CRISE DE LA MAIN-D’ŒUVRE AGRICOLES ET STRATEGIES D’ADAPTATION DES CACAOCULTEURS DE LA SOUS-PREFECTURE DE BUYO – Riges

Riges

CRISE DE LA MAIN-D’ŒUVRE AGRICOLES ET STRATEGIES D’ADAPTATION DES CACAOCULTEURS DE LA SOUS-PREFECTURE DE BUYO

Publication Date : 15/12/2020


Auteur(s) :

KOUAME Dhédé Paul Eric.


Volume/Numéro :
Volume 9
,
Issue 1
(12 - 2020)



Résumé :

La Côte d’Ivoire après son indépendance a axé son développement sur l’agriculture notamment le cacao. Mais depuis le début des années 1980, l’économie cacaoyère est confrontée à diverses crises à la fois structurelles et conjoncturelles. Ces différentes situations ont provoqué le déplacement progressif d’aires de production du cacao qui se localisent désormais à l’ouest du pays. Dans la sous-préfecture de Buyo, au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, à l’image des autres zones de grande production, l’économie cacaoyère fait face à des nombreuses crises dont celle de la main-d’œuvre. Cette contribution analyse les impacts de cette crise et les stratégies d’adaptation des producteurs face à cette situation dans la sous-préfecture de Buyo. La méthodologie utilisée s’appuie sur la recherche documentaire et une enquête de terrain menée auprès de 250 cacaoculteurs repartis dans sept (07) villages de la sous-préfecture. Il en ressort que 37% des exploitants sont confrontés à la baisse de leurs productions cacaoyère, 32% n’arrivent pas à entretenir suffisamment les plantations de cacao et 30,4% abandonnent des parties moins productives des plantations à la brousse. Pour faire face à la crise de la main-d’œuvre, les exploitants adoptent plusieurs stratégies dont les plus importantes sont l’utilisation des produits phytosanitaires, la modification des contrats avec les manœuvres agricoles et les associations de culture. Cette étude a permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle, la crise de main d’œuvre agricole source d’abandon progressif des plantations de cacao dans la souspréfecture de Buyo. Un abandon qui a été contournée grâce à l’adoption de nouvelle stratégies notamment, la forte utilisation de désherbants, la modification des contrats de travail et l’adoption de cultures moins mobilisatrice de main-d’œuvre.


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