MIGRATIONS AGRICOLES A BONON: DE LA FIN DES MOUVEMENTS D’ALLER-RETOUR A LA SEDENTARISATION DES POPULATIONS – Riges

Riges

MIGRATIONS AGRICOLES A BONON: DE LA FIN DES MOUVEMENTS D’ALLER-RETOUR A LA SEDENTARISATION DES POPULATIONS

Publication Date : 15/12/2019


Auteur(s) :

MAFOU Kouassi Combo.


Volume/Numéro :
Volume 7
,
Issue 1
(12 - 2019)



Résumé :

Les migrations économiques agricoles ivoiriennes sont alimentées pour l’essentiel par les populations étrangères. Elles sont majoritairement originaires des territoires sous-régionaux qui présentent de faibles potentialités économiques. Ces mouvements de colonisation agraire en direction des régions forestières présentent au fil des décennies de nouvelles caractéristiques notamment à Bonon. Initialement connus qualifiés de mouvements d’aller-retour entre l’espace émetteur et l’espace récepteur, l’on assiste à une durée de résidence de plus en plus longue des populations étrangères. Cet article vise à mettre en évidences les logiques fondatrices de cette tendance migratoire. Ce travail a été structuré autour de l’analyse du profil des migrants établis, des facteurs explicatifs de leur sédentarisation et des mécanismes facilitant leur fixation de plus en plus définitive. C’est à partir d’une approche qualitative et quantitative que cette recherche a été menée. Cette approche mixte a permis d’aboutir aux conclusions ci-après. La population étrangère est composée 75% d’actifs (âge compris entre 20 et 40 ans), 71,43% de musulmans ; et, 64,71% ayant une durée de résidence supérieure à 10 ans. Cette population s’est définitivement installée, car 66 % disent avoir réussi à réaliser leur projet de création de plantations à leur propre compte. Elle a une occupation éparse du territoire au point où il n’existe pas de quartier qui lui est spécifiquement dédié, synonyme d’une intégration réussie. Elle participe d’ailleurs à alimenter la vitalité de l’économie locale.


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