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Auteur(s):
KONE Basoma.
N° Page : 8-30
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RELATIONS VILLE-CAMPAGNE A L’EPREUVE DU DEVELOPPEMENT DE LA SOUS-PREFECTURE DE KORHOGO AU NORD DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
a présente étude qui s’intéresse aux relations ville-campagne dans la Sous-Préfecture
de Korhogo a pour objectif de montrer les transformations socio-économiques et
spatiales liées à la dialectique croissante entre l’espace rural et urbain. La démarche
méthodologique de cette étude repose sur l’exploitation de données issues de la
recherche documentaire, d’entretiens et d’une enquête par questionnaire auprès de
110 personnes dont 10 par localité. Les résultats de cette enquête montrent que les
relations entre Korhogo et son espace sous-préfectoral sont marquées par une
marchandisation démesurée du foncier rural depuis le retour de l’administration et la
création de l’université Peleforo Gon en 2012. Selon l’enquête, plus de 361 ha de terres
agricoles ont été vendues entre 2022 et 2024. La crise foncière qui en résulte constitue
le fondement de la contrition rurale marquée par une possible insécurité alimentaire
dans la zone. Les résultats indiquent que 57% des personnes interrogées sont dans une
indisponibilité alimentaire. Face à cette déprise rurale, les stratégies de résilience
trouvées par les populations traditionnellement agricoles ont été de s’orienter vers des
corps de métier telles la pratique des motos-taxis, l’élevage de porc, les métiers du
bâtiment et la monétarisation des évènements culturels. Par ailleurs, l’enquête indique
que les relations entre Korhogo et son espace sous-Préfectoral participent à
l’amélioration des revenus des populations. Cette importance économique se perçoit
au travers l’amélioration du cadre de vie et l’habitat dans les villages ainsi que la ville
de Korhogo où 46% des personnes interrogées y ont construit des maisons modernes.
De même, l’on assiste à une féminisation de l’économie rurale à Korhogo. 55% de
femmes se sont acheté des motos et 10% ont construit des maisons. L’étude a permis
d’aboutir à la conclusion selon laquelle les relations ville-campagne constituent le
catalyseur de la marchandisation foncière à Korhogo.
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Auteur(s):
DIAGNE Abdoulaye.
N° Page : 31-49
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ANALYSE SPATIALE DE LA GOUVERNANCE DES SERVICES D’EAU EN MILIEU RURAL SENEGALAIS : CAS DES COMMUNES DE BARKEDJI ET DODJI DANS LA ZONE SYLVO-PASTORALE
Résumé de l'article
Dans le débat autour des disparités entre villes et campagnes, la réflexion sur l’accès
à l’eau potable en milieu rural est un aspect crucial. L’objet de cet article est
d’analyser la gouvernance de l’eau dans la zone sylvopastorale. Malgré les tentatives
d’application des principes de la Réforme du système de gestion des forages ruraux
motorisés et de l’augmentation du parc de forages, nous avons émis l’hypothèse que
l’accès et les disparités dans l’accès à l’eau relèvent d’un bricolage dans la
gouvernance des services d’eau. L’article s’appuie sur plusieurs travaux de recherche
menés au Sénégal et à l’étranger mais aussi sur des enquêtes et observations. Les
résultats obtenus ont porté sur la coexistence de différents modes de gestion de ces
forages qui impliquent plusieurs acteurs. L’analyse de ces résultats a permis de
s’interroger sur les conflits inhérents au mode de gestion transitoire et les
inquiétudes relatives à l’application de la forme nouvelle de gestion par délégation.
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Auteur(s):
DAOUDINGADE Christian.
N° Page : 50-75
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LES FACTEURS PHYSIQUES FAVORALES AUX INONDATIONS A N’DJAMENA (TCHAD)
Résumé de l'article
Les inondations sont les phénomènes qui ont entrainé de nombreuses pertes dans le
monde. Le Tchad pays du Sahel, malgré son climat de type semi-aride, enregistre des
évènements pluvieux de très forte intensité qui entrainent des inondations. La
population de la ville N’Djamena est exposée à des inondations, chaque année, dues
aux conditions favorables du milieu physique. L’étude portée sur « les facteurs
physiques favorables aux inondations à N’Djamena » a pour objectif d’identifier les
conditions physiques qui favorisent les inondations à N’Djamena. L’hypothèse qui
sous-tend cette recherche est que les inondations à N’Djamena sont favorisées par un
contexte de plaine alluviale et de fortes intensités des pluies. Une démarche
méthodologique hypothético-déductive basée sur la collecte des données
documentaires, des observations, l’enquête de terrain et les entretiens avec 196
ménages a été appliquée. Les données des pluviométries, des débits ont été collectés
et analysées pour identifier l’occurrence des aléas d’inondation survenus. Les
résultats obtenus attestent que la ville de N’Djamena est sujette à des inondations
parce que les aspects physiques de son milieu offrent des conditions favorables aux
inondations. N’Djamena est une ville bâtie sur une plaine d’inondation avec une
topographie presque stable, le sol est de type argileux-sableux par zone. N’Djamena
est une zone de confluence des deux principaux cours d’eaux du Tchad (les fleuves
Chari et Logone). Les inondations enregistrées dans cette ville sont celles dues à la
forte intensité des eaux pluviométriques au mois d’août et septembre, aussi aux
débordements des eaux des fleuves Chari et Logone pendant les mois d’octobre et
novembre.
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Auteur(s):
Kuasi Apélété ESIAKU, Kossi KOMI, Komi Selom KLASSOU.
N° Page : 76-94
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CONTRAINTES HYDROCLIMATIQUES DANS LE BASSIN VERSANT DE LA KARA (NORD-TOGO) : MANIFESTATIONS ET ENJEUX
Résumé de l'article
Le bassin versant de la Kara est le lieu de plusieurs dynamiques naturelles et
socioéconomiques dont les impacts sur les ressources en eau sont multiples.
L’objectif de cette étude est d’examiner l’évolution temporelle des paramètres
hydroclimatiques dans cet espace géographique de 1970-2023 et ses effets sur les
populations et à leurs activités. Des données mensuelles et annuelles de pluies, de
températures, de l’évapotranspiration et de débits ainsi que des observations sur le
terrain, ont été traitées et analysées. Les résultats montrent que les températures
connaissent, en moyenne, une hausse de 0,8°C sur la période d’étude tandis que les
précipitations enregistrent une tendance décroissante. On relève aussi une
corrélation entre les tendances climatique et hydrométrique avec une réduction des
débits de la rivière Kara. Ces perturbations posent de nombreux défis, notamment
la disponibilité et de la qualité des ressources en eau de surface, à l’échelle du bassin
versant.
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Auteur(s):
KRAMO Yao Valère, TRAORE Oumar, YEBOUE Konan Thiery St Urbain, DJAKO Arsène.
N° Page : 95-111
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IMPLICATIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES DE LA TRANSFORMATION ARTISANALE DU MANIOC D DANS LA SOUS- PREFECTURE DE ZUENOULA (CENTRE-OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La transformation artisanale du manioc constitue une alternative de réduction de la
pauvreté. Elle contribue cependant à la dégradation de l’environnement péridomestique.
Cet article vise à analyser les implications socio-économiques et
environnementales de la transformation artisanale du manioc à l’échelle de la souspréfecture
de
Zuénoula.
La
méthodologie
retenue
s’articule
autour
de
la
collecte
et
du
traitement
des
données
ainsi
que
l’analyse
des
résultats.
La mobilisation des données
a été réalisée à partir des entretiens avec 4 responsables administratifs déconcentrés et
décentralisés, l’observation directe, un questionnaire administré à 180 femmes dans
six villages choisis de manière raisonnée. L’analyse révèle que le manioc subit les
étapes d’épluchure, de lavage, de râpage, de pressage, de tamisage, de cuisson pour
produire de l’attiéké, du gari. Les dérivés obtenus rapportent moins de 75 000 FCFA à
plus de 200 000 FCFA par mois aux transformatrices du manioc. Les déchets liquides
et solides générés par le processus de transformation du manioc enlaidissent l’espace
péri-domestique. Ils exposent les transformatrices à des risques de paludisme (33%),
d’infections respiratoires (32%), de douleurs articulaires (32%) et toux (3%).
Néanmoins, la transformation du manioc demeure un canal d’autonomisation
financière de la femme surtout en milieu rural.
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Auteur(s):
Romain GOUATAINE SEINGUÉ, Julien MBAIKAGDJIM, Passinring KEDEU.
N° Page : 112-129
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EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ECONOMIQUES DE L’UTLISATION DES PESTICIDES EN MARAICHAGE DANS LA VALLEE DU CHARI A N’DJAMENA (TCHAD)
Résumé de l'article
Plusieurs facteurs conduisent actuellement les agriculteurs à une utilisation accrue des
pesticides, et plus particulièrement pour augmenter les rendements et de contrôler les
ravageurs en général et ceux nuisibles aux cultures maraichères en particulier.
L’objectif de cet article est d’analyser les effets environnementaux et socioéconomiques
de l’utilisation des pesticides en maraichage dans la vallée de Chari à
N’Djamena. La méthodologie a essentiellement consisté aux enquêtes de terrain
auprès des maraichers et aux centres de documents spécialisés afin de collecter les
différentes données et les traiter. Les résultats issus de ces analyses ont montré qu’il
existe huit (8) types de pesticides et que ces pesticides ne sont pas tous homologués.
Les vomissements, les irritations de la peau, les difficultés respiratoires, la mort
d’insectes et autres sont les effets observés sur la santé des maraichers mais aussi sur
la faune et la flore ainsi que sur leurs revenus. Plusieurs propositions sont faites allant
de la sensibilisation des maraichers, de l’utilisation des pesticides homologués, du
respect des conditions d’utilisation de ces pesticides. Il est important aussi de
promouvoir l’utilisation des biopesticides moins nuisibles et surtout la sensibilisation
pour une prise de conscience de tous les acteurs sur les dangers des pesticides dans la
quête du développement durable au Tchad.
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Auteur(s):
Constantin TCHANG BANDA, Joseph OLOUKOI.
N° Page : 130-146
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ANALYSE DE LA DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA ZONE PETROLIERE DU DEPARTEMENT DE LA NYA AU TCHAD
Résumé de l'article
Le couvert végétal dans la Nya subit des pressions anthropiques, entraînant la perte
de la biodiversité et la modification du paysage écologique. Cette étude vise à analyser
la dynamique de l’occupation du sol induite par des installations pétrolières dans le
département de la Nya au Tchad. Les données utilisées sont composées de trois images
Landsat (TM de 1986, ETM+ de 2002 et OLI-TIRS de 2021) et ont été complétées par les
travaux de terrain. Les images ont été traitées et classifiées aves les logiciels ENVI 5.3
et ArcGIS 10.8. Une enquête de terrain a permis de recueillir les perceptions de la
population locale sur la dynamique du couvert végétal. Cinq classes d’occupation du
sol ont été considérées lors de la classification. L’analyse des résultats a révélé qu’en
1986, la Nya était composée de cinq grandes classes d’occupation du sol dont : forêt
(25,32%), savane (42,64%), le plan d’eau (5 ,66%), le sol nu (2,28%) et l’agglomération
(24,10%). En 2002, le taux de couverture de ces unités d’occupation du sol (la forêt,
l’agglomération, le sol nu, la savane et le plan d’eau) était respectivement de 19,52 % ;
49,16 % ; 1,69 % ; 27,34 % et 2,30 %. Ces résultats suggèrent la mise en place d’une
politique efficace de gestion durable du couvert végétal dans la Nya afin d’éviter la
perte de sa biodiversité.
8 |
Auteur(s):
Tchékpo Théodore ADJAKPA.
N° Page : 147-173
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RISQUES LIES A L’UTILISATION DES PESTICIDES EN ZONE COTONNIERE A KETOU AU SUD- EST DU BENIN
Résumé de l'article
A Kétou, les écosystèmes terrestres sont pollués par la présence généralisée de résidus
de pesticides due à une utilisation intensive de produits phytosanitaires dans la
culture du coton. La présente recherche vise à étudier les risques liés à l’utilisation des
pesticides en zones cotonnières à Kétou. La méthodologie utilisée est basée sur la
collecte et le traitement des données puis l’analyse des résultats. La recherche
documentaire et des enquêtes de terrain ont permis de mener les enquêtes de terrain.
Un échantillon composé de 368 producteurs de coton a été questionné. Les données
collectées ont été traitées et les résultats ont été analysés au moyen du modèle
Pression Etat Impact Réponse (PEIR). Les résultats indiquent que 50 % des producteurs
interrogés n’ont jamais bénéficié d’une scolarisation. Ceci pose un problème de
compréhension des instructions sur l’utilisation sans danger des pesticides dans la
culture du coton. 43 % des pesticides utilisés sont non- homologués au Bénin. Les
pesticides les plus fréquemment utilisées sont : Jacobia, Pyro, Cotonix et Thalis et les
herbicides sont : Deal, Maxiquat, Parae force, Killer, Guard force, Force up et
Cotochem. Ces pesticides sont toxiques et ont des conséquences négatives sur le bienêtre
du
cotonculteur
et
de
l’environnement.
58
%
des
producteurs
enquêtés
font
usage
de
doses
non
recommandés
et
99
%
refusent
de
porter
les
Equipements
de
Protection
Individuelle
(EPI)
lors
des
différents
traitements.
49
%
des
producteurs
ne
respectent
pas
la fréquence du traitement phytosanitaire. Le respect du dosage et le port des
Equipements de Protection Individuelle (EPI) sont recommandés pour traiter les
champs.
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Auteur(s):
BAWA Dangnisso.
N° Page : 174-193
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LE SITE DU QUARTIER DE BE A LOME : UNE TOPOGRAPHIE ENTRE OCEAN ET LAGUNE SOUS L’EMPRISE DES INONDATIONS
Résumé de l'article
Bè est un quartier de la vieille ville de Lomé située dans la plaine littorale en bordure
de l’océan Atlantique. C’est l’un des tous premiers quartiers résidentiels de Lomé
coincé, à l’instar des autres quartiers de cette ville, entre la lagune au nord et l’océan
Atlantique du sud. Ce quartier densément peuplé subit des inondations quasiendémiques
dans un contexte climatique marqué par des totaux pluviométriques
variant entre 800 et 900 mm en moyenne par an. La présente recherche vise à identifier
les facteurs des inondations dans le quartier de Bè et à analyser leurs interactions dans
la survenue des inondations. La démarche méthodologique pour atteindre ces objectifs
est basée sur la collecte documentaire, les travaux de terrain à travers l’analyse de
certains paramètres du milieu et le traitement des données recueillies. Il ressort, au
terme des investigations, que les inondations dans ce quartier sont liées au
dérèglement climatique qui se caractérise par une concentration de 39,89% des
précipitations sur les mois de juin et octobre ; au relèvement du toit de la nappe
phréatique des cordons qui se situe entre -0,76 et -1,87 m du sol en saisons pluvieuses ;
au remplissage et au débordement de l’eau de la lagune et à des aménagements
inadéquats tels que des caniveaux étroits souvent colmatés par des sédiments et les déchets divers.
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Auteur(s):
Mariasse Céleste Houéfa HOUNKPATIN, Youssoufou ADAM, Sabine DJIMOUKO, Nadine BOGNONKPE, Moussa GIBIGAYE, Koudzo SOKEMAWU.
N° Page : 194-207
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MODES DE GESTION DES CONFLITS FONCIERS DANS LA COMMUNE D’ADJARRA AU SUD EST DU BENIN
Résumé de l'article
Confrontés à des crises foncières récurrentes, les collectivités locales du Bénin sont à
la recherche de solutions sur les modes efficaces de gestion du foncier depuis
l’avènement de la décentralisation. La présente recherche vise à caractériser des
conflits fonciers dans la Commune d’Adjarra et leurs modes de gestion. L’approche méthodologique adoptée a permis de collecter les données, les traiter ainsi que
d’analyser les résultats grâce au modèle SWOT. La technique du choix raisonné a
permis d’enquêter 130 ménages et 15 personnes ressources. Les principaux résultats
montrent qu’il existe plusieurs modes d’accès à la terre dans la commune d’Adjarra
que sont l’achat (60%), l’héritage (30%), le don (10%). De plus il existe plusieurs types
de conflits fonciers dans la commune, parmi ceux-ci figurent : les conflits entre
vendeurs et acquéreurs, les conflits entre les autorités communales et les populations
ainsi que les conflits entres les présumés propriétaires et les géomètres. Ces conflits
sont causés par plusieurs facteurs comme : les ventes multiples (25%), les contestations
et revendications de parcelle (13%), les permutations de parcelle (4%), la rectification
des limites (15%), ainsi que le fort taux de coefficient de réduction (6%). A ceux-ci
s’ajoutent les héritages (22%) ainsi que l’inexistence de pièces fiables (15%). Face à ces
nombreux conflits, des modes de gestion ont été mises en place par les autorités locales
afin de mieux gérer ces conflits fonciers. Ces modes se résument entre autres, à la
conciliation par les autorités coutumières, la conciliation par les autorités communales
ainsi que les mesures juridiques de règlement des conflits fonciers.
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Auteur(s):
Jean-Marie Kouacou ATTA, Euloge Landry Désiré ESMEL, Éric Gbamain GOGOUA.
N° Page : 208-224
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DEGRADATION DU COUVERT FORESTIER ET CONFLITS RURAUX DANS LE DEPARTETEMENT D’ABOISSO (SUD-EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La Côte d’Ivoire dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture forestière, est
sérieusement confrontée à une dynamique forestière qui inquiète le monde rural et les
pouvoirs publics. Cette réalité s’observe dans la région du sud-est du pays notamment
dans le département d’Aboisso. Cette étude vise à connaître les déterminants de cette
régression et les conflits générés. Pour cela, cet article a mobilisé des méthodes de
collecte des données notamment la recherche documentaire et des enquêtes de terrain.
La recherche documentaire auprès des structures techniques en particulier de la
Société de Développement des Forêts, l’Agence Nationale pour le Développement
Agricole et les Directions de l’Agriculture et de l’Environnement a permis d’avoir des
données statistiques. Les enquêtes de terrain se sont basées sur l’observation et des
entretiens dans huit sous-préfectures du département. La télédétection a été utilisée
comme un outil pour montrer la dynamique spatio-temporelle de dégradation de la
forêt départementale. Les résultats de cette étude montrent une dynamique de
dégradation imputable en majorité à l’agriculture et à l’exploitation forestière pour
respectivement 69% et 21% du couvert végétal. En effet, l’histoire agricole de ce
département est marquée par les premières plantations de café et de cacao des colons
français. Plus tard, la valorisation de l’héritage économique colonial a poussé les
pouvoirs publics à y encourager l’immigration agricole et à construire d’immenses
complexes agro-industriels de palmier à huile et d’hévéa par des sociétés d’État de
développement agricole. A côté des sociétés agro-industrielles, les ruraux développent
à leur tour des plantations villageoises pour approvisionner les industries de
transformation. C’est donc une vieille région agricole qui a subi un déclin progressif
du couvert végétal. Ce déclin de la biodiversité entraine de plus en plus des conflits
entre agriculteurs et éleveurs dans plusieurs localités rurales du département.
12 |
Auteur(s):
Seïdou COULIBALY.
N° Page : 225-245
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DYNAMIQUE SPATIALE DANS UN ECOSYSTEME DE BAS-FOND DE LA SOUS- PREFECTURE DE GUIBEROUA (CENTRE- OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Les bas-fonds, sont considérés aujourd’hui comme une stratégie d’adaptation à la
dégradation des terres de plateau et à la variabilité climatique. La présente étude vise
à montrer la dynamique spatiale dans les écosystèmes de bas-fond Pour atteindre cet
objectif, nous avons adopté une méthodologie qui combine l’utilisation de l’imagerie
satellitaire, la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. De cette analyse, il
ressort que les taux d’évolution moyenne annuelle à Bassehoa des superficies de Cours
d’eau, Broussaille/jachère, Riziculture, Cultures vivrières/maraichères, sont
respectivement de -50,38%, -3,23%, -58,56%, -84,82% durant la période 2002-2023 et
122,50%, 995,11% respectivement pour les classes Habitat/sol nu, Cultures pérennes
en 2014-2023. A Zadiaho Les taux d’évolution moyenne annuelle des superficies de
Cours d’eau, Broussaille/jachère, Riziculture, Cultures vivrières/maraichères, sont
respectivement de 271,89%, -28,93%, 7,99%, -80,80% à la période 2002-2023 et
59,61%,430,84% pour les classes Habitat/sol nu, Cultures pérennes en 2014-2023. Cette
forte pression agricole à des répercutions au plan humain et environnemental.
13 |
Auteur(s):
MORÉMBAYE Bruno.
N° Page : 246-263
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LE LOGONE OCCIDENTAL ENTRE L’ESPOIR ET LE DESESPOIR DANS LA GESTION DE SES RESSOURCES EDAPHIQUES
Résumé de l'article
Au Logone Occidental (Sud du Tchad), les fortes et faibles densités humaines ont des
effets équivoques sur la gestion des ressources édaphiques ; ces densités sont à la fois
une opportunité et une contrainte de gestion des ressources naturelles. Cette étude se
fixe comme objectif général de montrer l’influence des fortes et faibles densités
humaines sur la conservation et la préservation des ressources naturelles. Partant des
enquêtes et observations de terrain, des images satellites de 2009 et de 2021 ainsi que
d’analyse du contenu de la documentation existant, l’étude a abouti aux résultats
suivants. Dans le Département de Ngourkosso, à fortes densités humaines (en
moyenne 104 hab. /km² en 2009), les ressources édaphiques se sont dégradées mais,
depuis un certain temps, il se dessine une prise de conscience d’investir sur les terres.
Cette prise de conscience se matérialise par la fertilisation au fumier/compost, des
pratiques agro forestières, notamment, des parcelles agricoles ou écologiques plantées
d’arbres fruitiers, les jardins de case arborés, les cultures en couloir alternant les allées
de cultures avec les haies ligneuses, les jachères arborées, etc., la plantation d’arbres. Il
est à souhaiter un « effet boule de neige » de cette tendance d’investir sur les sols afin que
ses effets soient perceptibles dans l’environnement et le vécu des hommes.
Par contre, dans le Département de Dodjé, à faibles densités humaines (en moyenne
35 hab. /km² en 2009), il y a disponibilités foncières, mais le spectre d’une dégradation
des terres plane à cause de la course effrénée à l’accaparement des terres. Cette course
se traduit par des défrichements préventifs ou expéditifs. Il est à craindre l’extension
de cette course sous les effets de l’accroissement démographique et de l’afflux des
migrants.
14 |
Auteur(s):
KOUASSI Kouamé Sylvestre.
N° Page : 264-284
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LA PROSPECTIVE AU SERVICE DE LA TRANSFORMATION DES TERRITOIRES EN COTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
La Côte d’Ivoire a une longue tradition de prospective territoriale avec les Etudes
Nationales Prospectives notamment la première intitulée « Côte d’Ivoire 2000 » dont
la dimension Aménagement du Territoire a été traduite dans le Plan quinquennal
1976-1980. Cette posture a été maintenue malgré les nombreuses ruptures sociopolitiques
et
économiques
que
le
pays
a
connu
dans
sa
trajectoire
de
développement.
La
présente
recherche
vise
à
analyser
le
niveau
d’implication
de
la
prospective
dans
le
processus
de construction de territoires plus durables en Côte d’Ivoire. La
méthodologie adoptée est davantage documentaire et qualitative. Les résultats
obtenus indiquent que la prospective est une innovation dans la planification
territoriale en Côte d’Ivoire depuis les années 1970. Elle s’est institutionnalisée au fil
du temps ; contribuant à la transformation des territoires et faisant du coup de la Côte
d’Ivoire, un pays de référence en matière de prospective territoriale en Afrique.
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Auteur(s):
Ghislain MOBILANDZANGO M., Nicole Yolande EBAMA, Damase NGOUMA.
N° Page : 285-304
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L’ACCES A L’EDUCATION EN MILIEU RURAL : UN PROBLEME DE DEVELOPPEMENT AU CONGO. EXEMPLE DU DISTRICT DE MAKOTIMPOKO (DEPARTEMENT DES PLATEAUX)
Résumé de l'article
En République du Congo, on observe les inégalités d’accès à l’éducation entre les
milieux urbains et les zones rurales. Ces dernières connaissent en générale plusieurs
difficultés relatives à l’insuffisance et la mauvaise qualité de l’offre éducative. L’étude
se base sur une enquête de terrain réalisée en 2022 auprès d’un échantillon raisonné
de 300 personnes interrogées dans 10 localités de la zone, et des données éducatives
existantes. Les principaux résultats de l’étude montrent une inégale répartition
spatiale de l’offre éducative dans le district de Makotimpoko, certaines zones étant
mieux pourvues en écoles que d’autres. Pour l’ensemble du territoire, cette offre
constituée de 36 écoles reste insuffisante pour une population scolaire de 8.078 élèves,
avec un ratio élève-enseignant d’un enseignant pour 101 élèves. Le personnel
enseignant constitué en majorité d’enseignants communautaires (52,5%) est
insuffisant, d’où un mauvais encadrement des élèves. Cette étude vise à analyser la
qualité et la répartition spatiale de l’offre éducative dans le district de Makotimpoko,
et les problèmes qu’elle suscite en termes de personnel disponible et d’accès par la
population locale.
16 |
Auteur(s):
KOUAKOU Kouassi Éric, KOUTOUA Amon Jean-Pierre, KONE Zana Daouda.
N° Page : 305-327
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ANALYSE PROSPECTIVE DE LA CONTRIBUTION DE LA LIGNE 2 DU BRT A L’AMELIORATION DES DEPLACEMENTS ENTRE HOTEL IVOIRE – ANGRE PETRO IVOIRE A COCODY (COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La ligne 2 du Bus Rapid Transit (BRT), reliant l’Hôtel Ivoire à Angré Petro Ivoire à
Cocody, représente une avancée stratégique pour répondre aux enjeux majeurs de la
mobilité à Abidjan. La capitale économique de la Côte d’Ivoire, confrontée à une
croissance démographique rapide et à une urbanisation accélérée, voit ses
infrastructures de transport mises à rude épreuve. Les embouteillages persistants et
l’insuffisance des options de transport public efficace pèsent sur la productivité et
dégradent la qualité de vie urbaine. Cette étude vise à analyser les éventuelles
contributions de la ligne 2 du BRT à l'amélioration des déplacements entre l'Hôtel
Ivoire et le carrefour Petro Ivoire (Angré). La méthodologie adoptée combine des
enquêtes sur le terrain, des entretiens semi-structurés avec des spécialistes en
mobilité urbaine, ainsi qu’une analyse des données de trafic. Les résultats
démontrent que l’introduction de la ligne 2 améliorera considérablement la fluidité
de la circulation et réduira la congestion, avec une estimation de réduction du temps
de trajet de 25 % aux heures de pointe, tout en catalysant le développement
d’infrastructures associées. En outre, elle renforcera la cohésion entre les quartiers,
facilitant ainsi une intégration urbaine plus fluide et équilibrée. La ligne 2 du BRT
constitue un vecteur de transformation majeur pour la mobilité urbaine et un
exemple de solution de transport innovante.
17 |
Auteur(s):
Oumar GNING, Aliou GAYE, Joseph Samba GOMIS, Mamadou THIOR, Racky Bilene Sall DIÉDHIOU.
N° Page : 328-348
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ANALYSES GEOGRAPHIQUES DU PATRIMOINE CULTUREL DE LA VILLE DE ZIGUINCHOR DANS UNE PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT LOCAL
Résumé de l'article
Depuis quelques années, la notion de patrimoine s’est démocratisée dans les sciences
sociales et s’est imposée au grand public et dans la société civile, où on assiste à
l’émergence des politiques de développement local. Dans ces mutations sociétales, le
patrimoine devient un enjeu majeur, d’où sa protection et sa transmission valorisée
aux nouvelles et futures générations. Il se déploie dans le champ géographique grâce
à la recomposition territoriale, la mondialisation, la mobilité des personnes, l’essor du
tourisme, la décentralisation, l’urbanisation et l’aménagement des territoires. Cet
article tente ainsi d’intégrer les problématiques patrimoniales dans les approches
géographiques, permettant d’analyser le patrimoine culturel de la ville de Ziguinchor
dans une perspective de développement local. En étudiant son patrimoine
architectural situé à la croisée des chemins entre histoire et tradition, modernité et
métissage, il examine ses expressions culturelles appréhendées comme ressources
territoriales. Il montre également l’implication et le rôle de la population locale dans
la gestion des biens patrimoniaux.
18 |
Auteur(s):
Ache Billah KELEI ABDALLAH, Magloire DADOUM DJEKO.
N° Page : 349-362
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RISQUES CLIMATIQUES ET AGROSYSTEMES DANS LA COMMUNAUTE RURALE DE FANDENE, DEPARTEMENT DE THIES AU SENEGAL
Résumé de l'article
L’agriculture en milieu rural est confrontée à plusieurs contraintes dont la variabilité
pluviométrique, l’explosion démographique et l’urbanisation galopante faisant
pression sur les terres agricoles. L’objectif de cette étude est d’analyser les effets de la
variabilité climatique sur les agrosystèmes dans la communauté rurale de Fandène
au Sénégal. Pour cela, une méthodologie basée sur l’analyse des données
pluviométriques et celles agraires auprès d’un échantillon de 61 ménages dans 3
villages dont 16 exploitations à Darou Touré, 29 exploitations à Lalane, et 16
exploitations à Keur Mame Marame, selon un choix raisonné. Une stratification selon
l’âge de leurs exploitations ainsi que les types d’exploitations a été opéré. Ce qui a
permis d’analyser le système agraire actuel de la zone d’étude. Les résultats de
l’enquête ont montré : une forte variabilité spatio-temporelle de la pluviométrie avec
une tendance à la baisse ; 3 types d’exploitation ; 56 % des exploitants cultivent
moins de 5 hectares ; 37 % entre 5 et 10 hectares et 7 % disposent d’une superficie
emblavée supérieure à 10 hectares ; une disparition totale de la jachère, un
appauvrissement des parcours de pâturage et une baisse de la fertilité des sols sont
constatée. Les risques climatiques couplés à la vétusté du matériel agricole ont
énormément contribué à la transformation d’une manière continue de ce système
agraire dans la zone d’étude.
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Auteur(s):
KOFFI Kouadio Achille, DIOMANDE Béh Ibrahim, KONAN Kouadio Philippe Michael.
N° Page : 363-375
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CAPACITE DE SÉQUESTRATION DE CO 2 ATMOSPHÉRIQUE DES VÉGÉTAUX DU PARC NATIONAL DE LA COMOÉ (NORD-EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Depuis le début du XVIII
siècle, qui voit le démarrage des activités industrielles, la
composition de l’atmosphère terrestre a changé. La concentration du dioxyde de
carbone dans l’atmosphère, qui est restée stable pendant un millénaire, a augmenté
ensuite à un rythme exponentiel. Cette accentuation représente aujourd’hui un des
enjeux environnementaux les plus étudiés. Par conséquent, le parc national de la
Comoé se caractérise par une grande richesse écologique. Cependant, il y a une
méconnaissance du stock de CO
2
e
atmosphérique du parc national de la Comoé. Ainsi,
la présente étude vise à montrer le potentiel de séquestration de CO
2
atmosphérique
du parc national de la Comoé. La méthodologie s’est appuyée sur la recherche
documentaire, des données botaniques et de terrain. Dans l’approche analytique, les outils
d’analyse géospatiale et statistique ont permis de montrer la distribution spatiale du potentiel
de séquestration du parc national de la Comoé par le traitement d’images satellitaires Landsat
9 OLI au moyen de la méthode « maximum de vraisemblance », la complémentarité des
approches botaniques et bioclimatologiques pour l’estimation du stock de carbone des
végétaux ligneux. Les résultats montrent que les espèces végétales du parc national de la
Comoé assurent les fonctions de régulateur climatique en participant au
rafraichissement de l’environnement ambiant par la production d’oxygène via la
photosynthèse. Le parc national de la Comoé a une biomasse estimée à 4 312 823 172,43
tonnes. Ce qui permet un stock 2 027 026 891,04 tonnes de carbone soit 7 439 188 690,13
tonnes de CO
2
atmosphérique séquestré. Cette potentialité de séquestration du
dioxyde de carbone diffère d’un endroit à un autre, en étant liée à la biomasse des
associations végétales ainsi qu’à la densité des différents végétaux.
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Auteur(s):
TRAORÉ Hintchimbelwélé Fabrice, KOFFI Yao Jean Julius.
N° Page : 376-393
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CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉLEVAGE DE PORCS DANS LA SOUSPRÉFECTURE DE SINFRA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
L’élevage porcin joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et la création
d’emplois en Côte d’Ivoire. Dans la sous-préfecture de Sinfra, située dans la zone
agricole du centre-ouest, l’élevage porcin se développe ces dernières années,
notamment en réponse à la crise agricole qui touche cette zone. Cet article, qui est une
contribution à la lutte contre la pauvreté en milieu rural, vise à caractériser l’élevage
porcin dans la sous-préfecture de Sinfra. Pour ce faire, l’étude s’est appuyée sur la
recherche documentaire, l’administration de questionnaires, des entretiens et des
observations directes sur le terrain. Les résultats montrent que la divagation est le
mode de conduite dominant chez les éleveurs de Sinfra, qui préfèrent exploiter la race
locale. De plus, la quasi-totalité des enclos où sont claustrés des porcs de race
améliorées est construite avec des matériaux de récupération. Les éleveurs apportent
rarement des intrants sanitaires et alimentaires à leurs porcs, à l’exception de ceux qui
exploitent la race améliorée. L’étude conclut que l’élevage porcin dans la souspréfecture
de
Sinfra
se
caractérise
par
une
gestion
encore
rudimentaire.
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Auteur(s):
MBAYAM Boris SAÏNBÉ, Man-na DJANGRANG.
N° Page : 394-415
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OCCUPATION DU SOL ET IMPACTS GÉOMORPHOLOGIQUES A NGOURKOSSO AU SUD-OUEST DU TCHAD
Résumé de l'article
La dynamique de l’occupation des sols constitue un facteur clé de la dégradation des
terres et du couvert végétal. Dans le département de Ngourkosso, cette dégradation
accélérée affecte la productivité agricole et exacerbe l’insécurité alimentaire, aggravée par
des changements climatiques et une forte croissance démographique. Cette étude vise à
analyser l’impact de l’évolution de l’occupation des sols sur la géomorphologie locale à
partir des images satellites de 1990 et 2024, associées à des données démographiques et
climatiques. Les résultats montrent une expansion significative des zones
dégradées/cultivées (+59,10%) et des sols nus/habitats (+32,40%), accompagnée d’une
régression marquée des zones inondables (-3,33%), de la forêt galerie (-3,18%), de la
savane arborée (-1,25%) et des plans d’eau (-0,74%). Ces transformations s’expliquent
principalement par l’extension agricole, la pression démographique, les pratiques
agricoles traditionnelles et la carbonisation.
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Auteur(s):
BASSOUHOKÉ Ahou Marie Noëlle, YÉO Nogodji Jean, DJAKO Arsène.
N° Page : 416-431
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DYNAMIQUE SPATIALE ET VULNÉRABILITÉ DES EXPLOITANTS AGRICOLES DANS LES VILLAGES INTÉGRÉS À LA VILLE DE BÉOUMI (CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Selon les statistiques nationales, la ville de Béoumi a connu une croissance
démographique rapide ces dernières décennies. Elle est passée de 21 484 habitants en
1998 à 34 655 habitants en 2021. Cette croissance s'est accompagnée d'une expansion
spatiale de sa superficie qui est passée de 602 hectares en 2013 à 1141 hectares en
2023. Cela a réduit les espaces agricoles dans les villages environnants, obligeant les
exploitants agricoles à se tourner vers des terres non occupées. Cette situation a
entraîné des tensions foncières, car les terres non occupées sont revendiquées par
plusieurs acteurs. Cela a rendu précaire la situation des exploitants agricoles dans les
villages phagocytés par la ville. L'objectif de cette étude est d’analyser l’influence de
la dynamique spatiale sur la vulnérabilité des exploitants agricoles dans les villages
intégrés à la ville de Béoumi. Pour ce faire, des observations directes ont été faites
dans les localités de l’enquête et des entretiens y ont été réalisés également. De plus,
un questionnaire a été adressé à 135 exploitants dans six (6) villages. Les résultats
montrent qu’en 10 ans, la ville est passée de 10 quartiers en 2013 à 22 quartiers en
2023 tout en intégrant 6 villages, ce qui a réduit les terres agricoles disponibles. En
conséquence, 73 % des exploitants ayant choisi de cultiver sur des terres voisines se
retrouvent confrontés à des tensions foncières qui rendent l’environnement de
production délétère et hypothèquent le pouvoir d’achat des exploitants agricoles.
D’où la nécessité de préserver la cohésion sociale tout en assurant un accès durable
aux ressources foncières pour les agriculteurs.
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Auteur(s):
KOFFI Serge Léonce, KOUASSI Kouamé Sylvestre, DJAKO Arsène.
N° Page : 432-449
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ANALYSE RÉTROSPECTIVE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA FORÊT CLASSÉE DE NIÉGRÉ DE 1990 À 2023
Résumé de l'article
La forêt classée de Niégré couvrant une superficie de 92 500 ha constituait l’un des
derniers grands massifs forestiers du sud-ouest de la Côte-d’Ivoire. L’objectif de cette
étude est de dresser une cartographie de la dynamique de l'occupation du sol de
ladite forêt classée. Ici, l’analyse diachronique permet de mettre en évidence l’effet
des actions anthropiques sur son occupation du sol. Pour conduire cette étude, les
données utilisées sont essentiellement des images satellitaires de type Landsat. Les
bornes chronologiques arrêtées sont 1990, 2001, 2008, 2013 et 2023. La méthodologie
repose sur l'exploitation de la télédétection et des SIG pour examiner la dynamique
des catégories d'occupation du sol que sont les cacaoyères, les forêts denses, les
jachères, les palmeraies, l’eau et les sols nus et lieux d’habitation. La classification par
maximum de vraisemblance a été retenue pour le traitement des images satellitaires.
Il ressort de l’analyse des résultats une baisse considérable de la couverture forestière
entre 1990 et 2023 contre une forte croissance des superficies de vergers de cacao sur
la même période. La couverture forestière est passée de 77 023,72 ha en 1990 à
seulement 6 353,87 ha en 2023 tandis que la surface des vergers de cacao passait de 12
850,48 ha en 1990 à 73 800,31 ha en 2023. Avec un taux de dégradation de 16,7 % en
1990, la forêt classée de Niégré est en 2023 dégradée à 93,1 %.
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Auteur(s):
KOUAKOU Bah, KOUAKOU Kouamé Jean Louis, YAPI Atsé Calvin.
N° Page : 450-466
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CONSEIL MUNICIPAL ET STRATEGIES DE GESTION DURABLE DES DÉCHETS MÉNAGERS SOLIDES À GAGNOA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La gestion durable des déchets municipaux constitue un défi important à relever pour
de nombreux pays en développement. La ville de Gagnoa située au centre-ouest de la
Côte d’Ivoire connait une croissance démographique et spatiale accélérée. Cela
entraine bien évidemment une augmentation de la production des déchets ménagers
solides dans l’espace urbanisé. Pour mener à bien cette étude, la méthodologie de
collecte de données s’est articulée autour de trois points essentiels à savoir, la
recherche documentaire, des entretiens guidés auprès des structures techniques et
enfin, des observations de terrain. Ainsi, l’ensemble de ces techniques de collecte de
données ont révélé que la ville de Gagnoa est insuffisamment dotée en outils et en
matériels de collecte des ordures ménagères. À cela s’ajoutent l’absence d’équipements
et d’infrastructures de traitement des déchets. En effet, en 2022, la ville disposait 2
bennes, 2 tracteurs, une chargeuse, 5 tricycles et 10 agents collecteurs. Alors qu’avant
l’an 2000, la ville en comptait 3 bennes, 2 tracteurs, 4 remorques, un grader, un
gyrobroyeur et 39 agents collecteurs. Cette défaillance constatée ne permet donc pas
une gestion efficiente et efficace des déchets ménagers solides à l’échelle de la ville de
Gagnoa.
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Auteur(s):
MOULDJIDÉ ALLARAMADJI, MOUTEDE-MADJI Vincent, BAOHOUTOU LAOHOTÉ.
N° Page : 467-479
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ANALYSE SPATIALE DES STRUCTURES SANITAIRES DANS LES DISTRICTS SUD ET DU 9 eme ARRONDISSEMENT DE LA VILLE DE N’DJAMENA
Résumé de l'article
Les districts sanitaires sud et du 9 eme
arrondissement sont situés dans la ville de
N’Djamena au Tchad. L’implantation des structures sanitaires dans cette zone ne
respecte les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé. La présente étude a
pour objectif de cartographier les différentes structures de santé des deux districts.
Ainsi, l'utilisation de l'application OSMand a permis de prendre les coordonnées des
différents établissements sanitaires et le logiciel du Système d'Information
Géographique, QGIS a permis de réaliser la carte grâce au système de projection
WGS 1984 fuseau 33 Nord. Les résultats de cette étude montrent que les deux
districts comptent 52 structures sanitaires dont 76,93% sont des centres de santé,
13,46% des autres structures (cabinet, laboratoire médical, pharmacie, etc) et 9,61%
sont des hôpitaux. L'analyse des zones de tampon à rayon de 5km des hôpitaux
montre que les quartiers tels que Siguetté, Ambatta, Adinew et Kabé ne sont pas
couverts par des hôpitaux. De plus les deux districts ne sont pas bien couverts par le
réseau routier pouvant faciliter l’accès dans les hôpitaux et les quartiers reculés.
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Auteur(s):
COULIBALY Moussa, KAMAGATE Sindou Amadou, CISSE Brahima.
N° Page : 480-497
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PROLIFERATION DES EAUX USEES ET ORDURES MENAGERES : UN FACTEUR DE RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES DANS LA VILLE D’ANOUMABA (CENTRE-EST, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Les populations génèrent au quotidien de multiples déchets qui constituent un
problème environnemental et sanitaire en cas de mauvaise gestion en Côte d’Ivoire.
Cependant, la localité d’Anoumaba est confrontée à d’énormes problèmes
environnementaux à travers la prolifération des ordures ménagères et des eaux usées.
Ce qui met en péril la santé de ces habitants. L’objectif général de cette étude est de
montrer l’impact des déchets domestiques sur l’environnement et la santé des
populations d’Anoumaba. La méthodologie utilisée est la recherche documentaire et
l’enquête de terrain. La recherche documentaire a permis de rechercher les documents
susceptibles de fournir des informations ou les données nécessaires à la
compréhension des questions sur le risque des déchets ménagers sur la santé de
l’homme. Quant à l’enquête de terrain, une observation directe a été faite sur le terrain
pour apprécier le niveau de salubrité des différents quartiers de la localité et une
enquête par questionnaire a été menée auprès d’un échantillon de 100 chefs de
ménages. Cette étude a permis d’identifier les différents problèmes environnementaux
que sont les eaux usées domestiques, les ordures ménagères rencontrés dans la ville
d’Anoumaba, montrer que le paludisme, les infections respiratoires aigües (IRA), la
diarrhée sont les principales pathologies auxquelles les populations sont exposées et
analyser le lien entre ces problèmes environnementaux et la santé des populations.
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Auteur(s):
N’GORAN Kouamé Fulgence.
N° Page : 498-518
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GESTION DES ORDURES TELLURIQUES DANS LES VILLAGES LITTORAUX ALLADJAN ET ACTIVITÉS TOURISTIQUES DANS LA COMMUNE DE JACQUEVILLE
Résumé de l'article
Principale activité touristique des territoires ouverts sur les bordures maritimes, le
tourisme balnéaire fait face à de multiples contraintes ces dernières décennies. Dans la
commune de Jacqueville, au sud-est de la Côte d’Ivoire, les activités touristiques sont
fortement perturbées par la pollution marine. Cette étude a pour but d’analyser le lien
entre la gestion des ordures telluriques dans les villages littoraux alladjan et les
activités touristiques dans la commune de Jacqueville. Dans ce cadre, les recherches se
sont fondées sur une diversité de travaux scientifiques ainsi que sur des observations
et des enquêtes. De cette démarche scientifique, les résultats ont révélé que la pollution
d’origine terrestre du rivage maritime est due aux habitudes des populations vivant
dans les villages littoraux dans la commune de Jacqueville. Ce qui contrarie les
activités touristiques sur le littoral, obligeant certains acteurs du tourisme à privilégier
les bordures lagunaires dans la matérialisation de leurs actions touristiques dans la
commune de Jacqueville. À partir de ces résultats, cette étude a permis d’aboutir à la
conclusion selon laquelle les difficultés dans la gestion des ordures des villages
littoraux, dues au déficit d’intégration de ces villages dans la politique
d’assainissement des autorités communales, constituent une entrave au
développement des activités touristiques dans la commune de Jacqueville.
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Auteur(s):
ZONGO Tongnoma.
N° Page : 519-532
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L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’ORPAILLAGE DANS LA PROVINCE DU SANMATENGA AU BURKINA FASO
Résumé de l'article
Cet article analyse l’impact de l’orpaillage sur le plan environnemental et social dans
la province du Sanmatenga. L’activité d’orpaillage est une activité controversée dans
sa globalité au Burkina Faso. En effet, cette activité s’accompagne d’une part d’e ffets
irréversibles sur l’environnement physique et humain dans ladite province (pollution,
diminution de la main-d’œuvre agricole, travail des enfants, etc.). D’autre part, les
effets positifs de l’orpaillage se manifestent par l’inversion des flux migratoires,
l’urbanisation par le bas, le développement d’activités commerciales dans ladite zone.
La méthode d’étude utilisée a consisté consister à faire de la revue de littérature et à
recueillir des données ethnographiques auprès des personnes ressources du secteur
du monde minier au Burkina Faso. Les résultats obtenus indiquent bien que l’activité
d’orpaillage génère des activités génératrices de revenus, mais engendre des
mutations sur le plan environnemental et social dans le système rural de la province.