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La Côte d’Ivoire fait face à une difficile gestion des problèmes sanitaires malgré l’adoption d’une politique en vue de les gérer. En effet, les taux d’incidence élevés des pathologies comme le paludisme (154,58‰), la diarrhée (24,95‰), les IRA (55,66‰), le VIH/Sida (en hausse de 20,23%) et la faible couverture en infrastructures et ressources humaines de certaines régions illustrent le déphasage entre la politique et les pratiques sanitaires. Cette étude analyse la relation entre la politique et les pratiques sanitaires en Côte d’Ivoire. Les données de l’étude proviennent de l’exploitation des documents du système de santé et des entretiens semi-directifs qui ont permis de collecter des informations quantitatives et qualitatives. Les résultats montrent que le pays dispose d’un système sanitaire qui a subi des mutations au regard des recommandations internationales. En outre, les efforts des différents gouvernements ont permis d’améliorer certains indicateurs sanitaires. Cependant, dans la pratique 65% des régions sanitaires ont un ratio médecin/population en deçà de la norme de l’OMS. Pour la disponibilité des infrastructures de soins, on note qu’aucune norme de l’OMS n’a été atteinte à ce jour concernant la couverture en infrastructure. Effet, 67% de la population vit encore à plus de 5 km d’un centre de santé en 2016 alors que l’OMS recommande 100% des habitants à moins de 5km d’un centre de santé. On enregistre également une croissance au niveau des cas de maladies à potentiel épidémique telles que la rougeole (45 cas), la méningite (117 cas), la grippe (277 cas). A cela s’ajoute la tragique pandémie du SIDA dont on enregistre de fortes baisses ces dernières années Revue Ivoirienne de Géographie des Savanes, Numéro 5 Décembre 2018, ISSN 2521-2125 274 (24,3% de 2014 à 2015 et 18,71% de 2015 à 2016). L’étude conclut à une disharmonie entre la politique et la pratique sanitaire en Côte d’Ivoire.
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