LES DÉTERMINANTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES ZONES AGRICOLES DE BAS-FONDS DE LA COMMUNE DE KYON (BURKINA FASO) : UNE APPROCHE PAR L’ÉCHELLE DE LIKERT
Résumé
Les terres de bas-fonds de la commune de Kyon sont d’excellentes zones de
productions agricoles. Elles sont privilégiées par la population agricole. Il s’agit donc
des territoires agraires qui connaissent une ruée de plusieurs producteurs. Cette étude
a pour objectif d’identifier et d’analyser par l’échelle de Likert, les facteurs socioéconomiques
qui participent à la valorisation des sites agricoles de bas-fonds de la
commune de Kyon. La méthodologie de recherche embrasse la collecte de données
quantitatives et qualitatives à l’aide des questionnaires et des guides d’entretiens
auprès d’un effectif total de 378 exploitants sur une estimation de 1030 que compte la
commune rurale de Kyon. L’approche par l’échelle de Likert, additionnée aux tests
statistiques de Khi-deux constituent la principale méthode d’analyse des données
collectées. Les facteurs qui participent à la mise en culture des terrasses humides de la
commune de Kyon sont l’autoconsommation (score moyen : 4,02), les déterminants
historiques et culturelles (score moyen : 3,58), l’appui et l’accompagnement des projets
et des programmes (score moyen : 2,72), le facteur écoulement des produits agricoles
(score moyen : 2,54). Ainsi, certains déterminants tels que la consommation familiale
et les motifs sociologiques influencent fortement l’exploitation des zones de bas-fonds
(niveau élevé) tandis que la contribution des projets et programmes agricoles ainsi que
la vente des produits participent modérément à la mise en valeur de ces zones de
dépressions. Au regard de l’importance que représente les zones agricoles de basfonds
pour
la
population,
l’injonctif
est
donc
fait
aux
autorités
communales
d’accélérer
ou
de
rechercher
des
financements
pour
l’aménagement
des
surfaces
agricoles
de
bas-fonds exploitables en toute saison de l’année. À cela s’ajoute l’aménagement des
voiries et des marchés locaux afin de faciliter la vente et l’écoulement des produits
agricoles de bas-fonds qui sont parfois difficilement conservables.