1 | Auteur(s): BOUKPESSI Tchaa, ADRIKA Nafiou, KOUMOI Zakariyao. N° Page : 7-24 |
DYNAMIQUE DE LA VEGETATION ET ETAT ACTUEL DE LA FLORE DU PLATEAU DE L’ADELE (CENTRE-TOGO)
Résumé de l'article
Le présent article a pour objectif de présenter la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol entre 1999 et 2019 et d’analyser l’état actuel de la flore. Pour ce faire, le traitement des images satellites Landsat ETM+ 1999, OLI 2019, les relevées floristiques et les enquêtes ethnobotaniques ont été les principales méthodes utilisées. Les résultats sur la dynamique de la végétation ont montré une régression des forêts de 40,2 % à 19 % et des savanes de 40,6 % à 15, 7 %, au profit des champs et jachères de 3 % à 35,1 % et des bâtis/sols nus de 16,2 % à 30,2 %. Au total, 497 espèces végétales, reparties en 236 genres et 91 familles sont recensées. L’indice de Shannon et l’équitabilité sont respectivement de 4,1 bits et de 0,81. Les principaux facteurs de dégradation de la végétation sont l’agriculture, l’exploitation du bois d’œuvre et du bois-énergie, la croissance des localités et les feux de végétation. Il est donc impérieux de mettre en application un plan d’aménagement en vue d’une gestion durable des formations végétales.
2 | Auteur(s): Sylvestre Abiola CHAFFRA, Toussaint Olou LOUGBEGNON, Jean Timothée Claude CODJIA. N° Page : 25-47 |
ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DE L’AVIFAUNE DU BENIN EN RELATION AVEC LES DIFFERENTS ECOSYSTEMES : ESSAI CARTOGRAPHIQUE ET PERSPECTIVES DE CONSERVATION DES HABITATS D’INTERET ECOLOGIQUE
Résumé de l'article
Cette recherche analyse la distribution spatiale de l‟avifaune du Bénin en relation avec les différents écosystèmes du Bénin pour la conservation des écosystèmes d‟intérêt dans le pays. Les données bibliographiques portant sur l‟avifaune du Bénin et les données de terrain itinérantes dans les divers écosystèmes (190 stations d‟écoute) sont les types de données utilisés. Les données enregistrées sous Excel ont été exportées dans le logiciel Qgis 2.18, superposées aux données d‟occupation du sol du Bénin pour produire la cartographie des oiseaux en fonction des écosystèmes. L‟indice de similarité de Jaccard a été déterminé avec le logiciel PAST et la fréquence d‟occurrence de chaque espèce a été calculée. 569 oiseaux appartenant à 82 familles et 24 ordres ont été comptés. Les forêts claires, les savanes boisées et les zones humides concentrent respectivement 92,97 % et 89,10 % du total des espèces. Les sites Ramsar du sud (83,4 %) et les parcs nationaux (76,98 %) abritent une forte richesse spécifique aviaire. Les mosaïques de cultures et jachères avec les forêts claires et savanes arborées ont un indice de Jaccard de 57 %, 46 % avec les savanes arborées et savanes arbustives. Il y a une nette indépendance entre les agglomérations et les autres écosystèmes (J 45 %) entre les communautés d‟oiseaux des mangroves et des cocoteraies. L‟affinité aussi est élevée entre les savanes arbustives et arborées avec les forêts claires savanes boisées (J = 69 %). 87 espèces sont hyperspécialistes des habitats en présence, 26 sont accidentelles. La cartographie montre que les parcs W et Pendjari, les forêts classées de l‟Ouémé supérieur, de Wari Maro et de Monts-Kouffès, de Ouémé-Boukou, de la Lama, la zone côtière, les lacs et lagunes sont plus diversifiés en espèces aviaires. La spatialisation des espèces hyperspécialistes et accidentelles montre aussi une forte concentration des oiseaux dans les deux parcs nationaux du nord et la réserve de biosphère du Mono et les plans d‟eau du sud Bénin. Ce qui signifie que les efforts de conservation ont porté leurs fruits et doivent être renforcés pour la sauvegarde des habitats dans le contexte de changement climatique et de l‟urbanisation accélérée.
3 | Auteur(s): KOFFI Kan Emile, KOUASSI Kouamé Julien, ETTIEN Zénobe N’dadja. N° Page : 48-64 |
MUTATIONS PAYSAGERES DANS LA FORET CLASSEE DE FORO-FORO (CENTRE-COTE D’IVOIRE) DANS UNE REGION EN CRISE
Résumé de l'article
La forêt de Foro-Foro a été classée en 1942 par l’administration coloniale comme formation à vocation agronomique et conservatoire en matière de biodiversité. Elle jouait ce rôle jusqu’à l’éclatement de la rébellion armée en 2002, l’année où l’état a perdu tout contrôle sur ce patrimoine. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence les mutations paysagères de cette forêt classée dans un contexte de crise armée. Une étude diachronique basée sur un système d’information des forêts classées a permis de saisir les transformations spatiales en œuvre. Les résultats ont montré qu’il y a eu une dégradation du milieu naturel, soit une régression de -53,3 % de la forêt et -29,5 % de la savane, malgré les taux de résilience périodiques supérieurs à 44 %. Les actions de restauration ont été ralenties par les effets de la crise et un cloisonnement de la végétation dû aux intrusions anthropiques a été révélé. Cette étude a permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle la rébellion armée ivoirienne a amplifié la dégradation de la forêt classée de Foro-Foro.
4 | Auteur(s): OUREGA Kouessi Remi Stephane, KONAN Kouadio Eugène, KOLI BI Zuéli. N° Page : 65-76 |
OCCUPATION DE L’ESPACE DANS UN CONTEXTE D’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DANS LA SOUS-PREFECTURE DE KORHOGO (COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La dynamique de l’occupation de l’espace par les activités humaines prend aujourd’hui de l’ampleur en Côte d’Ivoire. Korhogo, localité située au Nord-Est de la Côte d'Ivoire n’échappe pas à cette règle. L’étude consiste à mettre en relation la dégradation du milieu naturel et la croissance démographique dans la souspréfecture de Korhogo. Pour atteindre cet objectif, cette étude se repose sur le traitement des images satellites pour cartographier les types d’affectation au sol dans le champ d’étude pendant la période de1989, 2006 et 2017. La recherche menée sur ces paysages montre l’évolution de l’occupation du sol dans à Korhogo entre 1989 et 2017. L’analyse des résultats révèle un changement au niveau des types d’occupation du sol. Ce changement se traduit par la perte des espaces naturels au profit des espaces humanisés. La superficie d’espace naturel est passée de 11633,5 hectares en 1989 à 14611,51en 2017. La dynamique du paysage est expliquée par l’extension des superficies agricoles et des zones d’habitation résultant de la pression démographique.
5 | Auteur(s): BA Aïcha Idy Seydou Wally, DIOUF Adama Cheikh, CISSOKHO Dramane. N° Page : 77-87 |
ANALYSE DES MODES DE GESTION FONCIERE DANS LE DELTA DU FLEUVE SENEGAL : EXEMPLE DES COMMUNES DE DIAMA, GANDON ET RONKH
Résumé de l'article
La question de la gestion foncière est d’une importance cruciale pour l’Etat Sénégalais. Dès 1964, il promulgue la loi 64-46 du 17 juin 1964 qui doit supprimer la propriété individuelle sur les réserves foncières et récupérer ces terres en créant le Domaine National Foncier. A partir de 1996, il a impliqué les collectivités territoriales dans la gestion du foncier. Ce qui multiplie les acteurs et crée des enjeux autour du foncier. Ce travail se propose donc d’analyser les enjeux liés à la gestion du foncier dans les communes de Diama, Gandon et Ronkh. Pour y parvenir, plusieurs techniques de recueil d’informations ont été utilisées. Ce sont entre autres, la recherche documentaire, une enquête par questionnaire auprès de 51 acteurs, des entretiens et des observations sur le terrain. Il ressort des informations recueillies que la gestion foncière confiée aux collectivités locales s’incline devant la loi traditionnelle ou le droit de hache. Cette situation a engendré une dualité dans les modes de gestion foncière au niveau des communes de Diama, Gandon et Ronkh. Il en découle des conflits fonciers.
6 | Auteur(s): Moussa TOURE, Siaka DOUMBIA. N° Page : 88-104 |
ANALYSE DE LA GESTION COUTUMIERE DES ESPACES AGRICOLES DANS LE CERCLE DE DIOÏLA AU MALI
Résumé de l'article
Au Mali, les traditions paysannes reposent sur le système patriarcal. Ce système social joue un rôle déterminant dans la succession foncière. L’organisation hiérarchique selon l’âge est un élément capital dans la gestion de la terre dans les milieux ruraux. A l’instar des sociétés paysannes maliennes, dans le cercle de Dioïla la terre acquiert une valeur sacrée. Les enjeux liés à la gestion coutumière de ces espaces témoignent du caractère extrêmement sensible de la question foncière dans l’organisation de la société paysanne. Cette recherche vise à analyser les enjeux liés à la gestion coutumière des espaces agricoles dans le cercle de Dioïla. Pour l’atteinte de cet objectif, une méthodologie a été élaborée. Elle a consisté à la constitution d’une revue de littérature, l’observation du terrain et des entretiens auprès des exploitants agricoles et des chefs coutumiers. Les résultats des enquêtes de terrain ont montré que les règles qui régissent la gestion coutumière des espaces agricoles sont de plus en plus remises en cause. Cette situation intervient à la suite de la mauvaise gestion de certains détenteurs de droits coutumiers sur les espaces agricoles familiaux, de la vente des surfaces agricoles en dépit du caractère sacré et inaliénable de la terre, de la persistance des conflits fonciers entre les autochtones et les allochtones. En somme, dans le cercle de Dioïla, la raréfaction des surfaces agricoles fait que leur accès devient de plus en plus contraignant surtout pour les populations allochtones et les femmes exploitantes.
7 | Auteur(s): KONAN Kouamé Hyacinthe. N° Page : 105-117 |
LA GESTION PARTICIPATIVE, UNE SOLUTION A L’ORPAILLAGE CLANDESTIN AU NORD DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
Sur 258 sites d’orpaillage clandestin identifiés en Côte d’Ivoire, plus de 62% sont localisés dans le Nord de ce pays. Le code minier ivoirien qui ne permet pas cette forme d’extraction minière s’est avéré très répressif engageant une politique de déguerpissement très musclée. La riposte des orpailleurs clandestins ne s’est pas fait attendre s’attaquant parfois à des forces de l’ordre peu préparées à la réalisation de ces opérations. Malgré tous les moyens déployés par l’État, l’exploitation minière clandestine se poursuit encouragée par les politiciens locaux à la quête de numéraires pour financer leurs activités politiques. L’objectif de cette contribution est de faire de propositions en vue de favoriser une coopération gagnant-gagnant entre les protagonistes que sont l’Etat et les orpailleurs. La méthodologie se fonde sur les écrits antérieurs sur l’organisation de l’orpaillage dans les pays de la sous-région ayant une longue tradition d’exploitation aurifère et des enquêtes de terrain auprès des localités où cette activité a été à la base d’une dynamique socio-économique perceptible. Les résultats montrent que les pouvoirs publics doivent sortir des logiques coercitives pour ouvrir un cadre de négociation avec les populations dans la gestion des sites vu que ces orpailleurs trouvent l’extraction artisanale plus rentable que les indemnités octroyées par les industries d’extraction moderne.
8 | Auteur(s): THIOR Mamadou, SANE Tidiane, MBALLO Issa, BADIANE Alexandre, SY Oumar, DESCROIX Luc. N° Page : 118-132 |
CONTRAINTES A LA PRODUCTION RIZICOLE ET RECONVERSION SOCIOECONOMIQUE DANS LA COMMUNE DE DIEMBERING (SENEGAL)
Résumé de l'article
Le but de cette contribution est d’analyser les facteurs de reconversion sociale suite à la décadence de la riziculture dans la commune de Diembéring. En effet, cette commune est affectée par une variabilité climatique. La salinisation et la perte de terres rizicoles qui en résultent, constituent de véritables contraintes à la production rizicole et favorisent, par conséquent, le développement des activités touristiques et de pêche. Les résultats à l’issu des travaux de terrain (questionnaire et guide d’entretien) montrent que les activités rizicoles sont aujourd’hui menacées par de nouvelles activités (tourisme et pêche maritime). Ainsi, plusieurs paysans se sont intéressés à la pêche ou encore s’activent sur le tourisme afin de parer à la précarité des productions rizicoles. La cartographie de l’occupation des sols montre globalement une recomposition spatiale des différentes classes ; les espaces jadis agricoles sont de plus en plus occupés par de nouvelles constructions.
9 | Auteur(s): Codjo Clément GNIMADI. N° Page : 133-147 |
RÔLE DES COOPERATIVES DE PRODUCTEURS D’ANANAS DANS LA REDUCTION DE LA PAUVRETE DANS LA COMMUNE D’ALLADA AU SUD DU BENIN
Résumé de l'article
En Afrique de l’ouest, les coopératives agricoles représentent un atout pour le développement de l’agriculture. La présente recherche vise à analyser la contribution des coopératives de producteurs d’ananas à la réduction de la pauvreté dans la Commune d’Allada. La démarche méthodologique utilisée comprend la collecte des données, leur traitement et l’analyse des résultats avec le modèle SWOT. Il ressort des résultats que les coopératives dans la Commune d’Allada conjuguent ensemble leurs idées autour de diverses activités économiques telles que la production et la commercialisation. En effet, les vingt-trois (23) coopératives identifiées mettent en place des mécanismes de fonctionnement qui conviennent à leur aspiration et à leur mode de vie dans l’exécution de leurs activités. Les principaux objectifs poursuivis par les coopératives de producteurs d’ananas dans la Commune d’Allada concernent essentiellement les facilités d’accès aux crédits (11%), l’entraide (25%), la réalisation d’infrastructures socio-communautaires (37%), l’amélioration des conditions de vie des producteurs d’ananas (13%). Plusieurs contraintes telles que l’accès au crédit, les difficultés d’ordre matériel, technique et économique sont souvent les véritables problèmes qui se posent aux coopératives et les empêchent d’atteindre leurs objectifs. Si jusqu’à présent, les coopératives de la commune d’Allada n’ont pas encore posé des actes concrets en ce qui concerne les réalisations socio-communautaires, fautes de moyens financiers, les perspectives s’annoncent radieuses au regard des réformes en cours dans le secteur.
10 | Auteur(s): DIALLO Mary, COULIBALY Katchenin Aminata, ASSUÉ Yao Jean-Aimé. N° Page : 148-161 |
CONTRIBUTIONS DES FEMMES RURALES AUX RESSOURCES DES MENAGES DANS LES SOUS-PREFECTURES DE BOUNDIALI ET DE SIEMPURGO (NORD, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Cette étude-bilan évalue la contribution des femmes rurales aux ressources des ménages. Devenues des opératrices économiques, les femmes rurales exercent des activités génératrices de revenus à travers de micro-entreprises qui leur génèrent des revenus, ce qui développe l’économie rurale. Mais, les activités génératrices de revenus ainsi réalisées par les femmes rurales peuvent être soit d’origine agricole ou pas. Cependant, qu’il s’agisse de l’une comme de l’autre, leur utilisation peut prendre trois formes dont notamment : les dépenses liées aux activités génératrices de revenu ; les dépenses obligatoires ; les dépenses non obligatoires. La première catégorie des dépenses est destinée à l’autofinancement des activités et permet une pérennisation des revenus. La deuxième catégorie concerne les dépenses liées à l’alimentation, la scolarisation des enfants, la santé et les contraintes socioculturelles. Enfin, la troisième catégorie des dépenses est considérée comme celles relatives à l’habillement, le logement et le transport. Ainsi, partant de l’analyse de l’utilisation des revenus issus du travail des femmes rurales, l’on peut retenir que les femmes influencent la répartition des ressources du ménage et contribuent ainsi au bien-être de la famille. Cette réalité leur confère un plus grand pouvoir transactionnel.
11 | Auteur(s): KOUMAN Kouassi Alain, KOUASSI Patrick Juvet, GOGBE Téré. N° Page : 162-178 |
ACTION MUNICIPALE ET DÉVELOPPEMENT DE LA VILLE DE MAN (OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Malgré l’effectivité de la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire depuis 1978, la ville de Man reste à la traine du développement. Cette étude vise à montrer l’influence des actions municipales sur le développement de la ville de Man. La démarche méthodologique adoptée repose sur la recherche documentaire et l’enquête de terrain. Les résultats de notre analyse ont révélé la dégradation de l’environnement urbain, la paupérisation de la population et une insuffisance des infrastructures socio-économiques de base en dépit des réalisations entreprises par les conseils municipaux qui se sont succédé depuis 1980.
12 | Auteur(s): Lamourdja BIALI, Iléri DANDONOUGBO, Komi N’KERE. N° Page : 179-196 |
LES FACTEURS DE L’INSECURITE A LOME DANS UN CONTEXTE DE CROISSANCE URBAINE
Résumé de l'article
L’urbanisation de l’Afrique subsaharienne est explosive surtout à partir de 1960, année des indépendances avec un taux annuel de 4,5% alors que la croissance économique est en moyenne 1,5 à 2,2% par an. Lomé, la capitale du Togo n’échappe pas à ce phénomène mondial. Poumon économique, pôle politique et administratif, elle concentre tous les pouvoirs politiques et économiques du pays, ce qui fait d’elle une ville macrocéphale. L’objectif est de faire l’analyse des facteurs d’insécurité urbaine à Lomé en lien avec la croissance démographique. La méthodologie de travail se base sur des approches quantitatives et qualitatives. Elle concerne la collecte documentaire, les entretiens et les enquêtes de terrain. L’échantillonnage aléatoire a été adopté et a porté sur 125 personnes dont 5 responsables de la sécurité urbaine, 15 personnes ressources et 105 citoyens. Il ressort des entretiens et des enquêtes que l’insécurité est grandissante à Lomé surtout vers les fêtes de fin d’année. Avec ses 1 859 800 habitants (INSEED, 2016), Lomé concentre avec son agglomération 25% de la population nationale et s’étend sur plus de 35 000 ha. Les conséquences d’une telle urbanisation sont l’accentuation des disparités sociales, la dégradation des conditions de vie et la montée de l’insécurité urbaine sous toutes ses formes comme les accidents de circulation, les vols de tout genre, les violences urbaines et les viols.
13 | Auteur(s): KAKOU GOLLY MATHIEU, KOUAME CARINE NATACHA, AMAND M’BOH SERGE. N° Page : 197-213 |
LA GARE ROUTIERE DE BONOUA ET SES IMPLICATIONS SOCIOECONOMIQUES ET ENVIRONNEMETALES
Résumé de l'article
La ville de Bonoua est située au sud-est de la Côte d’Ivoire et est traversée par un important axe routier Abidjan-Ghana. Cet axe appelé la A100 constitue la principale artère de l’agglomération. De ce fait, elle joue un rôle de transit qui est un facteur dynamisant pour le secteur des transports. Elle a favorisé l’installation d’une gare routière accueillant quatorze (14) lignes. Implantée à l’entrée de la ville, la gare constitue un espace de correspondance, d’attente et de services pour les voyageurs et un équipement indispensable aux transporteurs dans l’exercice de leur activité. Cette étude de cas sur la commune de Bonoua se fixe comme objectif de montrer la mutation d’espace privé en espace public par les opérateurs du transport. S’appuyant sur une recherche documentaire et l’observation sur le terrain elle a permis les résultats dont la pertinence réside dans le fait de répondre aux objectifs visés. Le premier résultat est une meilleure compréhension du mode d’acquisition du site de la gare routière, le deuxième est la clarification sur l’organisation interne et interne de la gare et le troisième est l’identification des problèmes environnementaux que soulève cette gare.
14 | Auteur(s): GBANFLIN N’dri Amos, ALOKO-N’guessan Jérôme. N° Page : 214-230 |
INSERTION DES GARES ROUTIERES SPONTANEES DANS LE TISSU URBAIN DE YOPOUGON (ABIDJAN, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
A l’instar des autres métropoles subsahariennes, Abidjan traverse une crise multiforme. Elle se traduit, entre autres, par une croissance accélérée de la population, une réduction des emplois modernes et, par voie de conséquence, par un renforcement des activités de l’informel, le tout dans un contexte d’affaiblissement de l’Etat et de son administration. Comme tous les secteurs socio-économiques, celui des transports n’a pas été épargné par cette crise. Aussi l’extension spatiale de la cité a-telle entrainé l’éloignement des zones d’habitation par rapport aux lieux de travail occasionnant ainsi des problèmes de transport marqués par l’incapacité de la SOTRA et le développement du secteur informel de transport. Ainsi, les gbaka et les wôrôwôrô profitent des difficultés dans la régulation officielle pour s’imposer comme des offres de transport incontournables à Yopougon. Les rues, les trottoirs et les carrefours sont détournés de leur fonction circulatoire au profit d’une émergence brusque de gares routières. La présente étude vise à montrer la logique d’insertion, d’organisation et de fonctionnement de ces gares spontanées dans l’espace urbain de Yopougon.
15 | Auteur(s): Ibrahima Faye DIOUF, Mamadou Bouna TIMERA, Papa SAKHO. N° Page : 231-244 |
MIGRATION DE RETOUR DES DIPLOMES SENEGALAIS DE FRANCE ET INVESTISSEMENT CITOYEN AU SENEGAL
Résumé de l'article
Cette article est une réflexion sur les logiques citoyennes qui sous tendent la migration de retour des diplômés sénégalais de France. Il s’appuie sur l’analyse des discours afin de mettre en exergue les motivations profondes du choix du retour. Les résultats montrent que le retour des diplômés Sénégalais depuis 2010 répond à des considérations économiques, sociales, mais aussi citoyennes. Si pour certains, le retour renvoie à un attachement à la nation, un devoir citoyen, pour d’autres il est motivé par des possibilités d’insertions professionnelles plus importantes grâce à leurs profils de formation. Pour ces derniers, l’engagement citoyen est un effet positif induit. A travers la qualité de leur formation, de leur occupation professionnelle, ils participent à l’émergence économique du Sénégal. Ces motivations passent aussi par un engagement associatif à travers l’association «Back to Galsen», qui œuvre dans l’accompagnement des diplômés du retour.
16 | Auteur(s): SAMAKE Charles, FOFANA Sory Ibrahima. N° Page : 245-260 |
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA MORTALITE DES ENFANTS DE 0 A 5 ANS DANS LA COMMUNE RURALE DE MIENA/CERCLE DE KOUTIALA (MALI)
Résumé de l'article
Dans les pays en développement, la faiblesse de la couverture médicale est à la base de la forte mortalité des enfants, particulièrement en zone rurale. Réduire la mortalité des enfants de 0 à 5 ans figure parmi les préoccupations des autorités publiques et privées. La faiblesse du développement humain et la précarité des conditions de vie au Mali surtout en milieu rural sont des facteurs qui influencent le taux de mortalité. Cet article analyse les déterminants de la mortalité des enfants de 0 à 5ans dans la commune rurale de Mièna/ (Mali). La recherche documentaire a permis d’avoir des informations sur le milieu d’investigation, de montrer les incidences des différents facteurs sur la mortalité des enfants de 0 à 5 ans et d’établir le rôle de chacun des facteurs sur la santé des enfants. Le questionnaire repose sur la méthode aléatoire qui nous a permis d’obtenir 120 chefs de ménage à partir d’un échantillonnage à plusieurs degrés. Les résultats de l’étude montrent que 45% des chefs de ménage ont moins de 16 enfants en charge et seulement 30% des femmes allaitent les enfants pour une période de 19 mois et plus. Ils montrent aussi que 88,7% sont agriculteurs et parmi eux, 11,3% des enquêtés enregistrent moins de 3 décès contre 2,8% chez les commerçants. En plus, les chefs de ménage qui voient leurs situations socio-économiques se dégrader ont attesté que les déterminants de la mortalité des enfants de 0 à 5 ans sont d’ordres socio-démographiques, sociaux, économiques et géographiques.
17 | Auteur(s): KOUAME Koffi Fiacre, KOUAME Dhede Paul Éric, LOUKOU Alain François, DJAKO Arsène. N° Page : 261-277 |
LES DISPARITÉS D’USAGE ÉDUCATIF DU SMARTPHONE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SECONDAIRES DE LA RÉGION DE LA MARAHOUE
Résumé de l'article
La transformation des techniques d’apprentissage avec le numérique devient de plus en incontournable face à l’expansion de la téléphonie mobile. En Côte d’Ivoire, comme dans beaucoup de pays du monde, les téléphones mobiles seraient incompatibles avec l’enseignement pourtant la génération adolescente actuelle est fortement ancrée dans la technologie. Malgré l’interdiction de l’utilisation des téléphones portables dans les établissements secondaires de la région de la Marahoué, les élèves ont recours à leurs smartphones pour apprendre. Cependant, le recours à ces technologies mobiles dans ces établissements révèle une série de disparités. Cette étude vise à montrer les fronts d’inégalité persistant au niveau de l’usage éducatif du smartphone dans les écoles secondaires de cette localité. Pour la réalisation de cette étude, l’approche méthodologique a porté sur la littérature grise et sur des enquêtes de terrain. Les résultats révèlent que le smartphone est utilisé à des fins éducatives. Par ailleurs, l’usage éducatif du smartphone reste encore inégalitaire à cause de plusieurs facteurs liés aux lieux de résidence, aux conditions socioéconomiques et culturelles, et à l’attitude des élèves ainsi qu’à la politique éducative.
18 | Auteur(s): MAFOU Kouassi Combo. N° Page : 278-292 |
MIGRATIONS AGRICOLES A BONON: DE LA FIN DES MOUVEMENTS D’ALLER-RETOUR A LA SEDENTARISATION DES POPULATIONS
Résumé de l'article
Les migrations économiques agricoles ivoiriennes sont alimentées pour l’essentiel par les populations étrangères. Elles sont majoritairement originaires des territoires sous-régionaux qui présentent de faibles potentialités économiques. Ces mouvements de colonisation agraire en direction des régions forestières présentent au fil des décennies de nouvelles caractéristiques notamment à Bonon. Initialement connus qualifiés de mouvements d’aller-retour entre l’espace émetteur et l’espace récepteur, l’on assiste à une durée de résidence de plus en plus longue des populations étrangères. Cet article vise à mettre en évidences les logiques fondatrices de cette tendance migratoire. Ce travail a été structuré autour de l’analyse du profil des migrants établis, des facteurs explicatifs de leur sédentarisation et des mécanismes facilitant leur fixation de plus en plus définitive. C’est à partir d’une approche qualitative et quantitative que cette recherche a été menée. Cette approche mixte a permis d’aboutir aux conclusions ci-après. La population étrangère est composée 75% d’actifs (âge compris entre 20 et 40 ans), 71,43% de musulmans ; et, 64,71% ayant une durée de résidence supérieure à 10 ans. Cette population s’est définitivement installée, car 66 % disent avoir réussi à réaliser leur projet de création de plantations à leur propre compte. Elle a une occupation éparse du territoire au point où il n’existe pas de quartier qui lui est spécifiquement dédié, synonyme d’une intégration réussie. Elle participe d’ailleurs à alimenter la vitalité de l’économie locale.
19 | Auteur(s): YEBOUE Konan Thiéry St Urbain. N° Page : 293-311 |
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DU RIZ IMPORTE DANS LES BASSINS DE PRODUCTION DU RIZ LOCAL DU CENTRE DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
Le riz est considéré comme un aliment stratégique dans la quête de la sécurité alimentaire des populations en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire investit environ 328 millions de FCFA (ONDR, 2018) pour son importation, car la production locale peine à suivre le rythme de la consommation intérieure. La fragilité des systèmes de production rizicole davantage révélée par la crise alimentaire mondiale de 2008, a accentué sa dépendance vis-à-vis du riz importé (SNDR, 2008 ; 2012). Principalement absorbé par les citadins, le riz importé a de plus en plus de l’intérêt dans les ménages ruraux, notamment ceux des bassins de production rizicole de la Région de Gbêkê et du District de Yamoussoukro. L’objectif de cette recherche est de contribuer à l’analyse de la problématique de la demande du riz importé dans les bassins de production du riz local du Centre ivoirien. L’approche méthodologique adoptée est basée sur l’exploitation de données secondaires et sur une enquête de terrain auprès des ménages ruraux et des boutiquiers. Les résultats révèlent que ce riz est principalement d’origine asiatique et la dynamique de sa pénétration dans les campagnes est cadencée du fait de la disponibilité des produits vivriers locaux.
20 | Auteur(s): Philippine SONON, Abou-Bakari IMOROU. N° Page : 312-323 |
SANTE PUBLIQUE ET SCIENCES SOCIALES : QUELS APPORTS, QUELLE CONVERGENCE POUR LA COMPREHENSION DES DIFFICULTES D’APPROPRIATION DE L’OFFRE CONTRACEPTIVE BIOMEDICALISEE A ZE (SUD-BENIN) ?
Résumé de l'article
L’étude part d’une controverse autour de l’offre contraceptive biomédicalisée, pour comprendre les difficultés d’appropriation de l’offre contraceptive biomédicalisée, à Zè. Elle propose donc, une complémentarité des deux sciences : l’apport des sciences sociales, en particulier, l’apport de la socio-anthropologie à la santé publique dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles de la santé publique. Les données sont produites à partir des récits de vie, d’entretiens, d’observations continues et d’étude documentaire. De l’analyse des données, il en ressort que les difficultés d’appropriation des politiques publiques en générale et celles des politiques et interventions de santé publique, en matière de planification des naissances, par les acteurs, s’explique par les logiques et usages sociaux enchâssés dans des mécanismes sociaux de gestion de la fécondité souvent non appréhendés par les interventions de santé publique et les différentes politiques publiques.