET RESILIENCE DES ETUDIANTS MIGRANTS A BRAZZAVILLE
Résumé
En même temps que capitale politique et administrative, Brazzaville joue un rôle de capitale universitaire. Le Congo ne compte, sur toute l’étendue de la République, que deux universités publiques, l’Université Marien NGOUABI et l’Université Denis SASSOU NGUESSO, qui sont localisées à Brazzaville. Cette étude, utilise les données de l’enquête sur la migration scolaire de 2024. Les principaux résultats montrent que, les deux universités attirent un nombre important d’élèves qui, contribuent fortement à la croissance démographique de la ville. On y observe une très grande mobilité des étudiants, d’un établissement à l’autre. Cette migration pour raison d’étude est généralement subie, car liée aux difficultés de la vie urbaine dont les migrants font très tôt l’apprentissage d’un métier tout en manifestant le désir profond de se fixer définitivement dans la capitale. Actuellement nombre de familles Brazzavilloises hébergent de jeunes villageois qui leur sont confiés dans l’espoir de poursuivre leur étude après le baccalauréat. Mais, ces enfants sont malheureusement confrontés à de nombreux problèmes (logement, nutrition etc.). Ils sont soit logé chez un parent, un ami, au campus ou locataire. Lorsque les activités des parents biologiques ne suffisent plus à faire vivre l’enfant en ville par un système de transfert monétaire, les enfants sont mis au travail, apprentis ou encore vendeurs de détail, compromettant ainsi leur avenir. Mots-clés : Condition de vie, résilience, étudiants migrants, Brazzaville
8 | Auteur(s): Labaly TOURE, Moussa SOW, KOFFI Yéboué Stéphane Koissy, Mouhamadou Lamine Diallo. N° de Page : 153-171 |
ANALYSE SPATIALE DE LA TYPOLOGIE ET DES MODES DE RESOLUTION DES CONFLITS FONCIERS DANS LES REGIONS DE KAOLACK ET KAFFRINE (CENTRE DU SENEGAL)
Résumé
Le cadre foncier sénégalais est marqué par un dualisme juridique entre le droit étatique et les droits coutumiers, rendant complexe la gestion durable des ressources. Cette situation favorise l’émergence de conflits fonciers liés à l’accès, l’usage, la possession et l’affectation des terres. L’absence d’outils d’aide à la décision et la faible sensibilisation des acteurs sur leurs droits exacerbent ces tensions. Cette étude analyse les conflits fonciers dans les communes de Latmingué et Keur Mbouki, ainsi que leurs modes de gestion. Elle adopte une approche mixte combinant méthodes quantitatives et qualitatives pour mieux cerner la typologie des conflits et les mécanismes de résolution. Les résultats révèlent que ces conflits résultent principalement du manque de sensibilisation sur les droits fonciers et de l’absence d’un cadre formel de concertation. La résolution des conflits repose sur des mécanismes informels tels que les médiations familiales, communautaires et l’implication des autorités coutumières et religieuses. Toutefois, certains cas sont portés devant les instances institutionnelles (gendarmerie, sous-préfecture, tribunal). Les collectivités territoriales doivent gérer une multiplicité d’acteurs, de lois et d’institutions, ce qui complexifie leur mission. Le manque de capacités organisationnelles et de gestion accentue les tensions et engendre des pertes économiques et sociales importantes. L’étude souligne la nécessité de renforcer la sensibilisation, de formaliser des cadres de concertation et de mettre en place des outils d’aide à la décision pour une gestion foncière plus efficace et durable. Mots-clés : territoire, foncier, conflits, dialogue, communauté
9 | Auteur(s): KONÉ Diaba, ZUO Estelle épse DIATE, KOFFI Brou Émile. N° de Page : 172-188 |
PROBLEMATIQUE D’ACCÈS AUX STRUCTURES SANITAIRES PUBLIQUES DANS L’ESPACE RURAL ET URBAIN DE LA SOUS-PRÉFECTURE DE BOUAKÉ (CENTRE, COTE D’IVOIRE)
Résumé
Depuis 1960 en Côte d’Ivoire, les acteurs de développement se sont engagés à assurer un accès équitable de tous les citoyens aux centres de santé publics. Malgré leurs investissements importants, l’accès aux équipements sanitaires demeure une problématique dans l’espace urbain et rural de la sous-préfecture de Bouaké. Cet article vise à comprendre les facteurs de l’accès difficile aux structures sanitaires publiques en espace rural et urbain de la sous-préfecture de Bouaké. Pour y parvenir, la méthodologie a fait appel à la documentation, l’observation du terrain, l’enquête par questionnaire, aux entretiens et aux outils informatiques (l’application OSMTracker, les logiciels IBM SPSS Statistics 20, ArcGIS 10.5, Microsoft Word version 2016 et Excel version 2016). Les résultats obtenus montrent que l’offre des infrastructures sanitaires dans la sous préfecture de Bouaké est constituée de 34 centres de santé de premier contact, 1 centre hospitalier régional et 1 centre hospitalier et universitaire (CHU). Malgré cette offre importante de centres de santé, 35% des ménages parcourent plus de 5 km pour les atteindre dans la sous-préfecture de Bouaké. Ce taux est de 45% en espace rural contre 34% en espace urbain. Cela résulte de l’inégale répartition des structures sanitaires publiques dans la sous-préfecture de Bouaké. Les ménages des quartiers périphériques de la ville de Bouaké, ainsi que ceux des villages dépourvus de centres de santé sont les plus affectés par ce difficile accès géographique. Par ailleurs, 55 % des ménages interrogés trouvent que le temps d’attente dans les services de santé publics est long. Aussi les contraintes économiques contribuent-elles à l’accès difficile aux services sanitaires. En effet, 37% des ménages interrogés ont un revenu financier mensuel inférieur à 22 110 F CFA, soit une dépense journalière en deçà de 737 F CFA. En espace rural, cette proportion est encore plus élevée, soit 41% des ménages. Ces ménages éprouvent donc de contraintes financières à accéder aux services sanitaires dans la sous préfecture de Bouaké.
10 | Auteur(s): Assane DEME, Frédéric BATIONO. N° de Page : 189-209 |
L’EXPLOITATION DES PÉRIMÈTRES MARAÎCHERS DANS LA COMMUNE DE TENADO AU BURKINA FASO : ENTRE CONTRAINTES DE GESTION DE L’EAU ET STRATEGIES D’ADAPTATIONS DES USAGERS
Résumé
Résumé La pratique des cultures de contre-saison est toujours assujettie à la disponibilité des ressources en eau. Dans un pays sahélien comme le Burkina Faso, l’eau est devenue une denrée rare au regard de la pression accrue des usagers sur la ressource et de la variabilité du climat qui conditionne le remplissage des points d’eau existants. La commune de Tenado n’est pas en marge de cette dynamique globale d’amenuisement de la ressource en eau surtout en saison sèche chaude. Les sources d’eau disponibles de la commune connaissent un amenuisement voire un tarissement précoce. Pour y faire face, les exploitants en l’occurrence les maraîchers adoptent des stratégies d’adaptations. C’est pour cette raison que cette étude cherche à analyser les stratégies d’adaptations des maraîchers de la commune face aux contraintes de gestion constatées. La méthodologie repose sur des données documentaires ainsi que des données de terrain collectées auprès de 275 maraîchers et des personnes-ressources dans la commune de Tenado. Les données montrent que la variabilité des températures ainsi que des précipitations impactent significativement la disponibilité des ressources en eau dans la commune. D’ailleurs, 73,5 % des maraîchers de la commune affirment que les facteurs climatiques ont un impact sur les ressources en eau et la disponibilité de l’eau. Pour juguler cet amenuisement de la ressource en eau disponible, source d’abandon des parcelles maraîchères, les maraîchers adoptent plusieurs stratégies pour s’y adapter convenablement. Il s’agit entre autres de l’adoption des techniques d’irrigation (53 %), de l’association des cultures (64 %) et de la mutation des cultures (65,81 %). Ces stratégies permettent, dans l’immédiat, de maintenir l’activité maraîchère et de dynamiser la production. Mots-clés : Maraîchage, contraintes de gestion, variabilité climatique, stratégies d’adaptation, Tenado, Burkina Faso.
11 | Auteur(s): Konan Norbert KOFFI, Affoué Sonya ALLA, Tchan André DOHO BI. N° de Page : 210-227 |
AMÉNAGEMENT DES PÉRIPHÉRIES URBAINES ET DETERMINANTS DE L’INSUFISANCE DES INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS DE BASE A KATIOLA (CENTRE-NORD CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
La Côte d’Ivoire connaît une forte urbanisation caractérisée par une augmentation sans précédent de la population urbaine (soit 20,2 % de la population vivaient dans l’espace urbain en 1961 contre respectivement 42,5 % et 49,3 % en 1998 et 2014) (T.A. Doho Bi et al, 2019, p.110). Cette forte urbanisation favorise la nécessité des aménagements dans les villes ivoiriennes. La ville de Katiola, à l’instar des villes ivoiriennes s’identifie par sa croissance urbaine galopante. Cette urbanisation fulgurante a pour corollaire la réalisation de projets d’infrastructures et d’équipements, surtout dans les périphéries urbaines. C’est dans cette optique que s’inscrit cette étude qui vise à comprendre l’inadéquation entre la croissance urbaine et la réalisation des infrastructures et équipements de base dans les périphéries à Katiola. Pour atteindre cet objectif, une démarche méthodologique axée sur la recherche documentaire, l’observation participante et l’enquête de terrain a été adoptée. Le traitement des données a été réalisé grâce aux logiciels Microsoft Word 2013, Excel, ENVI 4.7 et ARGIS 10. 4. Les résultats de cette étude ont montré la typologie d’aménagements effectués dans les périphéries urbaines à Katiola (les voies de communication, les infrastructures hydrauliques et les équipements sanitaires et éducatifs), ainsi que les facteurs explicatifs de leur insuffisance (l’insuffisance du budget global communal et la prédominance du budget de fonctionnement). Mots-clés : Aménagement, Urbanisation, Périphérie urbaine, Infrastructure, Équipement, Katiola.
12 | Auteur(s): SIP Sié Jean Pierre. N° de Page : 228-242 |
LES ENJEUX DE LA DECENTRALISATION EN COTE D’IVOIRE : QUELLE STRATEGIE DE GESTION DES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX PAR LES AUTORITES MUNICIPALES DE LA VILLE DE BOUNA ?
Résumé
Depuis la fin des années 1980, l’Etat ivoirien a amorcé une politique d’aménagement du territoire dont l’outil opérationnel est la décentralisation. Elle consiste à la délégation ou transfert de compétences aux collectivités territoriales. Cette politique se fonde sur le principe de la communalisation, la création des districts et des conseils généraux. Ainsi, en 1985 la ville de Bouna est érigée en commune de plein exercice par la loi n° 85-1085 relative à l’organisation municipale sur le territoire de la République de Côte d’Ivoire avec un conseil municipal élu. De façon générale, divers enjeux sous tendent la décentralisation en Côte d’Ivoire. Dans le cas spécifique de la commune de Bouna, plusieurs défis sont à relever face à une enveloppe budgétaire allouée très insuffisante. Ces chalenges touchent plusieurs domaines dont la gestion de la dégradation de l’environnement Bounaéen. Au regard de ce qui précède, il apparait impérieux de s’interroger sur les enjeux de la décentralisation en Côte d’Ivoire et la stratégie de gestion de l’environnement dans la commune de Bouna. L’objectif de cette contribution est d’analyser les modes de gestion des problèmes environnementaux dans la commune de Bouna, en tant qu’enjeu de la politique de décentralisation, selon un plan d’action conçu, tenant de la situation factuelle. Pour l’atteinte de cet objectif, une démarche méthodologique autour du triptyque recherche documentaire, données audio-visuelles et entretien a été adoptée. Les résultats obtenus concernent les mécanismes de gestion de l’environnement communal de Bouna après avoir relevé les problèmes environnementaux afférents. Mots clés : Bouna, décentralisation, enjeux, problèmes, stratégie, environnementaux
13 | Auteur(s): DONFACK Olivier. N° de Page : 243-262 |
RESILIENCE ENERGETIQUE ET AUTONOMIE LOCALE : LE RECOURS AU SOLAIRE COMME STRATEGIE D’ADAPTATION DANS LA VILLE DE BAFOUSSAM (OUEST-CAMEROUN)
Résumé
Dans un contexte marqué par les défaillances persistantes du réseau électrique conventionnel, telles que les coupures intempestives, les baisses de tension, les surfacturations des quittances, et les difficultés pour obtenir un branchement dans le réseau, l’énergie solaire émerge comme une solution alternative privilégiée par de nombreux ménages et entreprises à Bafoussam, Région de l’Ouest-Cameroun. Cette étude, conduite auprès de 75 ménages et 30 Petites Moyennes Entreprises (PME), repose sur une approche combinant analyses quantitatives et qualitatives pour explorer les dynamiques d’adoption, les motivations et les contraintes liées à cette transition énergétique locale. Les résultats indiquent que 51 % des répondants utilisent des kits solaires domestiques, tandis que 39,6 % ont recours à des installations solaires professionnelles et 9,4 % profitent de systèmes communautaires. Les coupures fréquentes d’électricité sont citées comme la principale raison de l’adoption du solaire par 86,66 % des participants, suivies par les coûts élevés des factures d’électricité (63,80 %) et la baisse de tension (53,3 %). En termes d’avantages observés, l’installation de l’énergie solaire a entraîné une baisse moyenne de 73 % des factures mensuelles, passant de 16 814 à 4 481 FCFA. Par ailleurs, 84 % des personnes interrogées estiment que cette source d’énergie a eu un effet bénéfique sur la communauté en favorisant la solidarité entre voisins. De plus, 85 % des utilisateurs affirment que l’énergie solaire a contribué à l’amélioration des résultats scolaires des élèves, tandis que 78 % des opérateurs économiques constatent une augmentation de leurs revenus commerciaux grâce à son utilisation. Cependant, certaines contraintes subsistent : 55 % des répondants identifient le coût initial élevé des installations comme le principal obstacle, 38 % pointent les défis liés à l’entretien des équipements, et 22 % déplorent l'irrégularité de l’ensoleillement durant certaines périodes. En définitive, bien que l’énergie solaire soit encore freinée par des défis économiques et techniques, elle représente une solution prometteuse pour renforcer la résilience énergétique locale et l’autonomie des territoires face aux insuffisances du réseau électrique classique. Mots clés : Transition énergétique, résilience énergétique, autonomie locale, énergie solaire, stratégie d’adaptation, Bafoussam
14 | Auteur(s): BAKANA Adachi Larissa. N° de Page : 263-276 |
MODE DE VIE ET SANTE DES ENFANTS EN MILIEU DEFAVORISE : CAS DES QUARTIERS CASE- BARNIER, ITSALI, MASSINA ET MOUTABALA DE L’ARRONDISSEMENT 7 MFILOU EN REPUBLIQUE DU CONGO
Résumé
En République du Congo, nombreux sont ces quartiers présentant des milieux défavorisés qui, en lien avec le mode de vie, influencent directement la santé des populations en général et infantile en particulier. Cette étude vise à évaluer les différentes pratiques du mode vie qui détériorent la santé des enfants dans ces quartiers retenus. Menée en Octobre 2024, la méthodologie de la présente étude repose sur une synthèse de la littérature consacrée au mode de vie et la santé des populations, les observations directes et la distribution d’un questionnaire auprès de 225 ménages. Il ressort de cette étude que les enfants âgés de 2 à 17 ans présentent différents problèmes de santé en occurrence la malnutrition 25%, les problèmes de déséquilibre mental plus 10%, de plus la diarrhée, les IRA et infections chroniques de la peau, le paludisme et l’anémie qui représentent 60%. Mots clés : Mode de vie, santé, milieu défavorisé, quartiers, Mfilou, République du Congo.
15 | Auteur(s): BROU Hokouassi Kouassi Juste. N° de Page : 277-300 |
LES BATIMENTS LOGISTIQUES DANS LA STRUCTURATION SPATIALE EN ZONE PORTUAIRE A ABIDJAN
Résumé
En zone portuaire à Abidjan, on observe une dispersion des bâtiments logistiques, résultante d’une politique d’aménagement pour accompagner efficacement la compétitivité du port. Ces derniers sont disposés de sorte à répondre de manière optimale aux activités du port. Ils sont impliqués dans l’organisation des flux de marchandise qui ne cesse de s’accroitre au port d’Abidjan. En 2024, le port d’Abidjan a traité plus 40 millions de tonnes de marchandises contre 34,7 en 2023 et 28,6 millions en 2023, avec un trafic conteneurisé qui est passé de 840 926 EVP en 2022 à 1 600 000 EVP en 2024. Il s’agit dans la présente réflexion de mener une étude sur la répartition géographique de ces bâtiments et de montrer en quoi cette répartition est stratégique dans l’organisation des flux de marchandises. La méthodologie de travail s’est appuyée sur les rapports d’activités et les documents relatifs aux aménagements du port d’Abidjan. Aussi, grâce au plan du domaine portuaire, la disposition géographique de ces bâtiments a été caractérisée au prisme des sociétés implantées. Il a été question d’effectuer des visites de terrain afin de recenser ces bâtiments logistiques, puis de déterminer à partir des enquêtes, la fonction de ces bâtiments logistiques suivant leur disposition et la nature des marchandises traitées. Au moyen d’entretiens informels (chargeurs, agents de sécurité, gestionnaires…) et formels (prestataires logistiques, autorités portuaires), le sens de la disposition stratégique de ces bâtiments en zone portuaire a été établi. Enfin, à l’aide de l’application mobile Qfield, un géoréférencement des entrepôts a été réalisé et des cartes élaborées par la suite, montrant leur disposition. Les résultats indiquent que les bâtiments logistiques offrent une clé de lecture de l’aménagement et de l’organisation spatiale, et participent à la canalisation des flux de marchandises et du trafic au port d’Abidjan. Enfin, cette étude a pour objectif de mettre en relief la disposition stratégique des bâtiments logistique dans le fonctionnement des flux de marchandise dans la zone portuaire d’Abidjan. Mots clés : Abidjan, bâtiment logistique, structuration spatiale, port, entrepôts, zone portuaire
16 | Auteur(s): AUBIN BEFRUDE SESSOMISSOU ADJAKIDJE, GBODJA HOUEHANOU FRANÇOIS GBESSO, SEDAMI IGOR ARMAND YEVIDE, GILDAS N’DIKOU IDAKOU, CAROLLE AVOCEVOU-AYISSO, ADANDE BELARMAIN FANDOHAN. N° de Page : 301-319 |
CONNAISSANCES ET PERCEPTIONS DES POPULATIONS LOCALES SUR LES USAGES, LA VALORISATION ET L’INTRODUCTION DE RITCHIEA CAPPAROIDES (ANDREWS) BRITTEN DANS LES ESPACES VERTS URBAINS AU BENIN
Résumé
Cette étude porte sur les usages ethnobotaniques de Ritchiea capparoides au Bénin, une plante utilisée pour ses propriétés médicinales et alimentaires. Les objectifs incluent l’évaluation des connaissances locales, l'analyse des menaces pesant sur l'espèce, ainsi que la recherche de stratégies de conservation. Des enquêtes ethnobotaniques ont été menées auprès de 384 personnes réparties dans différents districts phytogéographiques du pays. Les résultats montrent que l’usage médicinal de la plante (100%) est largement dominant par rapport à l’usage alimentaire (43,75%). Cependant, l’abondance de la plante a diminué au cours des dernières années, en raison de la déforestation et d’autres facteurs anthropiques. Face à ces menaces, les communautés locales proposent des mesures de conservation comme la sensibilisation et la régulation de l'exploitation de l’espèce. L'étude souligne l'importance de la plante dans les systèmes de soins traditionnels et appelle à une intégration dans les espaces verts urbains pour promouvoir sa valorisation. Mots-clés : Ritchiea capparoides, ethnobotanique, Bénin, usages médicinaux, valorisation.
17 | Auteur(s): DJENAISSEM NAMARDE Thierry, AHOLOU Coffi Cyprien, NYONKWE NGO NDJEM Marie Louise Simone, ALLARANE Ndonaye. N° de Page : 321-340 |
ANALYSE DE L’HABITAT DÉGRADÉ DANS LES QUARTIERS ANCIENS D’ANÉHO AU TOGO
Résumé
La ville d'Aného, dotée d'un riche patrimoine historique et culturel, est confrontée à un paradoxe urbain croissant : malgré une urbanisation accélérée, ses quartiers anciens, véritables témoins de son identité, se dégradent fortement. Autrefois symboliques de la ville, les habitations sont aujourd'hui caractérisées par leur vétusté, leur précarité et une perte de valeur. Cette dégradation nuit non seulement à la qualité de vie des habitants, mais aussi à l'image et à l'attractivité d'Aného. Dans ce contexte, il est important de réfléchir aux moyens de revitaliser ces quartiers tout en trouvant un équilibre entre développement urbain, la durabilité et la préservation du patrimoine. L’objectif de cet article est d’analyser les causes de dégradation de l’habitat dans les quartiers anciens d’Aného. L’approche méthodologique adoptée est mixte. Pour bien cerner la problématique, cette étude repose sur plusieurs approches. D'abord, une analyse documentaire pose les bases théoriques. Ensuite, des observations directes permettent de comprendre les réalités physiques sur le terrain. Des enquêtes auprès des habitants et des entretiens semi-directifs avec les acteurs locaux sont menés pour saisir les dynamiques sociales et les perceptions de la population. L’analyse s’est basée sur des outils statistiques et cartographiques pour une lecture fine de la dégradation. Les résultats montrent que près de 70 % des bâtiments observés sont dans un état de délabrement avancé. Cette dégradation s’explique d’une part par des facteurs environnementaux, comme l’usure des matériaux ou la salinité due à la proximité de la mer. Et d’autre part, par des facteurs socio-économiques tels que la pauvreté, l’absence d’entretien et l’absence des politiques d’habitat. Ces facteurs mis ensemble contribuent à la désorganisation des quartiers, ce qui compromet leur potentiel de développement et efface peu à peu leur rôle historique au sein de l'urbanisme d'Aného. Mots clés : Habitat, quartiers anciens, revitalisation urbaine, dégradation, Aného, développement durable.
18 | Auteur(s): BOULY SANE, Tidiane SANE, Cheikh FAYE. N° de Page : 359-374 |
POTENTIEL HYDRIQUE ET USAGES DE LA RESSOURCE EN EAU DANS LE BASSIN-VERSANT D’AGNAK (BASSE CASAMANCE MERIDIONALE, SENEGAL)
Résumé
Les variabilités climatiques ont de réelles conséquences sur l’état des ressources en eau de surface et souterraine. Il s’agit de la diminution des écoulements, de la baisse de l’infiltration et de la faible alimentation des nappes. Les activités socioéconomiques à fort caractère hydrique accentuées rendent le phénomène complexe. L’objectif que vise cette étude est de déterminer le potentiel hydrique, les usages de la ressource et les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau dans la zone étudiée. L’étude repose sur une approche SIG et des enquêtes socioéconomiques. Les données d’occupations des sols, de précipitations, de morphopédologie, de relief et de piézomètres ont facilité l’évaluation du potentiel hydrique du bassin-versant. Elles sont complétées par les enquêtes déroulées auprès de 154 ménages en vue de recueillir leur avis sur l’état de la ressource en eau et des sources de collecte d’eau. Les résultats de la cartographie de prospection des eaux souterraines indiquent des variabilités du potentiel en eau qui concernent 19,67 km2 soit 12,62 % et 57,73 km2 soit 37,03 % de la superficie du bassin-versant indiquant respectivement des « zones très pauvres et pauvres » en eau souterraine. Cette variabilité spatiale du potentiel en eau est en concordance avec la dynamique climatique observée en Basse-Casamance. Elles ont amoindri l’alimentation des nappes souterraines, marqué par le tarissement significatif des puits et points d’eau de surface au courant des mois d'avril, mai et juin selon 34,21 % des répondants. Mots-clés : Eaux souterraines, variabilité climatique, vulnérabilité, activités socioéconomiques, Bassin-versant, Basse-Casamance
19 | Auteur(s): ATOUNGA Macy Rick, PAKA Etienne, BERTON-OFOUEME Yolande. N° de Page : 375-395 |
VENDEURS ET CONSOMMATEURS DES MEDICAMENTS DE LA RUE DANS L’ARRONDISSEMENT 9 DJIRI (BRAZZAVILLE, REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé
Le secteur informel du médicament connaît un essor en Afrique depuis les années 1980-1990. Cette étude vise à analyser le profil des vendeurs et des consommateurs des médicaments de la rue dans l’arrondissement 9 Djiri à Brazzaville. Les données proviennent de la recherche documentaire et d’une enquête auprès de 35 vendeurs ayant accepté d’y répondre (sur 91 identifiés) et de 162 ménages. Il ressort que les vendeurs de médicaments de la rue sont majoritairement des hommes (74%) avec une moyenne d’âge de 34 ans. 69% et 31% ont respectivement un niveau d’études secondaire et supérieure. 91% déclarent vendre les médicaments faute d’un emploi formel. Cette activité génère des revenus mensuels de 65 000 FCFA à 325 000 FCFA. 55.9% des ménages ont recours aux médicaments de la rue, contre 37% pour les pharmacies. Pour 71% des ménages, c’est le prix abordable qui justifie le recours aux médicaments de la rue, contre 29% qui évoquent la qualité. Cette incidence du prix diminue cependant avec l’augmentation des revenus (91% pour les ménages ayant moins de 50 000 FCFA, 37.5 % pour ceux qui ont revenu de plus de 150 000 FCFA). A Djiri, le secteur informel est « un maillon » de l’insertion professionnelle des jeunes urbains et une composante de l’économie urbaine légitimée par une demande sociale. Celle-ci devrait être mieux prise en compte dans les politiques de distribution formelle des médicaments et de lutte contre les médicaments de la rue qui sont uniquement fondées sur le principe de légalité. Mots-clés : Brazzaville, arrondissement 9 Djiri, profils, vendeurs, consommateurs, médicaments de la rue.
20 | Auteur(s): SANGARÉ Nouhoun, GBOCHO Yapo Antoine, AFFORO Guy Matthieu Ettien. N° de Page : 396-415 |
IMPLICATIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET SPATIALES DU DEPLOIEMENT DE LA SOTRA DANS LA VILLE DE BOUAKE (COTE D’IVOIRE)
Résumé
Face à la dynamique démographique et spatiale que connait la ville de Bouaké au lendemain de la crise militaro-politique de 2002, l’État ivoirien a procédé, le 24 décembre 2021, à la mise en circulation des autobus de la SOTRA. Cet article vise à analyser les implications socio-économiques et spatiales du déploiement de la SOTRA dans la ville de Bouaké. À cet effet, la méthodologie adoptée est basée sur des données qualitatives issues de la fouille documentaire et d’enquête de terrain (entretiens semi directifs et focus groups). Les résultats obtenus indiquent d’abord que le déploiement des autobus a offert des opportunités d’emplois directs et indirects aux jeunes, ensuite a favorisé un étalement urbain à travers la mise en valeur des espaces périurbains et enfin a engendré une augmentation des coûts des lots constructibles à plus de 50% dans les quartiers périphériques voire les villages rattachés à la ville par les bus de la SOTRA. Mots clés : Déploiement, SOTRA, implications socio-économiques et spatiales, pauvreté, mutations urbaines, ville de Bouaké
21 | Auteur(s): Robert NGOMEKA, Clémence DITENGO, Dyvin Gloire Horis NKODIA. N° de Page : 416-429 |
LES DETERMINANTS D’OCCUPATION DES ZONES A RISQUES DANS L’ARRONDISSMENT 7 MFILOU-NGAMABA A BRAZZAVILLE (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé
A Brazzaville, notamment dans l’arrondissement 7 Mfilou-Ngamaba, les populations ont occupé les zones à risques. Cela occasionne chaque année des catastrophes érosives et l’ensablement des constructions. Cette étude réalisée en 2022 et 2023 vise à analyser les facteurs de l’occupation des zones à risques dans l’arrondissement 7 Mfilou Ngamaba en vue de proposer des solutions. Pour conduire l’étude, la méthodologie utilisée prend en compte la recherche documentaire, les entretiens auprès des gestionnaires du foncier, l’enquête par questionnaire adressée à 138 chefs de ménage et les observations. Les résultats ont relevé que la croissance démographique en augmentant les besoins en terre et en logement a poussé les populations d’aller occuper les zones à risques à Mfilou-Ngamaba. Les zones de collines ne faisant pas l’objet de convoitise pour les pouvoirs publics et les couches sociales à revenus élevés ont été les lieux de prédilection d’établissement des classes majoritairement pauvres. Les faibles revenus (85 ménages habitant les zones à risques ont un revenu inférieur à 150.000 francs CFA), la crise foncière, la spéculation foncière, le mode d’accès à la terre, la faible implication de l’administration décentralisée et le laxisme sont également des déterminants de l’occupation des zones à risques à Mfilou-Ngamaba. Pour éviter l’occupation des zones à risques par les populations, les pouvoirs publiques devraient élaborer un modèle de gouvernance foncière impliquant tous les acteurs dont le socle est les outils d’aménagement, d’urbanisme et de la construction. Mots-clés : Déterminants, zones à risques, arrondissement 7 Mfilou Ngamaba, République du Congo
22 | Auteur(s): KRAMO Yao Valère. N° de Page : 430-451 |
ANALYSE DES FACTEURS INCITATIFS ET REPULSIFS DE RECOURS AUX CENTRES DE SANTE CONVENTIONNELS DANS LA VILLE DE KATIOLA (CENTRE NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé
La fourniture de services sanitaires conventionnels est destinée à préserver la santé humaine. Nonobstant les facteurs incitatifs déployés par les pouvoirs publics, les populations renoncent aux soins de santé moderne. Cette étude vise à analyser les mobiles différenciés d’utilisation et de renoncement aux soins de santé publics et privés à l’échelle de la ville de Katiola. La méthodologie retenue s’appuie sur une fouille documentaire, une observation directe et un questionnaire adressé à 280 chefs de ménage à l’échelle de 9 quartiers choisis de manière raisonnée. Les résultats indiquent que la ville de Katiola est couverte par 4 centres de santé publics animés par 46 agents médicaux. Elle bénéficie de 4 structures sanitaires privées officielles et fonctionnelles. Les recours aux structures sanitaires publiques sont guidés prioritairement par le coût abordable des soins de santé alors que la sollicitation des centres de santé privés est fondée significativement sur la meilleure prise en charge. Le renoncement aux soins de santé conventionnels repose sur le manque d’argent, un choix personnel, un traitement perçu inefficace, un manque de respect et de discrétion des agents de santé, un diagnostic jugé superficiel, un interdit ancestral, un éloignement du centre de santé. Ces indicateurs fragilisent la promotion de la santé humaine. Mots clés : Ville de Katiola, centres de santé, disparités, facteurs de recours, offre de soins.
23 | Auteur(s): KOUTCHICO Patrice, GBENOU Pascal. N° de Page : 452-467 |
LES SYSTEMES ALIMENTAIRES TERRITORIALISES : UNE ALTERNATIVE DURABLE AUX SYSTEMES AGROINDUSTRIELS ?
Résumé
Les Systèmes Alimentaires Territorialisés (SAT) se fondent sur un ancrage local, la valorisation des ressources territoriales et une gouvernance collaborative, offrant une alternative durable aux systèmes agroindustriels mondialisés. Cette revue narrative explore leurs caractéristiques, avantages, limites et les conditions nécessaires à leur développement. Les SAT favorisent l'agroécologie, la relocalisation des chaînes alimentaires, la création d'emplois locaux et la résilience des territoires face aux crises environnementales, économiques et géopolitiques. Cependant, leur expansion est freinée par des contraintes logistiques, institutionnelles et financières. Pour renforcer leur viabilité, il est crucial de structurer les collaborations entre acteurs publics et privés, de stabiliser leur financement et de les intégrer dans les politiques publiques. L'étude souligne également la nécessité de développer des outils de suivi et d’évaluation pour analyser finement leur impact économique, social et environnemental. Bien que les SAT offrent des avantages significatifs, tels que la réduction de l'empreinte carbone et le renforcement des liens sociaux, ils doivent surmonter des défis liés à l'accessibilité pour les populations à faibles revenus et à la coordination entre divers acteurs. En conclusion, les SAT représentent une voie prometteuse pour repenser les systèmes alimentaires, en articulant durabilité environnementale, justice sociale et ancrage territorial. Leur succès dépendra de la capacité à surmonter les obstacles actuels et à intégrer des stratégies adaptatives pour répondre aux besoins d'une population croissante, tout en préservant les ressources naturelles et le tissu social des territoires. Mots-clés : Dynamique, système alimentaire ; système alimentaire territorialisé, territoire
24 | Auteur(s): KOUASSI Charles Aimé, KOUAKOU Kouakou Philipps, KAMBIRE Bêbê. N° de Page : 468-490 |
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU FUMAGE DE POISSONS SUR LE FRONT LAGUNAIRE EBRIE D’ABOBO-DOUME (ABIDJAN, COTE D’IVOIRE)
Résumé
Le fumage de poisson, dont le principal objectif est d'assurer une conservation prolongée des poissons, est une activité de transformation qui s’effectue de manière artisanale et à ciel ouvert, dans des conditions archaïques sur le front lagunaire d’Abobo-Doumé à Abidjan. La présente contribution se donne pour but de mettre en lumière les répercussions du fumage de poisson tant sur l’environnement que sur la santé des usagers de cette zone. Elle repose sur une enquête par questionnaire menée auprès de 107 fumeuses de poissons et de 90 chefs de ménage situés dans l’espace d’étude, ainsi que sur une analyse de la qualité de l’air sur le front lagunaire. Les principaux résultats révèlent que le fumage de poissons est exclusivement pratiqué par des femmes, dont une majorité est analphabète (55 %), tandis qu'une minorité possède un niveau d'éducation primaire (30 %) et secondaire (15 %). Ces femmes fument un total de 1 178,1 tonnes de poissons par mois sur l'ensemble des sites concernés. Le fumage de poisson, bien qu'étant une activité économique significative pour les femmes, a des répercussions notables sur la qualité de l'environnement, le cadre de vie, ainsi que la santé de la population. En effet, 301 kg de déchets solides provenant des poissons et 27 200 litres d’eaux usées sont rejetés dans l'environnement. Une importante quantité de fumée s'échappe du site, entraînant une pollution atmosphérique. Cette pollution se manifeste par des concentrations de composés organiques volatils (COV), de particules fines PM2,5 et PM10 dépassant les normes établies en Côte d'Ivoire. Les effets du fumage sur la santé des femmes engagées dans cette activité et de la population environnante incluent diverses maladies liées à la pollution de l'air, telles que des affections pulmonaires, des infections de l'oreille, des conjonctivites et des abcès de gorge. Cette activité engendre également des conflits d’usage sur le front lagunaire d’Abobo-Doumé. Mots clés : Fumage de poissons, Impacts, Environnement, Front lagunaire, Abobo Doumé
25 | Auteur(s): Florence BEIBRO AKA, SILUE Tangologo, YAPO Florence. N° de Page : 491-505 |
LE COMMERCE DES VIVRIERS DANS LES PETITS MARCHÉS ET L’AUTONOMISATION DES FEMMES DANS LA VILLE DE KORHOGO
Résumé
L’urbanisation galopante induite ces dernières années par une forte croissance démographique pose de nombreux problèmes aux villes africaines notamment celles situées au sud du Sahara. Les problématiques majeures se résument entre autres à l’approvisionnement de ces nombreux citadins en produits vivriers et à la pauvreté qui touche de plus en plus les femmes, qui, par ailleurs, sont les principales artisanes de la production et de la distribution de ces produits. Dans la ville de Korhogo, en vue d’une autonomisation, elles sont engagées dans le commerce de produits vivriers sur les différents marchés, principaux nœuds de réception et d’écoulement des vivres. Cette étude vise à analyser l’impact socio-économique de ce commerce sur ces commerçantes. La méthodologie adoptée repose sur la recherche documentaire, l’observation et une enquête de terrain auprès de 126 vendeuses de produits vivriers sur les différents marchés de Korhogo. A l’analyse, il ressort que c’est un commerce détenu en majorité par les femmes qui sont à moitié analphabètes (50%) dont le nombre de personnes en charge est plus de 4 pour 71,9 % d’entre elles. Grâce à ce commerce, elles sont autonomes et participent aux charges de la famille. Mots-clés : autonomie, commerce, femmes, marchés, produits vivriers, Korhogo
26 | Auteur(s): MIFOUNDOU Jean Bruno, OKOUYA Claver Clotaire. N° de Page : 506-519 |
LA PRECARITE DANS LE QUARTIER PERIPHERIQUE DE SIMBA-PELLE A TALANGAÏ-BRAZZAVILLE (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé
Brazzaville, capitale de la République du Congo, connait une croissance urbaine très rapide et le mouvement intense de colonisation des espaces périphériques peu aménagés se double d’une dégradation des rares infrastructures et équipements de base dans les quartiers périphériques, à l’exemple de Simba-pelle. Situé au nord de Brazzaville, dans l’arrondissement 6 Talangaï, ce quartier se caractérise par des difficultés majeures de ses habitants à accéder aux services sociaux de base (soins, éducation, eau, électricité), à un habitat décent et à un réseau d’assainissement et de transport modernes. Du fait de son relief et de la fragilité du sol sablonneux, le quartier est exposé à de fréquentes catastrophes naturelles (érosion, inondations, ensablement) et au dysfonctionnement de réseaux de services à population qui font dégrader les conditions de vie de celle-ci. L’objectif visé par la présente étude est de montrer les facettes de la précarité de la vie des populations de ce quartier. Pour ce faire, outre la recherche documentaire, la recherche est basée sur une enquête sur le terrain, à partir d’un échantillon de 150 ménages identifiés de façon aléatoire dans le quartier. Les résultats de cette étude montrent que les populations de Simba-pelle sont confrontées aux problèmes d’accès aux infrastructures et équipements de base. En effet, 70¨% de ménages ne sont pas abonnés à la congolaise des eaux ; 79% déversent les eaux usées domestiques à l’air libre. Pour endiguer ce phénomène, les pouvoirs publics, avec l’appui des partenaires multilatéraux, notamment la Banque mondiale, tentent de promouvoir les opérations de restructuration des quartiers précaires. Mots clés : Quartier précaire, Talangaï, Simba-pelle, Congo-Brazzaville.
27 | Auteur(s): LINGUIONO Chelmyh Duplosin. N° de Page : 520-537 |
COMMERCIALISATION DES POISSONS D’EAU-DOUCE FRAIS PAR LES COMMERÇANTS DÉTAILLANTS SUR LE MARCHÉ DEDRAGAGE A BRAZZAVILLE (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé
Cette contribution analyse le rôle des commerçants détaillants dans la vente des poissons d’eau douce frais sur le marché de Dragage. Crée dans le but de revendre le reste des produits vivriers vendus sur le marché d’Intendance, Dragage est un marché de détail qui reçoit non seulement les poissons d’eau douce frais mais une diversité de produits viviers constitués essentiellement des verts de terre, des crocodiles, des serpents, des escargots, etc. C’est un marché de fortune qui attire les consommateurs de tous les arrondissements de la ville ; celui-ci est tout à fait particulier du fait qu’il se tienne à partir de 16 heures et se termine vers 23 heures. Cette étude a été réalisée dans la période comprise entre novembre et décembre 2024 sur le marché de Dragage. Nous avons choisi un échantillon raisonné de 125 dont 70 détaillants ; 35 grossistes et 20 transporteurs. Les critères de choix des enquêtés reposent sur leur présence au moment du déroulement des enquêtes proprement dites. Pour parvenir à ces résultats, nous avons adopté une méthodologie classique axée sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. Les commerçants font face à plusieurs contraintes (le manque des entrepôts de conservation des invendus, les taxes abusives, etc.). Mots clés : Brazzaville, Dragage, Marché, Commercialisation, poissons d’eau douce frais
28 | Auteur(s): Salé ABOU, Yakouba OUMAROU. N° de Page : 538-554 |
DETERMINANTS DE L’ADOPTION DES VARIETES DE CULTURES RESISTANTES A LA SECHERESSE DANS LA REGION SEMI-ARIDE DE KIBWEZI AU KENYA
Résumé
Cette étude identifie les facteurs socio-économiques qui influencent l’adoption par les agriculteurs, des «variétés de cultures résistantes à la sécheresse» afin de s’adapter aux changements climatiques dans la région semi-aride de Kibwezi au Kenya. Pour le faire, nous avons mobilisé le modèle Logit pour isoler les variables affectant l’adoption. L’analyse des déterminants d’adoption des variétés résistantes à la sécheresse à l’aide du modèle Logit a révélé que les variables socio-économiques telles que la taille des parcelles agricoles, les connaissances techniques et locales, les relations sociales dans le village, l’utilisation des intrants agricoles, l’accès aux marchés et aux informations et la présence des enfants à l’école ont un impact positif sur la probabilité d’adoption des variétés résistantes à la sécheresse au seuil de 5%. Les autres variables à priori pertinentes présentes dans le modèle n’ont aucun effet significatif sur le choix des stratégies par les agriculteurs, bien que ces variables influencent le choix de la stratégie d’adaptation. Ainsi, pour une utilisation plus efficiente de cette intéressante stratégie d’adaptation, les acteurs du développement doivent se mobiliser pour accompagner les agriculteurs dans cette voie salutaire. Mots clés : Agriculteurs, changements climatiques, Kibwezi, Kenya, model logit, zone semi-aride.
29 | Auteur(s): KOUAKOU Kan Rodrigue, TRA Bi Zamblé Armand, DEMBELE Malimata. N° de Page : 555-567 |
SYSTEMES DE CULTURE DU PALMIER A HUILE ET DE L’HEVEA ET TRANSFORMATION DU PAYSAGE DANS LES DEPARTEMENTS DE BONGOUANOU ET D’ARRAH (CENTRE-EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
Considéré comme le principal foyer de production cacaoyère et caféière dans les décennies 60 et 70, les départements de Bongouanou et d’Arrah ont connu une modification importante du milieu naturel sous l’effet du vieillissement des plantations. Le vieillissement des plantations a conduit à la chute progressive des productions cacaoyère et caféière, et par ricochet à une reconversion des systèmes culturaux. Ces nouveaux systèmes culturaux basés sur le palmier à huile et l’hévéa ont donné un autre aspect au paysage de ces deux départements. L’objectif de cette étude est de mettre relief les transformations paysagères liées aux systèmes de culture du palmier à huile et celui de l’hévéa dans les départements de Bongouanou et d’Arrah. Les enquêtes relatives à cette étude sont les enquêtes de terrains et les traitements cartographiques. Les traitements cartographiques ont montré que le paysage de ces deux départements était basé sur l’agro-système du cacao et du café mais est aujourd’hui basé sur l’agro-système du palmier à huile et de l’hévéa. Mots clés : Systèmes de cultures, palmier à huile, hévéa, paysage, Bongouanou et Arrah
30 | Auteur(s): Tcheutchoua Tchendji Céline, Mediebou Chindji. N° de Page : 568-582 |
DYNAMIQUES URBAINES ET MUTATIONS SOCIO-SPATIALES DANS LA VILLE DE BAFOUSSAM-CAMEROUN
Résumé
Dans la plupart des grandes villes camerounaises, on observe une dynamique de la croissance démographique, ce qui a engendré l’extension des zones urbaines vers les périphéries qui expriment la forte pression foncière. C’est le cas de la ville de Bafoussam chef-lieu de la région de l’Ouest-Cameroun. Cette croissance de la population vécue est à l’origine de l’étalement urbain et des mutations socio-spatiales, qui a conduit à la construction de diverses infrastructures sans suivre un plan d’aménagement urbain. L’objectif de cet article, est d’évaluer l’impact de la dynamique urbaine liée à la forte croissance naturelle sur les mutations socio-spatiales dans la ville de Bafoussam. Cette recherche s’est appuyée sur une approche qualitative et quantitative et s’est déroulée en plusieurs étapes à savoir la collecte des données, le traitement et les analyses diachroniques des images satellitaires Landsat des années 1984, 2002 et 2023 qui ont permis d’analyser l’étalement urbain dans la ville de Bafoussam. Les enquêtes par questionnaire ont été effectuées auprès d’un échantillon de 420 ménages des quartiers centraux et périphériques. Il en résulte que, les centres urbains (Banengo, Ndiendam, Houkaha, Toungang, Djeleng, Bamendzi, Kamkop, Kouogouo, Tocket, etc) de la ville de Bafoussam s’élargissent au fil du temps à une vitesse très rapide, en grignotant les banlieues périphériques. On assiste dès lors à un désordre urbain, qui se traduit par l’occupation anarchique de l’espace non aedificandi dont l’effet direct est le glissement de terrain.
31 | Auteur(s): KOFFI Guy Roger Yoboué. N° de Page : 583-596 |
FEMME ET VIVRIER DANS UN CONTEXTE DE REDYNAMISATION DE L’ÉCONOMIE DES MÉNAGES RURAUX DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE KATIOLA
Résumé
La Côte d’Ivoire dès son accession à l’indépendance a fait de l’agriculture le pilier de son économie. La production agricole, essentiellement fondée sur les cultures de rente telles que le café et le cacao était tenu par les hommes comme acteurs principaux, et les femmes comme opératrices de soutien. Suite à la chute des coûts mondiaux des matières premières agricoles consécutives à la crise économique de 1980, et les effets des variations climatiques, les femmes s’organisent pour se positionner comme de véritables pourvoyeuses à l’économie des ménages ruraux. Cette étude a pour objectif de mettre en évidence le rôle moteur des femmes dans le renforcement de l’économie des ménages ruraux. Les données utilisées dans le cadre de cette étude sont de nature qualitative et quantitative, issues de sources secondaires et primaires. Les enquêtes de terrains ont permis d’investiguer auprès de 290 productrices et 80 commerçantes de vivriers reparties entre 13 localités de la sous-préfecture de Katiola. Il ressort que l’activité vivrière est une activité très importante dans la sous-préfecture de Katiola, tant en termes de sécurité alimentaire que de revenus. 65% des femmes jugent très rentable l’activité vivrière. Les femmes s’adonnent à la production d’une diversité de produit vivrier à proportion de 62% de légumes, 20% céréales et 18% tubercules. Les femmes engrangent des bénéfices moyens annuels compris entre 200 000 Francs CFA et 400 000 Francs CFA chez 62% d’entre elles et de plus de 400 000 francs CFA chez 9%. Au niveau des effets sociaux, les revenus de l’activité vivrière concourent à la satisfaction des besoins alimentaires des ménages, à la scolarisation des enfants, aux dépenses de santé ainsi qu’à la mise à l’abri de l’extrême pauvreté monétaire. Mots clés : Katiola, Autonomisation des femmes, Economie des ménages ruraux, Sécurité alimentaire, Vivrier.
32 | Auteur(s): Kanga Konan Victorien. N° de Page : 597-614 |
LE PORT D’ABIDJAN, UN HUB PORT SUR LA COTE OUEST AFRICAINE ?
Résumé
Le hub maritime est un grand port doté d’un terminal à conteneurs et d’équipements logistiques qui par sa position stratégique sert de centre ou noyau d’acheminement des marchandises vers les petits ports incapables d’accueillir des navires géants. C’est donc une plateforme portuaire de transbordement ou encore un port pivot qui sert de centre d’éclatement et ou s’organisent les correspondances des marchandises en général conteneurisées. Le port d’Abidjan à l’instar des ports de la Côte Ouest Africaine (COA) ambitionne de se positionner comme un hub sous-régional mais se heurte à une rude concurrence des ports de cette même rangée océanique. Toutefois, cette vision étant un challenge pour le port d’Abidjan, les autorités portuaires ont mis l’accent sur les dispositions d’ordres internes et externes. L’objectif de cette contribution est de montrer les réalités du port d’Abidjan et les possibilités d’une marche vers un hub port. La méthodologie adoptée tourne autour de la recherche documentaire, les observations sur le terrain, les enquêtes par questionnaires, les entretiens et interviews de groupe (le focus group). Les résultats montrent que le port d’Abidjan présente de bonnes dispositions pour se présenter comme un futur hub sous régional. Ce sont entre autre la position géographique stratégique, les caractéristiques actuelles du port en court d’évolution et de modernisation, la recherche de partenaires extérieurs et la présence de groupes globaux à l’attente des autorités portuaires. L’ensemble de tous ces facteurs constituent des éléments primordiaux pour une marche vers un hub sous-régional. Mots clés : Côte, Ouest Africaine, Abidjan, Hub, port
33 | Auteur(s): Kanga Konan Victorien. N° de Page : 597-614 |
LE PORT D’ABIDJAN, UN HUB PORT SUR LA COTE OUEST AFRICAINE ?
Résumé
Le hub maritime est un grand port doté d’un terminal à conteneurs et d’équipements logistiques qui par sa position stratégique sert de centre ou noyau d’acheminement des marchandises vers les petits ports incapables d’accueillir des navires géants. C’est donc une plateforme portuaire de transbordement ou encore un port pivot qui sert de centre d’éclatement et ou s’organisent les correspondances des marchandises en général conteneurisées. Le port d’Abidjan à l’instar des ports de la Côte Ouest Africaine (COA) ambitionne de se positionner comme un hub sous-régional mais se heurte à une rude concurrence des ports de cette même rangée océanique. Toutefois, cette vision étant un challenge pour le port d’Abidjan, les autorités portuaires ont mis l’accent sur les dispositions d’ordres internes et externes. L’objectif de cette contribution est de montrer les réalités du port d’Abidjan et les possibilités d’une marche vers un hub port. La méthodologie adoptée tourne autour de la recherche documentaire, les observations sur le terrain, les enquêtes par questionnaires, les entretiens et interviews de groupe (le focus group). Les résultats montrent que le port d’Abidjan présente de bonnes dispositions pour se présenter comme un futur hub sous régional. Ce sont entre autre la position géographique stratégique, les caractéristiques actuelles du port en court d’évolution et de modernisation, la recherche de partenaires extérieurs et la présence de groupes globaux à l’attente des autorités portuaires. L’ensemble de tous ces facteurs constituent des éléments primordiaux pour une marche vers un hub sous-régional. Mots clés : Côte, Ouest Africaine, Abidjan, Hub, port
34 | Auteur(s): KONE Tanyo Boniface, AYEMOU Anvo Pierre, APPIA Épse Niangoran Edith Adjo, KOUASSI Kouamé Sylvestre. N° de Page : 615-627 |
QUARTIERS PÉRIPHÉRIQUES À BOUAKÉ (CÔTE D’IVOIRE) : ENTRE DIFFICULTÉS D’ASSAINISSEMENT ET RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES, CAS DU QUARTIER MAROC
Résumé
Le quartier Maroc est situé à la périphérie de la ville de Bouaké. Ce quartier connait une forte explosion en termes d’habitation au regard de sa forte population, alors que ce quartier n’est pas encore assaini. Cette forte présence humaine et immobilière n’est pas sans précédents pour ce secteur. C’est dans cette optique que s’inscrire notre recherche. Elle permet de faire ressortir les risques environnementaux et sanitaires potentiels auxquels sont exposés les habitants du quartier Maroc. Elle s’appuie sur une synthèse de la revue documentaire et statistique du système sanitaire de Bouaké, des observations dans les quartiers enquêtés, des entretiens avec les responsables de la structure sanitaire du quartier et des questionnaires adressés à 100 chefs de ménage. Les résultats affichent un diagnostic environnemental préoccupant et des risques environnementaux et sanitaires potentiels à l’échelle du quartier. Ce quartier Maroc, en proie aux ordures ménagères, est véritablement exposé à des occurrences environnementales et pathologiques. Mots clés : Maroc, Quartier périphérique, Assainissement, Environnement, Santé
35 | Auteur(s): DOLLOU Andréa Cyrielle Blailatien, DIARRASSOUBA Bazoumana. N° de Page : 628-643 |
LES CENTRES DE SANTE DE LA VILLE DE YAMOUSSOUKRO SOUS L’EMPRISE D’UNE GESTION MITIGÉE DES DECHETS BIOMÉDICAUX
Résumé
Que ce soit des restes de médicaments ou des médicaments non utilisables, des matériels médicaux usagés ou des liquides et/ou solides biologiques, leur présence dans les centres de santé de la ville de Yamoussoukro est indéniable alors que la question de leur gestion semble être primordiale dans la politique de gouvernance des autorités ivoiriennes. La présente étude vise donc à analyser les modes de gestion des déchets biomédicaux dans les centres de santé de cette ville. La démarche méthodologique s’est appuyée sur la recherche documentaire et des enquêtes de terrain. Les résultats ont révélé que de façon générale, la gestion des déchets biomédicaux est mitigée car il y a une insuffisance de formation du personnel et des équipements d’hygiène et un suivi insuffisant de l’application des normes. Mots clés : Gestion ; Déchets Biomédicaux ; Centres de Santé ; Ville de Yamoussoukro
36 | Auteur(s): BRISSY Olga Adeline, KOUASSI Yao Privat, OURA Ahou Tatiana, KOUASSI Konan. N° de Page : 644-657 |
MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS ET RÉSILIENCE DES MÈRES DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE BOUAKÉ NORD-EST (CENTRE, CÔTE D’IVOIRE) DANS UN CONTEXTE DE RECONSTRUCTION POST-CRISE
Résumé
La malnutrition est l’une des premières causes de la mortalité et de la morbidité chez les enfants de moins de 5 ans, en milieu rural et urbain. Cette étude vise à vise à analyser, les pratiques adoptées par les mères des enfants de moins de 5 ans face à la malnutrition. Elle est de type rétrospectif, transversal, descriptif et analytique de la malnutrition et des pratiques de réhabilitation nutritionnelle. Les données ont été recueillies à travers la recherche documentaire, les entretiens et l’administration de questionnaire. Les résultats de cette étude reposent sur l’exploitation des données hospitalières et d’enquête menées auprès de 51 mères d’enfant de moins de 5 ans atteint de malnutrition. Il ressort de cette étude que la malnutrition modérée et la malnutrition sévère sont les deux formes de malnutrition observée chez les enfants de moins de 5 ans dans le district sanitaire de Bouaké Nord-Est. La malnutrition sévère, en particulier, résulte de l’effet systémique de l’insuffisance des pratiques de soins, de l’accès insuffisant à l’alimentation, de la précarité des conditions d’hygiène et économique, de l’effet de l’âge et du poids démographique au niveau des ménages. L’inadéquation entre les ressources disponibles au niveau des familles et le poids démographique élevé est un facteur d’accentuation du risque d’exposition à la malnutrition. Pour la réhabilitation des enfants atteints de la malnutrition, le projet nutritionnel de soja qui consiste à nourrir les enfants malnutris avec du soja a été mis en place. Les mères des enfants malnutris ont adopté un régime alimentaire qui incorpore la consommation des légumes-feuilles ayant des valeurs nutritionnelles. Ainsi, la majorité des mères, c’est-à-dire, 96,07% et 72,56%, font respectivement consommer aux enfants malnutris, les feuilles de patates et d’épinard. La malnutrition a des effets néfastes sur les activités des mères et la scolarisation des enfants. Mots clés : Enfant de moins de 5 ans, Malnutrition, Mère, Résilience, District Sanitaire de Bouaké Nord-Est
37 | Auteur(s): Banto Fernand PEYENA, Yéboué Koissy Stéphane KOFFI, Joseph P. ASSI-KAUDJHIS. N° de Page : 658-676 |
PROFIT ET CONTRIBUTION DE LA FILIÈRE MANIOC DANS L’AUTONOMISATION ÉCONOMIQUE DES FEMMES DANS LES VILLAGES DE LA SOUS-PRÉFECTURE D’ADIAKÉ
Résumé
Dans les villages de la sous-préfecture d’Adiaké, le manioc constitue l’une des filières animées par les femmes. Cette recherche vise à analyser la contribution de la filière manioc dans l’autonomisation économique des actrices de la filière. La méthodologie de collecte des données s’appuie sur l’analyse des données primaires et secondaires obtenues de nos travaux de terrain. Les résultats de cette recherche montrent que dans les villages de la sous-préfecture d’Adiaké, il ressort qu’au niveau de la perception de la rentabilité de l’activité, 98% des actrices sont représentées contre 2% qui en disent le contraire. Quant au niveau du revenu annuel des productrices du manioc, l’on retient que 51% parmi elles ont un revenu supérieur ou égal à 400 000 F CFA, 37% ont un revenu qui oscille entre 200 000 et 400 000 F CFA et 12% des productrices pour le cas des revenus de moins de 200 000. En ce qui concerne le revenu mensuel des productrices des produits dérivés, les résultats révèlent que 17% ont un revenu inférieur à 30 000 F CFA, 46% s’inscrivent dans la tranche de 30 000 à 60 000 F CFA et 37% parmi elles ont un revenu supérieur à 60 000 F CFA. Mots-clés : Côte d’Ivoire, Adiaké, autonomisation économique, développement socioéconomique, filière manioc.
38 | Auteur(s): Djiby SOW, Dimitri Samuel ADJONOHON, Tatiana Diéye Mbengue POUYE, Cheikh Samba WADE, Madoune Robert SEYE, Derguene MBAYE, Moussa DIALLO, Mamadou Lamine NDIAYE, Pablo De ROULET, Jean-Claude Munyaka BARAKA, Jérôme CHENAL. N° de Page : 677-690 |
JEUNES ET FRACTURES NUMERIQUES DANS LA VILLE DE SAINT-LOUIS (SENEGAL) : ENTRE INEGALITES TERRITORIALES, VULNERABILITES SOCIALES ET DYNAMIQUES D’ADAPTATION
Résumé
Cette recherche propose une analyse multidimensionnelle des fractures numériques affectant les jeunes âgés de 18 à 24 ans dans la commune de Saint-Louis (Sénégal). Une enquête a été réalisée à l’aide du logiciel Kobo auprès de 549 jeunes répartis dans sept grands quartiers : Nord, Ndioloféne, Goxu Mbacc, Pikine, Cité Vauvert, Guet Nder et Bango. L’étude mobilise une approche descriptive et factorielle afin d’analyser les inégalités d’accès, de fréquence d’usage, d’équipement et de qualité de connexion. Les résultats révèlent que 90,2 % des jeunes accèdent à Internet via le réseau mobile, avec une très faible présence de la fibre optique (0,2 %). L’usage quotidien est plus fréquent chez les hommes (63 %) que chez les femmes (45 %), traduisant une fracture genrée persistante. Trois profils d’usagers ont été identifiés : connectés hybrides, basiques/mobiles et exclus numériques. Le quartier Nord enregistre l’indice d’accès numérique le plus élevé (68,75), contre 54,38 pour Pikine, mettant en évidence une forte disparité territoriale. Cette étude met en lumière les corrélations entre genre, âge, lieu de résidence et type d’usage numérique, et souligne la nécessité d’approches différenciées pour une inclusion numérique équitable à l’échelle urbaine. Mots-clés : fracture numérique, jeunesse, inégalités territoriales, accès à Internet, Saint Louis, profils numériques
39 | Auteur(s): Jean SODJI, Pierre OUASSA, Renaud Jean-Eudes Tundé MITCHOZOUNOU, Euloge OGOUWALE. N° de Page : 691-714 |
VULNERABILITE DE L’AGRICULTURE PAYSANNE FACE AUX EVENEMENTS HYDRO-CLIMATIQUES DANS LA COMMUNE DE BONOU AU SUD DU BENIN (AFRIQUE DE L’OUEST)
Résumé
Les risques hydro-climatiques demeurent toujours une préoccupation qui nécessite des solutions et ceci dans le secteur de l’agriculture paysanne. L’objectif de cette étude est d’analyser la vulnérabilité de l'agriculture paysanne face aux évènements hydro climatiques dans la commune de Bonou. L’approche méthodologique adoptée a consisté en la collecte des données climatologiques (pluies) et hydrométriques (débit), ensuite leurs traitements et enfin à l’analyse/interprétation des résultats obtenus. Le traitement des données d’enquêtes de terrain et la méthodologie basée sur l’utilisation des indices tels que le Standardized Precipitation Index (SPI), le Standardized Flow Index (SFI) et le (IHN) ont permis de connaitre les années de sécheresses et d’inondations. Le critère utilisé s'est basé sur la comparaison des valeurs seuils grâce à des algorithmes développés dans le langage de programme R. L’analyse des données climatiques et hydrométriques à l’aide des différentes méthodes montrent que la sécheresse hydrologique est tributaire de la sécheresse météorologique avec un coefficient de corrélation de 46,29%, puis les inondations fluviales dépendent aussi des hauteurs de pluie tombée (46,29%). Le diagramme de la loi Généralisée des Valeurs Extrêmes (GEV) réalisé montre que les périodes de retour des inondations les plus fréquentes sont deux(02), trois(03), cinq (05), et 10 ans. Après analyse de la vulnérabilité, il est retenu que les cultures les plus vulnérables sont : le maïs ; les produits maraichers (tomate, piment, légume feuille) et les tubercules (manioc, patate douce). Il a d’ailleurs été montré que les risques climatiques majeurs sont les inondations (75%), suivis presque de même ordre de la sécheresse (72%) et que les ressources qui sont exposées ne sont pas à l’abri de leurs effets néfaste. Mots clés : Bonou, évènements hydro-climatiques, agriculture, inondations, sécheresse, vulnérabilité