MIGRATIONS HYDRIQUES ET GESTION COLLECTIVE DES EAUX SOUTERRAINES, UNE CRISE CACHEE DANS LE BASSIN VERSANT DU MAYO-TSANAGA (EXTREME-NORD CAMEROUN)
Résumé
Depuis 2010, 89 % de déplacements internes, d’Ouest vers l’Est du bassin versant du
mayo-Tsanaga, rythme la vie de 95 % des paysans. En cause, leur perception qui a
influé leurs stratégies d’adaptation dont la migration hydrique est l’un des traits
caractéristiques ; L’analyse de l’état d’organisation des acteurs induisant à la
dégradation de cette ressource étant poursuivi, les enquêtes et la cartographie auprès
de 83 paysans ont permis de constater que 11 % de ces déplacements se font dans le
bassin versant du Niger. Des dynamiques d’occupation du sol en 20 ans ont conduit,
non seulement à démultiplier le prix du foncier mais surtout, à abaisser la nappe
phréatique de 2 à 10 m. L’analyse de corrélation entre les pluies et les puits forés au
départ en fonction des années sèches semble s’établir, indépendamment de la
pluviométrie. C’est l’analyse des parties prenantes qui montre que c’est le mode de
gestion de type privé qui plombe l’émergence d’une gestion collective desdites eaux.
MOTS CLÉS : Gestion collective des eaux souterraines, Migrations hydriques, parties
prenantes, bassin versant du Mayo-Tsanaga, Extrême-nord Cameroun.