IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE DE L’ANACARDE DANS LE DÉPARTEMENT DE MANKONO (COTE D’IVOIRE)
Résumé
Dans le département de Mankono, l’expansion de la culture de l’anacarde implique de
lourdes répercussions environnementales. L’étude évalue
les
impacts
environnementaux de l’expansion de cette culture sur l’espace. Au total, 05 souspréfectures
et
10
villages
ont
été
choisis
pour
cette
étude.
Des
guides
d’entretien
et
un
questionnaire
bien défini ont été adressés aux composantes de notre échantillon
composé de 206 chefs de ménage producteurs de noix de cajou et 20 responsables de
structures agricoles et de protection de l’environnement. D’abord l’on a pu constater
une forte dégradation du couvert végétal. Ensuite, on a une nette transformation du
paysage agricole du fait de la régression progressive des espaces alloués aux cultures
traditionnelles telles que les cultures vivrières et la culture du coton au profit de la
culture de l’anacarde. Sur un total de 216 ha, les cultures vivrières occupent 87 ha soit
40,27% des terres agricoles ; la culture de l’anacarde est mise en valeur sur 78 ha ce qui
représente 36,11% des mêmes terres ; la culture cotonnière qui observe un recul depuis
quelques années se fait sur 51 ha des terres mises en valeur soit 23, 62% des terres
arables. Enfin, l’expansion effrénée des vergers d’anacardiers contribue à la régression
des terres arables.