Le contrôle de la qualité de la viande à la boucherie permet de retirer de la
consommation les aliments impropres, mais elle permet aussi de lutter efficacement
contre les pathologies dans les élevages. Le but de cette étude est d’évaluer les causes
des saisies des ovins et caprins à la boucherie de Ségbana pour mieux organiser la lutte
contre les maladies des petits ruminants au Bénin. Ainsi, les organes et les motifs de
saisies de ces organes ont été recensés à l’abattoir de Ségbana. Les données collectées
ont été analysées avec Statistica et les fréquences ont été calculées et comparées avec
le test bilatéral de Z. Il en ressort que le poumon est l’organe le plus saisi avec un taux
de 41%. La proportion de poumons saisis a été significativement (p<0,05) à celles des
autres organes. La proposition de foies saisis (24,73 %) a été également
significativement supérieure (p<0,05) à celle de rate (13,98 %). L’intestin (11,83 %) et
rein (6,99 %) ont été plus saisis (p<0,05) que les mamelles (1,08 %) et le cœur (0,53 %).
La congestion a été la principale cause (48 %) de saisie des poumons. En dehors de
cette lésion, les poumons ont été saisis à cause de la présence de nécrose, emphysème,
pneumonie, sclérose, hépatisation, abcès, pétéchie, putréfaction et dégénérescence.
L’hypertrophie est la principale cause (57,69 %) de saisies des rates à la boucherie de
Ségbana. La fréquence de rate saisie à cause de l’hypertrophie a été significativement
supérieure (p<0,05) à celle des autres motifs (l’abcès, splénite et putréfaction). Les
motifs les plus rencontrés pour les foies saisis ont été les abcès (21,74 %), l’hépatite
(19,57 %), la fasciolose (17,39 %) et l’hypertrophie (13,04 %). La péricardite a été la seule
lésion observée au niveau du cœur. Au niveau des reins, les lésions présentes ont été
la putréfaction (30,77 %), la néphrite (23,08 %), les pétéchies (23,08 %) et les abcès (15,38
%). La proportion d’intestins avec les lésions d’œsophagostomoses (81,82 %) a été
significativement supérieure (p<0,05) à celle d’entérite (9,09 %) et de putréfaction (9,09
%). Le poids des organes saisis a été de 403 kg, dont 118 kg pour les ovins et 285 pour
les caprins. Le montant des saisies en trois mois a été évalué à 1 209 000 F CFA, dont
354 000 F CFA pour les ovins et 855 000 F CFA pour les caprins. Les résultats de cette
étude constituent une base de données pour renforcer la lutte contre les pathologies
dans les élevages des petits ruminants au Bénin.