LES FACTEURS DE L’ESSOR DE LA CULTURE DE L’ANACARDE DANS LA ZONE DENSE DE KORHOGO (NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Publication Date : 29/06/2019
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Dans le Nord ivoirien, singulièrement dans la zone dense de Korhogo, la culture du coton et celle des vivriers étaient les deux cultures traditionnelles qui entretenaient des rapports d’interdépendance et même de complémentarité. Mais, avec la crise de la filière coton, dans les années 90, plusieurs difficultés apparaitront et seront à l’origine de la baisse drastique du pouvoir d’achat des paysans. Pendant ce temps, la noix de cajou issue de la culture de l’anacarde connait un marché international prometteur. Les paysans commencent à adopter massivement cette culture au détriment du vivrier et même le coton. Cette situation pose le problème de la pérennisation des cultures vivrières face au développement de la culture de l’anacarde dans la zone dense de Korhogo. Pour mieux comprendre cette problématique, une enquête de terrain a été menée de 2016 à 2017 auprès de 346 exploitants d’anacarde et 30 exploitants de vivriers. Des entretiens ont été réalisés avec les chefs de terre, de village, responsables d’associations d’anacarde et de vivriers et les différentes autorités administratives. Finalement, l’étude a montré que la culture de l’anacarde se fait au détriment des cultures vivrières et cela à travers l’état des lieux de la culture de l’anacarde et des vivriers. L’engouement pour la culture de l’anacarde est déterminé par les facteurs socio-politiques et naturels, mais aussi des facteurs d’ordre économique. Au-delà de ses effets induits, la culture de l’anacarde du fait de son caractère pérenne peut à la longue occasionner une situation d’insécurité alimentaire.
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