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Auteur(s):
AKADJE-Konan Léocadie Marie-Claude.
N° Page : 6-20
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SUIVI SPATIO-TEMPOREL DE LA MANGROVE DU COMPLEXE SASSANDRA-DAGBEGO
Résumé de l'article
Le site Ramsar du complexe Sassandra-Dagbégo, est sujet à d’énormes pressions, du
fait des services qu’il rend aux populations. Des tentatives de restauration des
mangroves qui y ont cours restent insuffisantes, par la méconnaissance du milieu et
de son évolution. Ce travail se propose d’utiliser la télédétection afin d’élaborer une
cartographie multi-date de la mangrove. Cette cartographie doit contribuer à la
connaissance de cette zone humide, par la mise en exergue des espaces de
dégradation et de vulnérabilité de la mangrove. Pour ce faire, deux images satellites
Landsat 4 et Sentinel 2, respectivement de 1990 et 2020 sont utilisées. Leur
classification par l’algorithme par Maximum de vraisemblance, contribue d’abord, à
produire une cartographie de la mangrove, pour les deux dates d’intérêt et à mettre
ensuite en exergue la dynamique de la mangrove. Enfin, une analyse multicritère
basée sur les relations entre les zones de dégradation de mangrove et le réseau
routier et de localités, a permis d’évaluer le niveau de vulnérabilité de la mangrove
relique, en 2020. Ainsi, entre 1990 et 2020, les superficies de mangrove ont régressé
de 842 ha, soit une régression de 47,79 %. De la mangrove qui existe en 2020, 25%
dans cette zone, ont un niveau de vulnérabilité élevé.
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Auteur(s):
DIOP Khalifa, CISSÉ Ahmadou Bamba.
N° Page : 21-39
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SALINISATION ET RISQUES POUR L’AGRICULTURE PÉRIURBAINE A PIKINE : ANALYSE DES RÉSULTATS DU SUIVI DE L’ÉVOLUTION SAISONNIÈRE ET INTERANNUELLE (2016-2017) DE LA MINÉRALISATION DES EAUX D’IRRIGATION À TRAVERS LA CONDUCTIVITE ÉLECTRIQUE
Résumé de l'article
La Grande Niaye de Pikine, plus grand bassin de production horticole de Dakar est
confrontée à une salinisation progressive de sa principale source d’eau. Celle-ci est
alimentée par la nappe libre des sables du quaternaire qui communique avec l’océan
favorisant une intrusion marine dans la principale source d’irrigation du site. Ceci
oblige les maraîchers à utiliser les eaux usées domestiques comme alternatives. Cette
contribution analyse les résultats du suivi de la salinité des eaux d’irrigation entre
2016 et 2017. La méthodologie consiste en un suivi saisonnier de la conductivité
électrique des eaux en décembre 2016, mai et octobre 2017. Les résultats montrent
que les eaux d’irrigation sont salées à très salées. On note cependant que la salinité
des eaux usées et des eaux mélangées est moindre par rapport à celle des céanes. Les
discussions montrent également que la salinité des eaux progresse au fil des années,
menaçant l’utilisabilité de l’eau.
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Auteur(s):
TOFFA Yessia, FANDOHAN Adandé Belarmain, AVOCEVOU-AYISSO Carolle, SODE Akoeugnigan Idelphonse.
N° Page : 40-60
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DISTRIBUTION POTENTIELLE DES HABITATS FAVORABLES AU GENRE COCHLOSPERMUM KUNTH ET IDENTIFICATION DES ZONES PRIORITAIRES POUR UNE CONSERVATION RESILIENTE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Résumé de l'article
Cette étude a pour objectif de modéliser la distribution actuelle du Genre
Cochlospermum au Bénin, d’évaluer l’effet potentiel des changements climatiques sur
cette distribution et d’identifier les habitats prioritaires pour une conservation résiliente
au changement climatique. 1147 points d’occurrence ont été retenus, dont 48,64%
proviennent des travaux de terrain et 51,36% de la base de données de Global
Biodiversity Information Facility. Les modèles ont été construits en utilisant la méthode
d’entropie maximale, l’outil zonation et six variables environnementales. Sous les
conditions actuelles, 80% du territoire national est favorable au Cochlospermum. Le
changement climatique projeté induira une extension des habitats favorables à la
distribution du Cochlospermum de +10%. La priorisation spatiale des habitats favorables
a révélé que les efforts de conservation du Cochlospermum au Bénin, devront se focaliser
sur 20% du territoire du pays, dans sa partie Soudano-guinéenne.
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Auteur(s):
ABIODOUN Adémola Frédéric, FANDOHAN Adandé Belarmain, TOKO IMOROU Ismaïla, GANGLO Jean Cossi.
N° Page : 61-77
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MODELISATION DES HABITATS FAVORABLES A LA CONSERVATION DU BUFFLE (SYNCERUS CAFFER) DANS LE CONTEXTE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU BENIN EN AFRIQUE DE L’OUEST
Résumé de l'article
Ce travail présente une modélisation des habitats favorables à la conservation du
buffle (Syncerus caffer) dans le contexte des changements climatiques au Bénin en
Afrique de l’Ouest. L’objectif général est de prédire les habitats favorables du buffle
(Syncerus caffer) au Bénin actuellement et à l’horizon 2055. Pour ce faire, l’approche
de modélisation de la distribution des espèces avec le logiciel MaxenT a été utilisée.
Les coordonnées géographiques de présence du buffle et les variables
environnementales (bioclimatiques, de proximités et la pente) ont été utilisés. La
performance du modèle a été évaluée à l'aide de la courbe caractéristique de
fonctionnement du récepteur (AUC), la statistique des compétences réelles (TSS). Les
résultats suggèrent que l’espèce est présentement confinée dans les principales
Réserves de biosphères du Bénin où 7% du territoire nationale, entre les latitudes
entre 10° 55’ et 12° 20° de latitude nord. A l’horizon 2055, il est projeté que ces
habitats favorables connaitront une régression de 3% sous les scénarios rcp 4.5 et 8.5.
Les tendances suggèrent cependant que l’essentiel de ces habitats principaux lui
demeureront favorables. Ces résultats pourraient être pris en comptes par les
gestionnaires des Réserves de faunes au Bénin dans le cadre de l’élaboration de plan
de gestions des populations de buffle dans un contexte de changement climatique.
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Auteur(s):
Seausoliait Eusèbe KOUAKOU, Della André ALLA.
N° Page : 78-97
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LES FACTEURS D’ALEAS D’INONDATION ET D’EROSION DANS LES PETITES LOCALITES IVOIRIENNES : CAS DES VILLES DE TIASSALE ET N’DOUCI (SUD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
L’urbanisation galopante des villes ignorant au préalable les caractéristiques du site
est la principale cause des risques naturels en Afrique subsaharienne. Cet article
analyse les facteurs d’aléas d’inondation et d’érosion dans les petites localités
ivoiriennes ; notamment celles de Tiassalé et N’douci dans le Sud de la Côte d’Ivoire.
Ces deux centres urbains sont situés dans la zone de contact forêt-savane à une
centaine de kilomètre de la ville d’Abidjan. Ils sont séparés par une frontière
naturelle qui est le fleuve Bandama. Celui-ci conflue avec le N’zi au niveau de
Taboitien près de Tiassalé. Contrairement aux villes des pays développés, celles des
pays en voie de développement sont en majorité construites sur des sites
potentiellement exposés à des risques naturels. Pour traiter cette situation dans les
villes de Tiassalé et N’douci, la démarche suivie comprend deux phases. La première
phase a consisté à la réalisation des pentes, des altitudes, des différents profils
topographiques et le réseau hydrographique à partir de l’utilisation des images
"ASTERGDEM" et des SIG. Le retour des pluies décennales a été réalisé grâce aux
données de la SODEXAM. La seconde a consisté à la conduite d’enquête de terrain,
l’observation du terrain et la collecte d’information relative à l’augmentation
constante de la population de Tiassalé et N’douci depuis 1965. Aussi à mettre en
évidence l’existence d’un réseau de drainage trop sommaire et son mauvais usage
puis celui du lit des rivières. Les résultats montrent que les facteurs d’aléas
d’inondation et d’érosion qui favorisent la présence des risques naturels à Tiassalé et
N’douci sont principalement liés aux caractéristiques physiques du site (la
topographie, les pentes, le type de sol et les pluies extrêmes) et aux actions
anthropiques (croissance démographique, occupation des zones à risque, mauvais
usage du réseau de drainage et la faible en réseau de drainage).
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Auteur(s):
Mamadou DIOMBERA.
N° Page : 98-122
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TOURISME A SALY PORTUDAL (SENEGAL) : ENTRE VULNERABILITE ET RESILIENCE FACE AUX DEFIS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Résumé de l'article
Cette étude explore la double problématique de la gestion des ressources naturelles
côtières renouvelables et de l’adaptation face au changement climatique dans une
perspective durable. Elle a pour principal objectif d’analyser les conséquences
néfastes du changement climatique compromettant les activités touristiques côtières
à Saly qui rappellent l’urgence à agir. Cette recherche vise à contribuer, tant soit peu,
à pallier quelques faiblesses ou menaces d’ordre naturel et anthropique qui pèsent
sur l’avenir du littoral en général et de celui de la station de Saly en particulier. À ce
titre, l’approche méthodologique adoptée repose tour à tour sur une étude
documentaire portant sur la question, une observation directe in situ, une enquête
qualitative combinant des entretiens semi-directifs avec des acteurs publics, des
opérateurs touristiques, et des communautés locales. Ces phases d’entretien ont été
complétées par une analyse diachronique des données de la télédétection dans le
cadre de la cartographie de l'occupation du sol. Cette démarche a permis
d’appréhender les effets pervers et les conséquences du changement climatique sur
les ressources physiques et biologiques du milieu littoral afin de formuler de
nouvelles stratégies de résilience socio-écologiques et de gestion adaptative pour y
faire face.
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Auteur(s):
LARE Konnegbéne.
N° Page : 123-148
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L’EXPLOITATION DES BAS-FONDS DANS LA REGION DES SAVANES AU NORD-TOGO : UN ENJEU IMPORTANT POUR UN DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE LOCAL
Résumé de l'article
Les bas-fonds, zones de convergence préférentielle des eaux de surface et des
écoulements, font ainsi l’objet d’une exploitation croissante dans la Région des
Savanes. La fertilité et l’humidité de ces sols, présentent désormais aux yeux des
paysans un intérêt agro-économique grandissant. L’objectif de cet article est
d’identifier les facteurs de l’intensification de l’exploitation des bas-fonds et
d’analyser leurs impacts sur le développement socio-économique de la Région des
Savanes. La méthodologie adoptée est basée sur l’observation sur le terrain, la
collecte de données secondaires à travers une recherche documentaire et des
entretiens qui ont été réalisés pour la collecte des données auprès de 400 exploitants
des bas-fonds préalablement choisis lors de la pré-enquête. Les données collectées
ont été traitées et analysées. Les résultats de ces analyses ont montré que dans un
contexte de forte pression foncière sous l’effet de l’explosion démographique,
d’insuffisance de terres exondées, les activités agro-pastorales ont migré vers les
terres des bas-fonds, considérées comme des milieux humides et fertiles à très bonne
productivité. Les bas-fonds sont devenus des lieux à multiusage : riziculture,
maraîchage de contre saison, cueillette et pêche, ramassage de bois et pâturage. Les
productions issues de leurs exploitations sont destinées pour la consommation et
pour la vente. En effet, 95% des riziculteurs ont affirmé que 60% de leur production
sont utilisées pour la consommation contre 40% pour la vente. La totalité des
maraîchers affirme que moins de 10% de leur production sont utilisées pour la
consommation et plus de 90% pour la vente. Les revenus obtenus de la vente des
produits sont utilisés par 4% pour le remboursement des crédits agricoles, 65% pour
la scolarisation, 71% pour les soins de santé, 6% pour l’achat de vivres et de produits
manufacturés et 8% pour la construction des maisons. Au total, l’exploitation des
bas-fonds a contribué à améliorer les conditions socio-économiques des populations
de la région.
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Auteur(s):
DEGUI Jean-Luc, KOUADIO Kouakou Abraham, ESSAN Kodia Valentin, ALOKO N’Guessan Jérôme.
N° Page : 149-163
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PRATIQUES CULTURALES ET DEGRADATION FORESTIERE DANS LE DEPARTEMENT DE DIVO AU SUD DE LA CÔTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
La présente étude se veut une contribution de l’évaluation de l’impact des activités
agricoles sur le couvert forestier dans le département de Divo. Pour atteindre cet
objectif, la démarche méthodologique a consisté à la recherche documentaire et à
l’observation directe de terrain. De cette étude, il ressort que les pratiques culturales
occasionnent une pression foncière sur le couvert végétal du dit département. Il
s’agit de la technique culturale sur brulis et de l’usage des produits phytosanitaires.
Cette technique se manifeste par la destruction abusive à travers la mise à feu des
essences végétales afin d’y créer des plantations. Par ailleurs, l’entretien de ces
vergers se traduit par l’usage des produits phytosanitaires notamment les herbicides,
les pesticides, les engrais, etc. Par conséquent, le couvert végétal du département de
Divo souffre de mauvaises pratiques culturales survenues dans le développement de
l’économie de plantation.
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Auteur(s):
Drissa KONE, Seydou MARIKO, Abdoul Kadri KOLLI.
N° Page : 164-176
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ROLE DU MARCHE DE NIENA DANS L’APPROVISIONNEMENT ET LA COMMERCIALISATION DU BETAIL EN REPUBLIQUE DU MALI
Résumé de l'article
Considéré comme l’un des principaux marchés de bétail dans la Région de Sikasso
au Mali, Nièna approvisionne en bétail les marchés régionaux, ceux de Bamako, et de
Kati. Au plan externe, le marché de bétail de Nièna approvisionne les Etats voisins
comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Fasso. L’article a pour objectif
d’analyser le rôle du marché de Nièna dans l’approvisionnement et la
commercialisation du bétail au Mali. L’approche méthodologique s’est appuyée sur
la recherche documentaire effectuée dans les centres de documentation et les
bibliothèques de Sikasso et de Bamako. A cet effet, des ouvrages, des journaux, des
articles, des rapports et des communications ont été lus et exploités à profit. Les
données statistiques des services techniques d’élevage ont été également utilisées.
Les enquêtes qui ont eu lieu auprès de 100 personnes et l’entretien auprès de
certaines personnes ressources ont permis d’obtenir des données. L’étude a permis
d’obtenir les résultats suivants. Le marché à bétail de Nièna est parmi les marchés
importants de la Région de Sikasso. lI est approvisionné en bétail par les populations
communales, par certaines Communes voisines telles que : Blindio, Koumantou,
N’Kourala, Kignan et Kolondièba. Les principaux acheteurs de bétail du marché de
Nièna viennent de Bamako, de Kati, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, et du Burkina
Faso. La présence massive des acteurs du marché s’explique par sa facilité d’accès.
Sur le marché, le prix minimum de bovin est 123 000 F CFA,196 000 F CFA pour le
prix moyen et 270 000 F CFA pour le prix maximum. Pour lecaprin,le prix devente
minimum est 9 000 F CFA, 14 500 F CFA pour le prix moyen et 19 000 F CFA pour le
prix maximum.L’étude a permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle, Nièna est
considerée comme l’une des Communes d’excellence d’élevage dans la Région de
Sikasso au Mali. Son marché de bétail est connu par de nombreux opérateurs
économiques. La commercialisation du bétail dans le marché de Nièna demeure une activité lucrative pour de nombreuses personnes qui y tirent de véritables profits.
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Auteur(s):
YANOGO Pawendkisgou Isidore, SANOGO Salifou, YAMÉOGO Joseph.
N° Page : 177-195
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LA PASTÈQUE (CITRULLUS LANATUS), UNE OPPORTUNITÉ POUR LES ACTEURS DE LA COMMERCIALISATION DANS LA VILLE DE KOUDOUGOU (BURKINA FASO)
Résumé de l'article
La pastèque est l'un des fruits les plus consommés par les habitants de la ville de
Koudougou, dans le centre-ouest du Burkina Faso. L'objectif de cette étude est de
démontrer que la pastèque est une opportunité pour les acteurs de la
commercialisation. Pour y parvenir, la méthodologie de recherche s’est appuyée sur
l’approche systémique, sur les données quantitatives et qualitatives issues de
l’exploitation documentaire, les entretiens et les enquêtes par questionnaire. Les
résultats de cette étude attestent que 96,4% sont des acteurs féminins contre
seulement 3,6% de masculins. Par ailleurs, quatre circuits de commercialisation ont
été identifiés en fonction des acteurs. Les grossistes profitent davantage du
commerce de la pastèque avec une marge bénéficiaire de 452 000F CFA/mois. Ils
sont suivis par les demi-grossistes et les détaillants avec respectivement 118 875 F
CFA/mois et 40 400F CFA/mois. La commercialisation de la pastèque pourrait
ouvrir des perspectives de réduction de la pauvreté à condition que les maillons de la
filière bénéficient d’investissements réguliers des pouvoirs publics et privés.
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Auteur(s):
MASSAR Sène.
N° Page : 196-213
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LE MODE D’ACQUISITION FONCIERE A PIKINE ET A DIAMINAR : PRATIQUES IRREGULIERES ET DIFFERENCIEES ENTRE DEUX QUARTIERS PERIPHERIQUES ET POPULAIRES DE LA VILLE DE SAINT-LOUIS
Résumé de l'article
Diaminar et Pikine sont deux quartiers périphériques de la ville de Saint-Louis qui est
située au Nord du Sénégal. L’Etat s’est très tôt penché sur les questions foncières en
opérant la réforme de la loi 64-46 du 17 juin 1964 dite « sur le domaine national ».
Cette étude vise à expliquer l’évolution rapide du prix des parcelles de terrains à
Pikine et à Diaminar avant d’identifier les différences de statuts juridiques et de
propriété entre les deux quartiers.Les outils de collecte ont privilégié les guides
d’entretien et les enquêtes de foyer. Les guides d'entretien ont été soumis à des
personnes ressources, à des responsables des quartiers et des agents de
l’administration. Les enquêtes visaient les chefs de ménage qui ont été choisis de
façon aléatoire.Le foncier est problématique à Pikine et à Diaminar eu égard à la forte
irrégularité qui les caractérise. L’imbroglio juridique de Pikine rend difficile la
délimitation des parcelles. Certains héritiers de Yérim Mbagnick en profitent pour
réclamer des parcelles qui n’appartiennent pas à leur domaine. Diaminar, en dépit de
son occupation par une population assez nombreuse, est irrégulier aux yeux de la loi.
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Auteur(s):
NGUIJOI Gabriel Cyrille, MBOKA MADIBA Jean Jacques, NKOUNGOU Gregory José, JAKPOU NJIPNANG Doris Nadine, MENDOUGA Yanick, ESSE NDJENG M.P..
N° Page : 214-234
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DESERTION ET DEPERDITION SCOLAIRE DANS LA VALLEE DU NTEM : L’ATTRAIT DES « PETRO-FRANCS CFA » GUINEENS ET GABONAIS SUR LES JEUNES DE L’EXTREME SUD-CAMEROUN
Résumé de l'article
L’entrée du Gabon et de la Guinée équatoriale dans la scène pétrolière du Golfe de
Guinée dans les années 2000, a fait de ce que Etanislas Ngondi appelle le « triangle de
l’opulence » (Cameroun-Gabon-Guinée Equatoriale) la cible de convoitise des jeunes de
l’extrême sud-Cameroun, en témoigne le taux élevé de désertion et de déperdition
scolaire observé dans la vallée du Ntem ces dernières années. Cet espace transfrontalier
favorise l’entrée des pétro-francs CFA gabonais et guinéens qui attirent une bonne
partie de la jeunesse camerounaise. Sur la base d’outils méthodologiques empruntés aux
champs de la Géographie, de la géopolitique et de la sociologie critique, ce travail a
mobilisé une enquête socio-économique en 2013, menée par un groupe de chercheurs de
l’Institut National de Cartographie (INC) du Cameroun, et les résultats issus des sources
institutionnelles. Il ressort de ces recherches que la déperdition scolaire a affecté près de 40% des jeunes de ce département, soit 47% pour les jeunes relevant du groupe sociospatial Fang-Ntumu. Ce travail s’attache enfin, à poser un regard analytique et critique
sur les facteurs facilitant l’émergence de ce phénomène : déficit d’infrastructures,
d’enseignants du secteur public, l’inadéquation des programmes scolaires par rapport
aux possibilités d’emplois offertes dans l’environnement immédiat, le besoin d’être
autonome financièrement et le manque d’une diplomatie de villes entre les trois Etats.
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Auteur(s):
Estelle ZUO-DIATE, Dominique COURET, Ousmane DEMBELE.
N° Page : 235-259
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URBANISATION DE LA PERIPHERIE SUD-EST D’ABIDJAN : QUAND UN ROI IMPOSE SA VOLONTE A L’ETAT
Résumé de l'article
L'étude montre que dans la périphérie sud-est d’Abidjan, depuis les années 90, les
lotissements ont été réalisés à l'initiative des autorités coutumières en contrat avec
des promoteurs privés et pour un profit maximum sur le marché foncier périurbain.
La puissance en la matière du chef du tout petit village de Moossou en tant que roi
du royaume ancestral Abouré est mise au jour. En lotissant plus de 6 000 ha, près des
trois quarts d’un espace dont l’Etat a souhaité contrôler l’urbanisation, il s’impose en
acteur majeur de l'organisation du tissu urbain dans toute la zone. La minimalisation
des espaces dédiés aux équipements collectifs et viaires qui en résulte contraint
l'autorité publique à intervenir ex post pour placer ceux qui sont essentiels à la
cohérence urbaine locale et métropolitaine. L’article pose le problème d'une
configuration de la ville en périphérie sud-est orientée par le roi de Moossou alors
qu’il devrait s’agir d’un cadrage urbanistique relevant de l’autorité et de la
compétence publique. L’objectif visé par cet article est de montrer la manière dont
des acteurs comme le roi de Moossou supplante l’Etat pour produire du sol urbain
en se servant de l’argument du marché et de la légalité de l’entreprise privée. La
méthodologie utilisée est l'inventaire documenté de l’ensemble des projets de
lotissements initiés dans cette périphérie, complété par une observation directe sur le
terrain et une enquête avec guide d'entretien auprès des acteurs institutionnels,
privés, coutumiers et civils.
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Auteur(s):
ASSI-KAUDJHIS Narcisse, GNANKOUEN Anicet Renaud.
N° Page : 260-276
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AUTOPRODUCTION DE LOGEMENTS ET AMÉNAGEMENT DE L’ESPACE URBAIN À BONGOUANOU (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La forte croissance démographique que connaissent les villes ivoiriennes induit un
besoin croissant en logements. Face à cette situation, deux (2) solutions s’offrent aux
ménages qui désirent être propriétaire de logements. Il s’agit de l’achat de logements
construits par les sociétés de constructions immobilières privées ou Étatiques et de
l’autoproduction effectuée par les ménages. Dans le cas de la ville de Bongouanou,
l’autoproduction constitue le seul moyen dont ont recours les ménages pour être
propriétaire de logements. Cette contribution se propose d’étudier l’impact de
l’autoproduction de logements sur l’aménagement de l’espace urbain à Bongouanou.
La méthodologie utilisée repose sur une recherche documentaire ainsi que sur des
enquêtes de terrain effectuées auprès de 360 ménages et des acteurs locaux en charge
du logement. L’étude révèle qu’en dépit de l’existence de grandes sociétés de
constructions immobilières publiques et privées en Côte d’Ivoire, la ville de
Bongouanou n’a bénéficié d’aucune opération de construction de logements. Les
logements autoproduits par les ménages de cette ville sont à 49,4 % de bas standing
ce qui justifie le fait que la moitié des quartiers sont de type évolutif. Aussi, plus de la
moitié (57,2 %) des ménages occupant ces maisons juge peu satisfaisant leur
condition de logement faute de commodités adéquates. Ce type de logements
construits à 95,8 % par des maçons et des tâcherons respecte rarement les normes
urbanistiques. Les ménages promoteurs font fi de la demande du permis de
construire avant d’entreprendre leur projet de construction. La logique individuelle
étant privilégié dans ce mode de construction, l’aménagement des espaces collectifs
(aire de jeux, espace vert, parking) est laissé pour compte.
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Auteur(s):
OUEDRAOGO Rawelguy Ulysse Emmanuel, NIKIEMA Dayangnéwendé Edwige, Georges COMPAORE.
N° Page : 277-290
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PROLIFERATION ET GESTION DES BOUTEILLES A USAGE UNIQUE A KOUDOUGOU (BURKINA-FASO)
Résumé de l'article
L'innovation industrielle est constante et perpétuelle afin de satisfaire une clientèle de plus
en plus exigeante. Dans l'alimentaire, des bouteilles de nature et de design différentes,
sont fabriquées pour faciliter le conditionnement des boissons. Après consommation, ces
contenants sont malheureusement transformés en déchets et impactent le cadre de vie des
citadins. Koudougou (3ème ville du Burkina-Faso), connait un croît démographique à cause
de l'installation progressive d'infrastructures socioéducatives, sanitaires et
administratives. Ces installations ont entraîné une modification du style de vie à travers la
prolifération des maquis, des grandes boutiques et des restaurants où il est possible de se
procurer de la boisson dans des bouteilles à emporter. L'objectif de la présente étude est
d'analyser la gestion des bouteilles à usage unique dans la ville de Koudougou.
L’approche méthodologique adoptée pour réaliser l’étude est basée sur la documentation,
les enquêtes auprès de 200 chefs de ménages repartis en 10 secteurs et des observations de
terrain. Les résultats obtenus révèlent que l'espace urbain est plus en plus pollué. Aussi, la
gestion actuelle de ce type de déchets est informelle. Elle se résume au jet des bouteilles
dans les dépotoirs ou à la vente auprès des citadins qui développent des activités
génératrices de revenus. Cette gestion n'est pas sans conséquence pour l’environnement et
les hommes vivant à Koudougou.