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Auteur(s):
GANOTA Boniface, TOUMBA TIZI.
N° Page : 7-25
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EMONDAGE ET EXTINCTION DES EPINEUX DANS LES ZONES DE CULTURE : LE CAS DES PEUPLEMENTS NATURELS A FAIDHERBIA ALBIDA et BALANITES EAGYPTIACA DANS LES VILLAGES DU SUD-EST DU BASSIN VERSANT DE MAYO SORAWEL (NORD-CAMEROUN)
Résumé de l'article
Au Nord-Cameroun, l’émondage des ligneux pour leurs feuilles et pour le bétail
permet de compléter l’alimentation humaine et le fourrage. L’objet de cet article est
l’analyse de l’extinction des épineux suite à leur émondage dans les champs. Il
s’appuie sur des levers de terrain, des relevés botaniques et des enquêtes sur un
échantillon de 271 acteurs. Les résultats montrent que seuls les épineux sont détruits.
62,06% des Faidherbia albida et 76% des Balanites eagyptiaca sont détruits. 82,5% des
agriculteurs ont cité la dissémination des épines dans les champs comme cause.
14,17% ont affirmé que les émondeurs ne requièrent pas leur permission et 3,33% ont
avancé les raisons culturelles et l’inutilité de bois d’œuvre des épineux. Les
techniques de destruction sont l’allumage des feux au pied et l’écorchage des troncs.
Une sensibilisation des émondeurs et des agriculteurs sur la nécessité d’un dialogue
sur le rôle des épineux permettrait la gestion concertée et durable de ces espèces.
Mots clés : Emondage, Extinction, Épineux, Champ, Nord-Cameroun
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Auteur(s):
TOKO MOUHAMADOU Inoussa.
N° Page : 26-41
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PHYTOECOLOGIE DU GROUPEMENT A PTEROCARPUS ERINACEUS ET ISOBERLINIA DOKA DES FORETS CLAIRES DE LA FORET CLASSEE DES MONTS KOUFFE ET SA PERIPHERIE SUD AU BENIN
Résumé de l'article
La forêt classée des Monts Kouffé subie des pressions anthropiques dues à la croissance
démographique galopante. Ces pressions se manifestent à travers l’agriculture itinérante
sur brûlis, le surpâturage, le braconnage et l’exploitation forestière abusive. L’objectif
global de cette étude est de contribuer à la conservation de la diversité biologique des
écosystèmes forestiers fragmentés. L’approche méthodologique est basée sur la
Phytosociologie. Ainsi le groupement à Pterocarpus erinaceus et Isoberlinia doka des forêts
claires composé de 30 relevés phytoécologiques réalisés a permis de recenser 85 espèces
réparties en 75 genres et 43 familles. Les espèces ligneuses dominantes sont Pterocarpus
erinaceus, Isoberlinia doka, Morinda senegalensis et Lannea velutina. L’espèce herbacée la
plus dominante est Olyra latifolia. Les familles les plus représentées sont les Rubiaceae et
les Leguminosae. La richesse spécifique est de 15 ± 8. L’indice de Shannon est de 3,95 ±
0,41 bits avec une équitabilité de Piélou de 0,77 ± 0,1. L’indice de Shannon montre une
diversité moyenne des espèces ligneuses du groupement des forêts claires et
l’équitabilité de Piélou, une répartition plus ou moins régulière des espèces. En
conclusion, ces valeurs traduisent une homogénéité des espèces ligneuses des forêts
claires.
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Auteur(s):
N’GUESSAN Kouassi Fulgence.
N° Page : 42-60
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EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA SOUS-PREFECTURE DE BONDOUKOU (NORD-EST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Dans l’optique d’accroître leurs revenus et répondre aux besoins familiaux, la
population de la sous-préfecture de Bondoukou pratique de plus en plus
l’agriculture. La pratique agricole entraine une sollicitation accrue du milieu naturel
et une transformation de celui-ci. L’étude a pour objectif d’analyser l’évolution de
l’occupation du sol dans la sous-préfecture de Bondoukou de 1986 à 2015. La
méthodologie s’appuie sur une approche cartographique et analytique fondée sur
l’utilisation de la télédétection et des systèmes d’information géographique. Les
résultats obtenus montrent que les superficies des espaces humanisés sont en
progression permanente depuis 1986 au détriment des espaces naturels,
particulièrement des savanes. Les espaces naturels ont régressé au profit des activités
anthropiques. De 1986 à 2015, on observe une augmentation des espaces humanisés
(49% à 68%), due au développent des activités agricoles, notamment les cultures
pérennes.
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Auteur(s):
Daniel SAIDOU BOGNO, Félix MBÉLÉ ABBO, Natali KOSSOUMNA LIBA’A.
N° Page : 61-80
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COUPE ANARCHIQUE DE BOIS ET PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES LIGNEUSES À LA PÉRIPHÉRIE OUEST DU PARC NATIONAL DE LA BÉNOUÉ (NORD-CAMEROUN)
Résumé de l'article
Depuis plus d’une décennie, l’activité de coupe de bois était considérée comme une
occupation marginale dans les terroirs de Banda et de Samoh gouna. Mais à partir de
l’an 2000, elle a commencé à prendre de l’ampleur au point de devenir la principale
activité économique, avec des conséquences drastiques sur les ligneux.
L’augmentation des consommations en bois et la raréfaction des espèces cibles ont
entrainé la prolifération des coupes anarchiques, imposant une gestion non durable
des ressources ligneuses. Cet article vise à caractériser les différents modes
d’exploitation de bois et envisage les mesures de gestion durable. La collecte des
données a été faite via des enquêtes ethnobotaniques menées auprès de 145 acteurs,
des recherches documentaires, et des observations directes sur le terrain. Les
résultats obtenus attestent que les politiques de conservation mises en place à Banda
et à Samoh gouna sont défaillantes, car environ 80 % de bois collectés sont prélevés
dans l’ aire protégée voisine.
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Auteur(s):
HOUEHOUNHA Anatole, GBESSO Gbodja Houéhanou François, GBESSO Florence Koussi, TENTE Agossou Hugues Brice.
N° Page : 81-101
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IMPORTANCE DE L’USAGE THERAPEUTIQUE DE XYLOPIA AETHIOPICA (DUNAL) A. RICH (ANNONACEAE) POUR LES COMMUNAUTES LOCALES DE LA COMMUNE DE COVE (BENIN)
Résumé de l'article
Originaire d’Afrique tropicale, Xylopia aethiopica est une espèce de Produit Forestier
Non Ligneux (PFLN) utilisée à diverses fins par les populations de la Commune de
Covè. Les enquêtes ethnobotaniques effectuées dans cette Commune ont révélé que
les populations font recours effectivement à leur patrimoine végétal pour se soigner.
Un tel patrimoine a été capitalisé depuis des générations par ces populations. L’étude
ethnobotanique menée dans la Commune de Covè vise principalement une
connaissance de l’importance de l’usage thérapeutique de Xylopia aethiopica pour les
populations locales. La méthodologie s’articule autour de la recherche documentaire,
des enquêtes ethnobotaniques, du traitement et de l’analyse des données. Il ressort
des données collectées dans le secteur d’étude sur les différents modes de
préparation des organes de Xylopia aethiopica que la décoction (49 %) occupe la
première place, suivie de la poudre (28 %) et de la macération (14 %). Les organes
utilisés de l’espèce sont : les fruits (77 %), les racines (11 %), les écorces (07 %), les
feuilles (02 %) et les troncs (01 %). Ces organes sont employés sous diverses formes à
savoir : les usages médicinaux (47 %) et du bois de service (38 %) qui sont les plus fréquents. Cependant les pressions anthropiques constituent des menaces sur la
survie de l’espèce et les facteurs socioculturels sont à la base de sa régression.
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Auteur(s):
BOUSSARI Farydh Ayinla Abiola, Sylvestre CHAFFRA, Toussaint Olou LOUGBEGNON.
N° Page : 102-121
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FORMES D’USAGES DES TERMITIERES EPIGEES PAR LES POPULATIONS LOCALES DANS LE BENIN MERIDIONAL (SUD DE LA DEPRESSION DE LA LAMA)
Résumé de l'article
Les termitières occupent une place importante dans le contexte social et cultuel de
diverses communautés humaines d’Afrique tropicale. Le savoir sur les termitières est
encore transcendant pour plusieurs groupes ethnolinguistiques. La présente
recherche vise à connaître les savoirs traditionnels et les utilisations que font les
populations locales des termitières épigées au sol dans la partie sud du Bénin.
La méthode utilisée a consisté à des observations directes sur le terrain et des
enquêtes ethno-zoologiques auprès de 350 personnes aléatoirement choisies et
interviewées. Les fréquences, les indices d’équitabilité et de diversité des réponses
ont été calculées pour montrer la variabilité inter-ethnique des savoirs sur ces
termitières. Les résultats montrent que la quasi-totalité des enquêtés possède des
savoirs sur les termitières et les utilisent dans divers domaines. Ces termitières sont
plus utilisées dans le domaine médicinal (31,35 %) que les autres domaines que sont
la magico-thérapeutique (26,48 %), l’alimentation (17,07 %), l’agriculture (12,19 %),
cultuel (8,01 %) et écologique (4,87 %). De plus, en matière de la variabilité
interethnique, les Fons (ID=4,11 et IE=0,44) constituent le seul groupe ethnique
détenant plus de savoirs que les autres ethnies (Aizo, Tori, Adja et autres). Ils ont
également un indice de connaissance globale médiocre (3,13 %), mais meilleur que
les autres ethnies (p=0,47).
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Auteur(s):
Hermann Dimon AWO, Maximin DJONDO, Toussaint Olou LOUGBEGNON, Brice TENTE.
N° Page : 122-140
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TRICHECHUSSENEGALENSISEN AFRIQUE : LES ENJEUX SOCIO-CULTURELS ET ECOLOGIQUES SUR UNE ESPECE MENACEE
Résumé de l'article
Le Lamantin ouest africain (Trichechussenegalensis est un grand mammifère aquatique
et herbivore de l’Ordre des Siréniens. C’est une espèce menacée Vulnérable sur la liste
rouge de l’UICN. Il subit des pressions à la fois naturelles (changement climatique) et
d’origine anthropique qui conduisent à la perte de ses populations et de son habitat
naturel. Cette étude vise à mettre en relief les enjeux socio-culturels et écologiques de
Trichechussenegalensis en Afrique. Ainsi, on a procédé à une monographie des
connaissances scientifiques disponibles axée sur la taxonomie, la distribution dans son
aire d’occurrence, l’écologie, les connaissances ethno zoologiques, les usages
mythiques et les pressions liées à l’espèce à travers le moteur de recherche que sont
Google, Google Scholar et les bibliothèques de référence.. De l’analyse de ces
documents, on retient que Trichechussenegalensis est une espèce non seulement
alimentaire mais doté aussi d’énorme valeur culturelle, ethno zoologique, écologique
et est accompagné d’une certaine croyance.. Ce qui ne reste pas sans conséquence sur
la survie de l’espèce. Cette synthèse met en relief que le lamantin est très peu exploré
sur le plan scientifique dans son aire d’occurrence et cela nécessite encore de
nombreuses pistes d’investigations scientifiques pour tenter de sauvegarder encore les
métapopulations de l’espèce dans ces poches de survie surtout au Bénin.
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Auteur(s):
Mamadou AIDARA, Sidia Diaouma BADIANE.
N° Page : 141-160
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ETUDE EXPLORATOIRE DES EFFETS DE L’EXPLOITATION ARTISANALE DE L’OR SUR LE PAYSAGE FORESTIER DANS LA COMMUNE DE KHOSSANTO (SENEGAL)
Résumé de l'article
La présente étude s’intéresse aux effets induits par l’orpaillage dans les territoires
aurifères de la commune de Khossanto (Sénégal). En effet, cette zone est soumise
depuis plusieurs siècles à une exploitation artisanale, qui s’est intensifiée ces
dernières années, ayant des conséquences multiples sur l’environnement. Cet article
a pour objectif d’analyser les perturbations des formations forestières liées à
l’orpaillage à Khossanto. Il montre comment l’exploitation artisanale de l’or fragilise
l’écosystème forestier du point de vue de sa physionomie et de sa composition. A
l’aide d’outils et techniques d’observation directes sur le terrain, d’inventaire
floristique, d’analyse cartographique et d’enquêtes semi-structurées auprès des
acteurs directs, l’étude a révélé des modifications importantes du milieu naturel. Les
résultats de l’étude indiquent que la destruction du paysage forestier se matérialise
par des auréoles de déboisement plus marquées à proximité des puits aurifères. Les
données d’inventaire floristique mettent en exergue un déboisement systématique au
niveau des sites d’orpaillage et une pression sur les espèces végétales ligneuses
utilisées pour le soutènement des puits aurifères.
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Auteur(s):
TOUSSOUMNA Eric, KOSSOUMNA LIBA’A Natali.
N° Page : 161-175
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L’EFFORT DE PECHE: UNE CONDITION POUR LA RESILIENCE DES PECHEURS SUR L’ILE DE YABAÏ DANS LE LAC DE MAGA AU CAMEROUN
Résumé de l'article
Les pêcheries situées dans le lac de Maga sont hostiles, dangereuses et risquées.
L’objectif de cette recherche est d’évaluer l’effort de pêche nécessaire à la résilience des
populations qui y vivent à partir d’un cas. Le diagnostic posé sur l’île de Yabaï à partir
d’une enquête sur un échantillon aléatoire de 77 pêcheurs, doublée d’une interview avec
l’alipa et l’observation directe montre que 57,3% des pêcheurs possèdent entre 5 et 14
engins déployés dans l’eau. 71,43% des lignes sont longues de 600m. Les mailles des
filets usités sont de 2,3cm en moyenne. Les revenus journaliers par pêcheurs dépassent
souvent 15.600f/jour. Ils les dépensent majoritairement pour l’habitat (16,91%), se
maintenir sur l’île (11,03%), l’alimentation (12,99%), l’achat du matériel (12,99%) et la
scolarisation des enfants (9,31%). Malgré toutes ces dépenses, 90% d’entre eux ont pu en
cinq ans, épargner 499.500 FCFA en moyenne. Cependant, un tel effort de pêche est
dangereux aussi bien pour les ressources que l’écosystème.
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Auteur(s):
Ibrahima Faye DIOUF, Momar DIONGUE, Mamadou Bouna TIMERA.
N° Page : 176-192
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L’AGRO-ECOLOGIE DANS LA ZONE DES NIAYES : EXPERIENCES D’UNE TRANSITION DANS LES COMMUNES DE DIENDER GUEDJ ET DE KAYAR (SENEGAL)
Résumé de l'article
Le processus de transition agro-écologique dans les communes de Diender et Kayar,
dans les Niayes au Sénégal, s'inscrit dans une logique endogène de promotion d'une
agriculture saine et durable. Organisés autour de la Fédération Agro-pasteurs de
Diender (FAPD), les producteurs, dans les discours comme dans les pratiques,
mettent en avant les enjeux sanitaires et de valorisation des pratiques traditionnelles.
La transition vers l'agriculture biologique souffre cependant d'une mise en échelle et
se réduit à la substitution des intrants chimiques à des pratiques alternatives. Les
contraintes sont aussi liées à des niveaux d'implications variées des différents
acteurs, institutionnels, civils, des consommateurs, mais aussi à des difficultés de
commercialisation.
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Auteur(s):
ALASSANE Abdourazakou.
N° Page : 193-207
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RITES TRADITIONNELS CHEZ LES MOBA ET LEURS IMPACTS SUR LA VEGETATION A L’OUEST DE LA REGION DES SAVANES AU NORD-TOGO
Résumé de l'article
Les espèces végétales jouent un rôle très important dans les pratiques rituelles et
coutumières des Moba à l‟ouest de la Région des Savane au Nord-Togo. Cependant,
les modes d‟extraction des organes végétaux entraînent souvent des sévices et
exactions qui contribuent à la dégradation de la végétation. L‟objectif de cette
recherche est d‟analyser l‟impact des pratiques rituelles des Moba sur la végétation.
L‟approche méthodologique adoptée repose sur les entretiens individuels, les focus
groups et les observations directes. Les résultats obtenus montrent que les organes de
certaines espèces végétales sont d‟une grande utilité rituelle chez les Moba dans la
zone d‟étude. En effet, les feuilles, les racines, l‟écorce ou le bois sont les organes les
plus utilisés. Par exemple, les espèces telles que Gardenia ternifolia, Diospyros
mespiliformis, Vitellaria paradoxa, etc. sont utilisées lors de l‟initiation des jeunes
garçons (malkond), tandis que Afzelia africana et Combretum sericeum sont utilisées
pour le rite de veuvage. Le bois des espèces comme Bombax costatum, Adansonia
digitata, Sterculia setigera sert à sculpter une statuette représentant la dépouille
mortelle lors de la cérémonie d‟inhumation des restes du défunt rapatriés. Les pieds
exploités à cette fin sont à l‟abri des actions anthropiques car leurs produits ne sont
plus comestibles. Il faut aussi relever que Euphorbia balsamifera et Euphorbia poissonii
sont utilisés pour renvoyer les esprits mauvais et plantés en conséquence au
voisinage des tombes des sinistrés, dans les lieux macabres ou encore dans la cour
des concessions où il y a eu mort atroce. Les espèces d‟importance rituelle sont
préservées de l‟action anthropique, mais certaines pratiques liées à ces rituels sont
source de dégradation de la végétation.
12 |
Auteur(s):
SISSOKO Sounko, MARIKO Seydou.
N° Page : 208-222
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ANALYSE DE LA PRODUCTION AGRICOLE DANS LE CERCLE DE KATI AU MALI
Résumé de l'article
Sur le plan spatial, Kati est le plus gros Cercle de la Région de Koulikoro avec une
forte production Agricole. En effet, sa production, tant estimée, permet non
seulement de couvrir les besoins alimentaires de sa population, mais aussi, de
ravitailler en partie celle du District de Bamako. La démarche méthodologique a
consisté d’abord à la revue de la littérature. Ensuite, l’enquête quantitative a
concerné 100 exploitants agricoles à travers un choix raisonné. Pour compléter ces
résultats, un guide d’entretien a été adressé à 10 personnes ressources. L’objectif de
l’article est d’analyser la production Agricole du Cercle de Kati. L’étude a révélé que
les 74% de la superficie du Cercle sont des terres arables. Ce territoire bénéficie des
facteurs humains, de l’appui des services chargés de l’encadrement agricole et d’un
climat soudano-sahélien favorables au développement des cultures telles que le mil,
le maïs, le sorgho et le riz.
13 |
Auteur(s):
Songoumon SILWAY, Kouassi Paul ANOH.
N° Page : 223-245
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ANALYSE DES « CONDITIONS DE PAUVRETE » DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES DU DEPARTEMENT DE KORHOGO
Résumé de l'article
La pauvreté entraîne une forte dépendance des agriculteurs des ressources naturelles
pour satisfaire leurs besoins d’où une surexploitation de ces ressources. La gestion
durable des terres agricoles nécessite donc la prise en compte de la vulnérabilité des
populations. Cette étude visait ainsi à analyser des « conditions de pauvreté » dans
les exploitations agropastorales à Korhogo. Pour y arriver, des enquêtes
démographiques et socio-économiques ont été réalisées sur un échantillon de 384
exploitants. L'analyse des données et le test de khi carré ont permis d'identifier
plusieurs facteurs déterminants de la pauvreté : les nombreuses familles
polygamiques avec plusieurs enfants à charge, l’ignorance due à un niveau
d’instruction relativement bas, un accès limité voire inexistant à la terre, la récurrence
des dégâts de culture, la faiblesse du dédommagement des victimes des dégâts de
culture l’insuffisance des revenus agricoles, et la sévérité de la soudure.
14 |
Auteur(s):
AGUIA-DAHO Jacques Evrard Charles, GBENOU Pascal, NATTA M’PO Kouagou Angelo.
N° Page : 246-259
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PRODUCTION DE L’IGNAME DANS LA COMMUNE DE NATITINGOU AU BENIN : PRATIQUES CULTURALES VERSUS PRATIQUES SOCIALES
Résumé de l'article
Le rapport à la culture de l’igname n’est pas réductible à la dimension économique et
alimentaire. La présente contribution tente de mettre en évidence l’ancrage culturel
et social de la culture de l’igname dans la Commune de Natitingou et les risques
environnementaux y afférents. Dans une perspective systémique, les discours, les
repères et les vécus sociaux sont produits et croisés avec les données documentaires
sur le monitoring de la productivité agricole et l’équilibre environnemental. Les
résultats affichent un rapport à la production d’ignames qui présente non seulement
des dimensions alimentaires et économiques mais aussi un ancrage dans des
pratiques sociales et coutumières. De même, les pratiques identifiées entretiennent
des risques de dégradation du couvert végétal impliquant la raréfaction de la faune
sauvage, l’érosion des sols et leur appauvrissement, la pollution et le comblement
des cours et plans d’eau.
15 |
Auteur(s):
KAKOU Yao Sylvain Charles, YEO Napari Elisée, SEKONGO Largaton Guénolé.
N° Page : 260-274
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CONTRIBUTION DU DEBARCADERE A L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL DES ACTEURS DE LA PECHE ARTISANALE DE LOCODJRORO (COMMUNE D’ATTECOUBE, ABIDJANCOTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Le secteur de la pêche joue un rôle essentiel dans l’économie ivoirienne. Celle-ci
représente 3,1% du PIB agricole avec un solde commercial excédentaire de 30
milliards de F CFA. En outre, la moyenne nationale de consommation de poisson par
ménage est estimée à 15,9 kg par an en 2014. De façon générale, dans la filière pêche
ivoirienne, la branche pêche artisanale joue un rôle important en termes de création
d’emploi et de richesse. Cependant, l’insuffisance d’infrastructures modernes de base
pour le débarquement et le conditionnement des poissons entraîne d’énormes pertes
post-capture. Dans le District d’Abidjan, le seul point de débarquement aménagé de
pêche est le débarcadère de Locodjro situé dans la commune d’Attécoubé. Pourtant,
ce débarcadère, destiné à promouvoir l’activité de la pêche artisanale, est très peu
fréquenté par les populations. Cet article vise à évaluer la contribution du
débarcadère de Locodjro à l’amélioration des conditions de vie et de travail des
acteurs de la pêche artisanale. La démarche se base sur la revue documentaire et les
enquêtes de terrain. Les résultats montrent que l’ensemble des acteurs de la pêche
artisanale au débarcadère de Locodjro est composé de 19% de pêcheurs, 56% de
mareyeuses et 25% de fumeuses. Ces acteurs sont originaires des cinq nationalités de
la sous-région ouest-africaine que sont le Ghana, le Burkina-Faso, le Togo, le Bénin et
enfin la Côte d’Ivoire. Ces derniers conjuguent leurs efforts pour fournir à la
population abidjanaise du poisson de bonne qualité, traité dans des conditions
sanitaires adéquates.
16 |
Auteur(s):
COULIBALY Aboubakar, KASSI Kadjo Jean Claude, VEI Kpan Noël.
N° Page : 275-291
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IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DES TRAVAUX DE RENFORCEMENT DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE A KORHOGO
Résumé de l'article
Les travaux de Renforcement de l’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain a
pour objectif l’amélioration de la qualité et de l’accroissement à l’accès au service
d’approvisionnement en eau potable. C’est dans ce cadre, que la ville de Korhogo, au
nord de la Côte d’ivoire, a bénéficié en 2018, des travaux de conduite d’eau traitée,
d’un réservoir de capacité de 3000 m3 et d’une conduite en fonte ductile Débit
Nominal 400. Cette étude se propose de présenter les caractéristiques des travaux et
de montrer leurs impacts positifs et négatifs. Les résultats reposent sur l’exploitation
des données provenant des sources secondaires et des entretiens. Les différents
travaux menés ont engendré des impacts positifs et négatifs sur le milieu physique et
humain notamment la détérioration de la qualité de l’air et dégradation du climat
sonore, l’exposition des sols aux effets de l’érosion et de la pollution chimique, la
création d’emploi direct ou indirect, la perturbation de la circulation automobile et
piétonne dans la zone des travaux, la dégradation de la qualité de l’esthétique
paysagère et du cadre de vie, l’atteinte au bien-être des populations riveraines et du
personnel et l’exposition des travailleurs aux risques de maladies et d’accidents de
travail.
17 |
Auteur(s):
Trotsky MEL, BOLOU Gbitry Abel, GOUAMENE Didier-Charles.
N° Page : 292-308
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LE BARRAGE HYDROELECTRIQUE DE KOSSOU : CINQUANTE ANS APRES, QUELLE CONTRIBUTION A LA MODERNISATION DE LA LOCALITE DE KOSSOU (CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE) ?
Résumé de l'article
La construction de barrages hydroélectriques fut un pan de l’aménagement du
territoire ivoirien. Leurs effets induits devraient participer à moderniser les localités
environnantes. Or à Kossou, localité qui abrite le barrage du même nom, la réalité
est tout autre. Cela pose le problème du faible impact du barrage de Kossou sur
ladite localité. L’étude a pour objectif d’évaluer les effets du barrage sur la
modernisation de Kossou. La documentation a porté sur les grands projets de
développement et leurs impacts. Par ailleurs, une enquête de terrain à travers des
entretiens et un questionnaire a été menée. Lesrésultats montrent que l’habitat de
Kossou reste immuable, l’activité économique initialement agricole est maintenant
dominée par l’orpaillage (52,50%), et les édifices à usage collectif sont désuets.
L’étude conclut que le retard de modernisation de Kossou est moins imputable à la
présence du barrage, mais plus à l’attitude "biberonniste" de sa population et au
délaissement des autorités.
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Auteur(s):
ELEAZARUS Atsé Laudose Miguel.
N° Page : 309-324
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ATOUTS ET CONTRAINTES DU SITE DE LA VILLE D’ADZOPE AU SUD-EST DE LA CÔTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
Adzopé s’étend sur un site dont le choix relève du colonisateur. Elément déterminant
dans l’analyse des paysages urbains, le site a des implications dans le processus
d’urbanisation de la ville dont les contours méritent d’être cernés. L’analyse des
atouts et contraintes du site de la ville d’Adzopé est donc l’objectif assigné à cette
étude. La méthodologie repose, à ce titre, sur la recherche documentaire et l’enquête
de terrain. A terme, la topographie de la ville Adzopé est parsemée de bas-fonds
marécageux et de cours d’eau, offrant des possibilités d’aménagement et de
développement observées dans le maintien de l’agriculture urbaine et péri-urbaine.
Toutefois, le site contrarie la structuration et le fonctionnement de la ville. Il impose
une morphologie urbaine éclatée à forte consommation d’espace et modifie la
configuration de l’habitat urbain. L’érosion du sol suscitée par la topographie de la
ville limite l’offre du service des transports et des réseaux divers.
19 |
Auteur(s):
EBIAN Jean Paul Enoh Koffi, ESSAN Kodia Valentin, ALOKO-N’GUESSAN Jérôme.
N° Page : 325-346
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DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE ET RECOMPOSITION SOCIO-SPATIALE DANS LA COMMUNE DE COCODY
Résumé de l'article
Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, à l’instar des villes africaines est
confrontée à la gestion de sa population en pleine expansion conduisant à des
structures urbaines complexes. Située au nord-est de la ville d’Abidjan, la commune
de Cocody a connu un développement rapide depuis les années 1970. La volonté de
l’Etat de Côte d’Ivoire de faire de cette commune un quartier moderne, huppé a
connu du succès. Cocody est resté jusqu’en 1980 le quartier résidentiel réservé aux
classes aisées. Mais suite aux différentes crises économiques qui se sont succédées
depuis les années 1980, Cocody est aujourd’hui un quartier cosmopolite au plan
démographique et qui se paupérise de plus en plus. Cette contribution, basée sur une
recherche documentaire et une enquête de terrain auprès des populations se propose
d’identifier la dynamique démographique et la recomposition socio-spatiale dans
une commune qualifiée de quartier de riches. Les résultats de cette étude montrent
que l’évolution, la répartition spatiale et la composition de la population, ainsi que
les activités économiques qu’elle exerce et les conditions d’insertion urbaine sont des
facteurs qui déterminent la dynamique démographique et la recomposition sociospatiale à Cocody.
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Auteur(s):
Daniel Valérie BASKA TOUSSIA.
N° Page : 347-370
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EPIDEMIOLOGIE SPATIALE DES MALADIES TROPICALES NEGLIGEES (LEPRE, SCHISTOSOMIASE, FILARIOSE LYMPHATIQUE, VERS INTESTINAUX) EN MILIEU SAHELIEN : CAS DE MAROUA (EXTREME-NORD, CAMEROUN)
Résumé de l'article
Parmi les 17 maladies tropicales négligées (MTN) à l’échelle mondiale, 12 d’entre
elles existent au Cameroun. Elles sont causées par des parasites, des bactéries et des
virus. Ces maladies dites négligées et mal connues, méritent de faire l’objet d’une
étude minutieuse étant donné qu’elles constituent un problème de santé publique à
Maroua. Cette étude vise à analyser l’épidémiologie spatiale des maladies tropicales
négligées à Maroua. Ainsi à partir d’un échantillonnage aléatoire de 300 individus
dans les trois districts de santé, les résultats montrent que les maladies tropicales
négligées sont inégalement réparties à Maroua. Le district de santé de Maroua 3
ème
enregistre plus de cas (63,71%), suivi de Maroua 2
ème (29,62%) et de Maroua 1
er
(6,67%). Ces pathologies ont des effets néfastes sur l’intégrité physique des malades
avec des répercussions sociales et économiques avérées. Avec une augmentation des
fréquences de sensibilisation et de distribution des médicaments, la création des
formations sanitaires spécialisées sont des alternatives pour éradiquer ces maladies
tropicales négligées à Maroua.
21 |
Auteur(s):
ANDIH Kacou Firmin Randos.
N° Page : 371-395
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ANALYSE PROSPECTIVE DE L’URBANISATION DE LA COTE D’IVOIRE A L’HORIZON 2050
Résumé de l'article
Comme partout dans le monde, l’urbanisation se présente comme un phénomène
irréversible. En Côte d’Ivoire, elle s’est consolidée avec la colonisation pendant
laquelle les villes précoloniales ont connu une forte croissance et de nombreuses
nouvelles villes ont été créées. Depuis lors, l’urbanisation du pays est alimentée par
l’érection de localités rurales en centres administratifs. Toutefois, l’évolution des
villes ivoiriennes, dans le temps et dans l’espace, laisse apparaître des points de
ruptures qui interpellent sur l’avenir du processus en Côte d’Ivoire à un horizon
lointain. Cet article, construit à partir de recherche documentaire et de projections
démographiques vise donc à établir un référentiel prospectif de l’urbanisation de la
Côte d’Ivoire à l’horizon 2050. Il dévoile que les mutations structurelles et
fonctionnelles que subissent les villes ivoiriennes sont entretenues par des tendances
lourdes qui font apparaître des incertitudes majeures dans l’urbanisation du pays.
L’inertie et le manque de proactivité des gouvernants face aux différents
changements actuels augurent d’un essoufflement du processus d’urbanisation d’ici
à 2050.
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Auteur(s):
KOUASSI N’guessan Gilbert.
N° Page : 396-414
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HEVEACULTURE ET DISPONIBILITE ALIMENTAIRE DANS LA COMMUNE DE DABOU
Résumé de l'article
En Côte d’Ivoire, les petites villes localisées dans le rayonnement immédiat
d’Abidjan connaissent des fortunes diverses. Les unes sont soumises aux contraintes
de l’urbanisation rapide de la ville d’Abidjan quand les autres souffrent d’inégalités
d’approvisionnement en aliments de base à partir de leurs terroirs ruraux. L’objectif
général de cette présente étude est de montrer que l’ampleur de la culture de l’hévéa
dans les zones rurales de la commune de Dabou a entrainé l’insuffisance du
ravitaillement des denrées alimentaires sur le marché local. Cette situation contribue
à alimenter l’insécurité alimentaire dans la ville de Dabou constamment dépendante
de la ville d’Abidjan. Pour vérifier cette hypothèse, trois techniques de recherche ont
été utilisées. Il s’agit de la recherche documentaire, de l’observation sur le terrain et
du questionnaire. Les résultats de l’étude montrent que l’hévéaculture a connu une
évolution rapide tant au niveau des surfaces d’exploitation qu’à la production dans
la commune de Dabou depuis 1978. Ces exploitations ont entrainé la régression des
cultures vivrières qui ont une répercussion sur l’insuffisance de la disponibilité
alimentaire des populations dans la ville de Dabou.