1 |
Auteur(s):
Kuasi Apélété ESIAKU, Komi Selom KLASSOU, Somiyabalo PILABINA.
N° Page : 7-22
|
LES TENDANCES PLUVIOMÉTRIQUES RÉCENTES ET LEURS IMPACTS HYDROLOGIQUES DANS LE BASSIN VERSANTDU LAC TOGO
Résumé de l'article
Le changement des conditions climatiques peut affecter les équilibres naturels, les
ressources en eau et même les hommes et leurs activités. Ces dernières décennies, le
climat, à l’échelle planétaire comme locale, est sujet à des perturbations d’ampleur et
d’impacts variables. La présente étude a pour objectif d’évaluer les impacts
hydrologiques des tendances pluviométriques récentes dans le bassin versant du lac
Togo. Les données pluviométriques et hydrométriques à des pas de temps mensuels
et annuels ont été analysées à partir des tests statistiques pour déterminer la
variabilité et les tendances. Les résultats obtenus montrent que le Zio et le Haho, les
deux principaux cours d’eau du système hydrographique côtier togolais, ont un
régime tropical irrégulier calqué sur la distribution saisonnière et interannuelle des
pluies. Les débits moyens mensuels et annuels sont en baisse de 15 à 44 % en
moyenne. Cela implique une baisse des ressources en eau avec des effets néfastes sur
les activités économiques notamment l’agriculture.
2 |
Auteur(s):
YAMEOGO Augustin, PALE Sié, OUEDRAOGO Blaise, SOME Yélézouomin Stéphane Corentin, DA Dapola Evariste Constant.
N° Page : 23-37
|
AGROBUSINESS ET DYNAMIQUE DU COUVERT VEGETAL DANS LA COMMUNE DE SAPOUY (CENTRE-OUEST, BURKINA FASO)
Résumé de l'article
Dans le but de dynamiser le secteur agricole au Burkina Faso, une politique a été
adoptée à partir des années 2000 par le gouvernement pour le rendre professionnel et
moderne. Cette politique a entrainé une invasion de nouveaux espaces par les
agrobusiness dans les différentes zones agroécologiques du pays comme la commune
de Sapouy. La présente étude a pour but d’analyser les conséquences de la pratique
de l’agrobusiness sur le couvert végétal dans la commune de Sapouy, au Burkina
Faso. Des investigations faites à travers la recherche documentaire, les observations
sur le terrain, les enquêtes socio-économiques et l’analyse diachronique des images
Landsat (1990, 2002 et 2015) ont permis de montrer l’impact de l’agrobusiness sur la
dynamique de la couverture végétale. Les résultats ont révélé une profonde
modification de l’espace naturel avec une extension de certaines unités d’occupation
telles que les zones de cultures, les plans d’eau, les zones nues et parallèlement, une
réduction des superficies occupées par la savane arborée et la formation ripicole. De
ce fait, une disparition de plus de dix espèces végétales est constatée dans les champs d’exploitation des agrobusiness-men à cause du défrichement systématique pratiqué
avec des engins lourds (bulldozers).
3 |
Auteur(s):
MALAM SOULEY Bassirou.
N° Page : 38-55
|
LA LYBIE, DESTINATION MIGRATOIRE PREFEREE DES POPULATIONS KANOURIS AU NIGER CENTRE-EST
Résumé de l'article
Depuis l‟époque du commerce caravanier, la Libye constitue la destination
migratoire préférée des Kanouris résidant au Niger centre-est. Toutefois ce champ
d‟investigation reste occulté par les flux migratoires internationaux de transit via le
Niger qui focalisent l‟attention des chercheurs. Pour cela, l‟objectif de cette recherche
est de faire une analyse diachronique des flux migratoires entre le Niger et la Libye
de la période des indépendances à 2018 en s‟appuyant sur l‟exemple des populations
Kanouris. Ainsi l‟approche méthodologique utilisée repose sur des entretiens semidirectifs avec les migrants de retour auxquels s‟ajoutent les entretiens avec des
informateurs clés directement ou indirectement impliqués dans cette migration. Cette
démarche nous a permis d‟appréhender la dynamique migratoire des nigériens en
direction de la Libye, notamment les Kanouris résidant au Niger centre-est. Ces
populations se distinguent par leur mobilité et le choix de la Libye est loin d‟être
fortuit. A l‟époque de la Jamahiriya Arabe Libyenne, ils trouvaient facilement du
travail et réalisaient des économies. Ce qui leur permettait non seulement de prendre
en charge leurs familles restées aux villages, mais aussi de faire de nombreuses
réalisations. Cependant dès les lendemains de son effondrement en 2011, ils se
heurtent aux nouvelles logiques d‟inhospitalités et envisagent impérieusement la
migration de retour.
4 |
Auteur(s):
LEMOUOGUE Joséphine, GUELNODJI Arsène.
N° Page : 56-78
|
ACCÈS A L’EAU POTABLE ET POTENTIELLES IMPLICATIONS SANITAIRES DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS DE GORE AU SUD DU TCHAD
Résumé de l'article
Le taux d’accès à l’eau potable au Tchad est passé de 21% en 2000 à 53% en 2015.
Cette amélioration est le résultat des efforts de l’État et des ONGs. Ces efforts ont
ainsi permis de construire dans les camps de réfugiés d’Amboko et Doholo à Goré,
respectivement 23 et 11 forages. Toutefois, les difficultés d’accès à l’eau persistent. Il
est question de démontrer dans cet article que malgré les aménagements en eau
potable, les difficultés d’accès à l’eau persistent dans les camps des réfugiés. Il
s’ensuit la prolifération de plusieurs maladies liées à l’eau. Les analyses qualitatives
et quantitatives ont permis de démontrer que l’accès à l’eau est entravé par des
pannes et des actes de vandalisme sur les ouvrages. L’arrêt et l’absence de certains
forages a impacté la couverture en eau et augmenté le temps de l’approvisionnement
des ménages. Ces obstacles induisent un stress dans les ménages qui ne se contentent
que d’une quantité limitée d’eau pour les usages quotidiens. Seulement 10,9 litres et
15,9 litres d’eau respectivement à Amboko et à Doholo sont utilisés par un réfugié
par jour. En prenant en compte les indicateurs du JMP (Type de la source, la
distance, le temps et la densité) pour les analyses, le taux d’accès à l’eau est de 62,5%
à Amboko et 80% à Doholo. Nombre de maladies liées à l’eau découlent par ailleurs
des difficultés d’accès à la ressource eau et/ou des comportements des
consommateurs. Il demeure donc impératif de travailler davantage à faciliter
l’accessibilité à l’eau potable tout en promouvant une hygiène adaptée, pour
améliorer la santé des réfugiés.
5 |
Auteur(s):
IBRAHIM Arola-Gbadé Ayidé Idriss, Jaurès TANMAKPI, Placide CLEDJO.
N° Page : 79-97
|
ANALYSE DES FACTEURS DE RESILIENCE DES POPULATIONS RIVERAINES DE LA COMMUNE DES AGUEGUES AUX MALADIES HYDRIQUES
Résumé de l'article
Après l’apparition d’une ou des maladies au sein d’une société humaine, il s’en suit
généralement une phase de résilience. La présente étude analyse les facteurs de
résilience des populations riveraines face aux pathologies hydriques dans la
Commune des Aguégués. Ces déterminants sont à la fois documentés sur le milieu
urbain que lacustre. La démarche méthodologique utilisée est basée sur la recherche
documentaire, l’observation directe sur le terrain, la réalisation d’enquête socioéconomique. A cet effet, 371 personnes ont été questionnées, lesquelles sont
composées essentiellement de pêcheurs, agriculteurs et commerçants. Les données
collectées ont été traitées à l’aide des logiciels Excel, Word et SPSS. Les résultats ont
révélé que les populations riveraines de la Commune des Aguégués sont souvent
victimes de plusieurs maladies hydriques et doivent leur capacité de résilience à de
nombreux facteurs tels que la capacité financière du ménage, le réflexe d’avoir pour
premier recours un centre de santé en cas de maladie et les meilleurs comportements
adoptés sous peu par certains ménages. Cette étude a permis d’aboutir à la
conclusion selon laquelle, différents facteurs influencent la résilience des populations
riveraines des Aguégués face aux maladies hydriques.
6 |
Auteur(s):
GOHOUROU Florent.
N° Page : 98-113
|
POPULATIONS LOCALES ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENTDE L’ECONOMIE AGRICOLE A BONON (CENTRE-OUEST IVOIRIEN)
Résumé de l'article
Depuis les années 1990, l’économie ivoirienne axée principalement sur l’agriculture
est en pleine régression. Dans ce contexte de crise économique, la chute des coûts du
binôme café-cacao, associée à la pauvreté des sols a fortement augmenté la
vulnérabilité économique et sociale des populations agricoles. Dans la souspréfecture de Bonon, les agriculteurs ont développé des stratégies et techniques afin
de stabiliser l’économie agricole, moteur du développement local. Cette étude vise
donc à connaître les différents acteurs agricoles et les moyens qu’ils utilisent pour
soutenir une agriculture en pleine décadence. S’appuyant sur une enquête mixte
(qualitative et quantitative), les résultats de l’étude ont permis d’aboutir à la
conclusion selon laquelle, les exploitants agricoles de Bonon sont en majorité des
étrangers et des allochtones. Pour la stabilisation de l’économie agricole, les
agriculteurs s’organisent en associations et en coopératives. Aussi, pour bonifier le
rendement des sols appauvris, ils utilisent des pesticides qui impactent
malheureusement leur santé dans l’indifférence la plus totale des autorités locales.
7 |
Auteur(s):
Frédéric Armel MEMEL, Téré GOGBE.
N° Page : 114-135
|
PRODUCTION DE LOTISSEMENTS PRIVÉS DANS LA COMMUNE DE SONGON EN CÔTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
Depuis le retrait de l’État de la production foncière suite à la crise économique de 1980
et la réalisation du projet du Grand-Abidjan, la commune de Songon enregistre divers
projets de lotissements privés. Dans cette commune balnéaire du District d’Abidjan, la
production foncière par les acteurs privés est impressionnante tant au niveau du
rythme d’implantation des lotissements qu’au niveau de leur distribution spatiale. Ce
phénomène qui prend de l’ampleur mérite d’être étudié. La présente étude vise à
analyser les mécanismes de production des lotissements privés dans la commune de
Songon ainsi que leur couverture spatiale. La méthodologie adoptée pour cette étude a
concerné essentiellement la recherche documentaire, la collecte des données qualitatives
et quantitatives et leur traitement. L’étude a montré que l’acquisition de terrain à lotir se
fait soit par achat, soit par contrat.Les acteurs privés impliqués dans les opérations de
lotissements sont les propriétaires terriens et les sociétés civiles immobilières. Les
pratiques des acteurs sont encouragées par des intérêts à la fois individuels et collectifs
(pécuniaires et sociaux). Les lotissements antérieurement concentrés le long de l’axe
Abidjan-Dabou, couvre depuis 2013 toute l’étendue du territoire communal. De 10
lotissements réalisés avant 2000, le nombre de lotissement est passé à 30 en 2013 et à 151
en 2013. En 2019, le nombre de projets de lotissement sur l’espace communal de Songon
était de 191.
8 |
Auteur(s):
KONLANI Nayondjoa.
N° Page : 136-151
|
DISPARITION DES TERROIRS RURAUX ET INSERTION URBAINE DES POPULATIONS AUTOCHTONES DE LA COMMUNE D’AGOENYIVE 1 DANS LES PERIPHERIES NORD DE LOME
Résumé de l'article
Le déploiement des fonctions résidentielles, industrielles et commerciales dans les
zones périurbaines est source de disparition des espaces de production agricole et
concentre nombre des enjeux du développement au Sud. Dans les périphéries nord
de Lomé, l’extension urbaine absorbe les terroirs ruraux et étend sans cesse les
limites de la ville. Les anciens espaces agricoles des communautés villageoises ainsi
que leurs habitations ont fait l’objet des opérations de lotissement et revendus à des
allochtones, tous d’anciens habitants des quartiers centraux et péri centraux de la
ville.L’épuisement des terres agricoles et la mutation du cadre de vie et de travail des
populations autochtones en un espace urbain ont favorisé la régression des surfaces
agricoles, la marginalisation des autochtones de leur cadre de vie crise, les problèmes
de logements chez les descendants des populations autochtones.Dans une démarche
méthodologique basée sur l’observation, la collecte des données et l’analyse
diachronique des mutations spatiales, l’étude vise à identifier les principales
victimes de la mutation spatiale d’Agoènyivé ainsi que leurs capacités de résilience
face à l’extension urbaine. Plus spécifiquement, l’article décrit la perte des espaces
agricoles par les populations autochtones de la commune 1 d’Agoènyivé et analyse
leurs stratégies résidentielles et leurs capacités d’insertion urbaine. Cette étude a
permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle l’extension urbaine de Lomé sur les
terroirs ruraux périphériques entraine des conséquences sociales, économiques et
environnementales. Les communautés autochtones des anciens villages absorbés
sont les plus touchées par les difficultés d’alimentation, de logement et de
dégradation de leur cadre de vie inhérentes à l’extension urbaine.
9 |
Auteur(s):
David Renaud N’TAKPÉ, André Della ALLA.
N° Page : 152-172
|
VULNÉRABILITÉ DES POPULATIONS AUX MALADIES À TRANSMISSION HYDRIQUE DANS LA VILLE D’ABOISSO (SUD-EST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Le constat de la dégradation de l’environnement et la recrudescence accrue des
maladies à transmission hydrique amène inéluctablement à la refléxion préventive
sur la vulnérabilité des populations vis-à-vis des paramètres urbains en rapport avec
leur potentiel de dommages sanitaires. Ainsi, à l’aide de données de recherche
documentaire et d’enquêtes de terrain, cet article se propose d’élaborer une
cartographie de la ville d’Aboisso selon le dégré de vulnérabilité des ménages en vue
d’une meilleur approche préventive face aux maladies à transmission hydrique dans
l’espace urbain d’Aboisso. Pour ce faire, l’étude recourt à une analyse multicritère
(AMC) impliquant des paramètres socioéconomique, environnemental et
d’accessibilité à l’eau potable propre à chaque quartier d’Aboisso. Les résultats de
l’évaluation de la vulnérabilté aux maladies à transmission hydrique revèlent que les
facteurs qui influent sur les populations, agissent dans tous les quartiers, mais à des
degrés variés entre 3,25 et 3,71 pour une echelle allant de 0 à 5. Les populations du
quartier Commerce sont les moins vulnérables (indice moyen 3,25) et celles de
Sokoura, les plus vulnérables (indice forte 3,71). Cette étude a permis d’apprécier le
dégré de vulnérabilité des populations aux maladies à transmission hydrique et de
cartographier les zones vulnérables qui diffère selon l’état de l’environnement du
quartier afin de mieux orienter les décideurs.
10 |
Auteur(s):
KOUAME Dhédé Paul Eric.
N° Page : 173-192
|
CRISE DE LA MAIN-D’ŒUVRE AGRICOLES ET STRATEGIES D’ADAPTATION DES CACAOCULTEURS DE LA SOUS-PREFECTURE DE BUYO
Résumé de l'article
La Côte d’Ivoire après son indépendance a axé son développement sur l’agriculture
notamment le cacao. Mais depuis le début des années 1980, l’économie cacaoyère est
confrontée à diverses crises à la fois structurelles et conjoncturelles. Ces différentes
situations ont provoqué le déplacement progressif d’aires de production du cacao
qui se localisent désormais à l’ouest du pays. Dans la sous-préfecture de Buyo, au
centre-ouest de la Côte d’Ivoire, à l’image des autres zones de grande production,
l’économie cacaoyère fait face à des nombreuses crises dont celle de la main-d’œuvre.
Cette contribution analyse les impacts de cette crise et les stratégies d’adaptation des
producteurs face à cette situation dans la sous-préfecture de Buyo. La méthodologie
utilisée s’appuie sur la recherche documentaire et une enquête de terrain menée
auprès de 250 cacaoculteurs repartis dans sept (07) villages de la sous-préfecture. Il
en ressort que 37% des exploitants sont confrontés à la baisse de leurs productions
cacaoyère, 32% n’arrivent pas à entretenir suffisamment les plantations de cacao et
30,4% abandonnent des parties moins productives des plantations à la brousse. Pour
faire face à la crise de la main-d’œuvre, les exploitants adoptent plusieurs stratégies
dont les plus importantes sont l’utilisation des produits phytosanitaires, la
modification des contrats avec les manœuvres agricoles et les associations de culture.
Cette étude a permis d’aboutir à la conclusion selon laquelle, la crise de main
d’œuvre agricole source d’abandon progressif des plantations de cacao dans la souspréfecture de Buyo. Un abandon qui a été contournée grâce à l’adoption de nouvelle
stratégies notamment, la forte utilisation de désherbants, la modification des contrats
de travail et l’adoption de cultures moins mobilisatrice de main-d’œuvre.
11 |
Auteur(s):
MENDOUGA Yannick, NGUIJOI Gabriel Cyrille, AMAGNOUBA TCHIO Caroline, ELONG NGANDO EPOSSY Marthe aimée.
N° Page : 193-211
|
CONSTRUCTION DU CORRIDOR DOUALA-BANGUI ET MUTATIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET TERRITORIALES DANS LA ZONE D’AWAE
Résumé de l'article
L’objectif de développement économique de la sous-région Afrique centrale nécessite
le dépassement des frontières nationales par des pays membres. A cet effet, la mise
en valeur du corridor Douala-Bangui, pour ne parler que de ce dernier, résulte de
cette volonté politique d’intégration économique. Cependant, quantifier et qualifier
les dynamiques liées au passage du corridor Douala-Bangui sur les territoires de
transit reste à revoir. Ce travail s’articule articule autour de la théorie du changement
qui implique que, la société présente a besoin d'une remise en question et qu'elle
appelle nécessairement un certain nombre de transformations plus ou moins
radicales. S’appuyant sur la revue de la littérature et l’enquête de terrain, ce travail se
propose d’analyser l’incidence du corridor Douala-Bangui sur les mutations socioéconomiques et territoriales dans la zone d’Awaé. Il en ressort que, les acteurs
notamment institutionnels, Etatiques, sous régionaux, locaux et leurs actions sont des
moteurs clés des mutations. Les effets induits sont visibles au niveau de la
recomposition sociologique, de l’emploi, des activités commerciales, du
développement de la culture d’ananas et de la transformation du paysage initial. Audelà de ces efforts et de ces retombées socio-économiques et territoriales, les défis liés
à la gouvernance et au développement durable restent à relever.
12 |
Auteur(s):
BAGRE Philippe, DAMA BALIMA Mariam Myriam, KAMBIRE Sami Hyacinthe.
N° Page : 212-231
|
PRESSIONS ANTHROPIQUES SUR LES RESSOURCES EN EAU DE L’ESPACE DE GESTION DU COMITE LOCAL DE L’EAU NOULA AU BURKINA FASO
Résumé de l'article
Au Burkina Faso, les ressources en eau font l’objet de diverses pressions
anthropiques. Les constats actuels montrent au niveau de l’espace de gestion du
Comité Local de l’Eau (CLE) Noula, une gouvernance non satisfaisante face à cette
contrainte. La présente étude analyse l’impact des activités humaines sur les
ressources en eau du sous bassin versant Noula pour une gestion optimale de la
ressource. Les données ont été collectées sur la base d’entretien et de focus group
auprès de différents acteurs du CLE. Les résultats montrent que les pressions sur
ressources en eau proviennent des prélèvements dus au divers usage notamment
agricole, pastoral, et domestique. Le comblement des cours et plans d’eau, les
risques de pollutions et la prolifération des plantes envahissantes sont les principales
menaces identifiées. Ainsi, a été défini de façon concertée le diagnostic pour des
prises de décision efficientes.
13 |
Auteur(s):
N’ZUE N’Guessan Stéphane, KALOU Bi Kalou Didier, ZAH Bi Tozan.
N° Page : 232-248
|
ENJEUX DE L’ESSOR DES MOTOTAXIS DANS LA VILLE DE KORHOGO DANS UN CONTEXTE POST-CRISE MILITARO-POLITIQUE EN COTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
Les mototaxis sont apparues à la faveur de la crise militaro-politique de 2002 qu’a
connue la Côte d’Ivoire. Ce nouveau moyen de transport est régulièrement utilisé à
Korhogo. Les mototaxis sont en vogue dans cette ville du fait de leur capacité à
toucher tous ses artères et recoins. Devant l’étalement rapide de la ville et le manque
de moyens de transport urbain, les mototaxis viennent en réponse au problème de
mobilité qui se pose à Korhogo. L’essor des mototaxis dans cette ville est aussi lié à
leur capacité d’absorption du chômage. Le souci de se déplacer, l’évolution des
modes de vie sont autant de facteurs qui poussent les populations à utiliser ces
nouveaux moyens de transport. L’objectif de cette étude vise à analyser les facteurs
qui expliquent l’essor des mototaxis dans la ville de Korhogo. Ces mototaxis sont de
véritables facteurs d’intégration spatiale. Pour mener à bien cette étude, la
méthodologie de travail s’est fondée sur des recherches documentaires et enquêtes
de terrain. Le résultat des travaux de recherche relève que les mototaxis de Korhogo
sont perçues comme un atout pour le développement socioéconomique de Korhogo
présentant des contraintes.
14 |
Auteur(s):
KOUAME Kouadio Arnaud, GOHOUROU Florent, ADOU Diané Lucien.
N° Page : 249-263
|
ENJEUX FONCIERS ET ENVIRONNEMENTAUX LIES A L’EXPLOITATION DES PARCELLES VILLAGEOISES POUR L’EXTRACTION DE MATERIAUX GRAVELEUX : CAS DE L’AMENAGEMENT DE LA ROUTE BOUNA-DOROPOFRONTIERE BURKINA-FASO
Résumé de l'article
Les exploitations de parcelles villageoises pour l’extraction des matériaux graveleux
durant l’aménagement routier sont souvent sources de conflits fonciers, lorsqu’elles
se font sans concertation préalable des autorités locales. Les conflits fonciers résultent
du non-respect des procédures d’acquisition des parcelles et d’extraction des
matériaux par les entreprises. Par ailleurs, au même titre que l’agriculture et
l’exploitation forestière, cette activité cause des dommages environnementaux
considérables découlant de la destruction des ressources naturelles, du sol et la
pollution des eaux par le déversement d’effluents à travers les engins. L’intérêt de
cette étude est de montrer comment l’extraction des matériaux graveleux peut-être
source de conflit foncier et nuisible pour certaines composantes du milieu dans
lequel elle se pratique. Elle repose sur la revue bibliographique, l’observation de
terrain, l’enquête par questionnaire et les entretiens semi-directs auprès des acteurs
locaux. Les résultats révèlent des cas de conflits fonciers entre des propriétaires de
parcelles et l’opérateur sur 30 sites dont l’acquisition n’a pas fait l’objet de consensus.
Aussi, ressort-il des analyses que cette activité a contribué à la destruction d’espèces
végétales de valeurs locales notamment, le karité, le baobab et le néré, du sol ainsi
qu’à la restriction de parcelles agricoles et à la modification du paysage.
15 |
Auteur(s):
GUEI Faustin, ASSUE Yao Jean-Aimé.
N° Page : 264-287
|
ECHECS SCOLAIRES DANS LES CLASSES D’EXAMEN DES ETABLISSEMENTS SECONDAIRES D’ENSEIGNEMENT PUBLIC DE LA VILLE DE BOUAKE DANS UN CONTEXTE DE RECONSTRUCTION POST-CRISE : DIAGNOSTICS ET PERSPECTIVES
Résumé de l'article
Les échecs scolaires dans un contexte de reconstruction post-crise restent une
préoccupation majeure pour les acteurs du système éducatif ivoirien. L’objectif de
cetarticleest d’analyser les enjeux de l’échec scolaire des élèves des classes de
troisième et de terminale des établissements secondaires publics de la ville de
Bouaké. Cet article à travers les statistiques ponctuées d’instruments de mesure de
corrélation ont permis de révéler l’influence significative des conditions
d’apprentissage sur les rendements scolaires à Bouaké. En effet, il ressort de cette
étude queles taux d’échecs oscillent autour de (54 %) dans les établissements
secondaires publics de la ville de Bouaké. La ville de Bouaké souffre énormément de
l’insuffisance des infrastructures et équipements scolaires, du manque de personnel
enseignant face à la croissance de la population scolaire. On note une forte
concentration des établissements secondaires dans les quartiers centraux de la ville.
Aussi, la croissance exponentielle de la population et celle arithmétique des
équipements scolaires créent un déséquilibre entre l’offre et la demande scolaire.
Cette disparité est plus perceptible au secondaire avec des ratios très élevés quel que
soit le cycle considéré. Ce qui met en mal la performance et le bon fonctionnement du
système éducatif à l’échelle de la ville de Bouaké. Les résultats de cette étude
reposent sur une méthodologie en deux axes. Le premier pan méthodologique a
concerné la consultation des documents éducatifs (les statistiques des Directions
Régionales de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
(DRENET-FP) de Bouaké, de la Direction des Examens, Concours et d’Orientations
(DECO) d’Abidjan), démographiques. Le deuxième axe a été orienté vers des
enquêtes de terrain auprès de 412 élèves et à l’échelle des ménages.
16 |
Auteur(s):
Dickens Noumh Kouakou ATCHEREMI, Jean Kan KOUAME, Bachir Mahaman SALEY, Roger Jean Patrice JOURDA, René BALLIET.
N° Page : 288-305
|
ANALYSE DE LA PERCEPTION PAYSANNE ET DE L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET A LA PRESSION ANTHROPIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DE RIVIERE DAVO (SUD-OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Le bassin versant de la rivière Davo (BVRD) située au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire
couvre une zone dont la principale activité économique est basée essentiellement sur
l’agriculture. Toutefois, cette agriculture est tributaire du climat. De ce fait, la
variation et le changement du climat ont des conséquences considérables sur le
rendement des cultures. L’objectif de ce travail est d’évaluer les mesures endogènes
d’adaptation en réponse au changement climatique et à la pression anthropique en
vue de leur amélioration. L’évaluation des mesures endogènes d’adaptation a
nécessité la réalisation d’une enquête dans les localités habitées du bassin. La
majorité des enquêtés a constaté une baisse des précipitations, un raccourcissement de la période pluvieuse et l’apparition de poches de sécheresse pendant les saisons
pluvieuses. Les hivernages, et surtout les saisons sèches, sont devenus chauds ;
l’intensité et la durée de l’harmattan ont baissé et les vents sont plus violents. Quant
à l’environnement naturel, il s’est dégradé selon les enquêtés. Les ressources
naturelles telles que l’eau, les espèces animales et végétales sont en baisse car
beaucoup exploitées. En conséquence, 95% des enquêtés soutiennent que les
rendements agricoles ont énormément baissé et cette situation entraine des conflits
entre les communautés par rapport à l’accès aux terres cultivables réduites. Pour
faire face à cette situation, les paysans choisissent d’augmenter les surfaces agricoles
(35%), préfèrent multiplier les champs (19%), sèment précocement (14%), adoptent
des variétés de cultures précoces (9%) tandis que 23% des paysans optent pour
d’autres pratiques comme l’utilisation d’engrais ou le semis tardif. Ils attendent
essentiellement des gouvernants des formations (25%), une facilitation de l’accès au
crédit bancaire (25%), des dons d’engrais (24%) et des dons de semences (15,5%).
17 |
Auteur(s):
Sélom Komi KLASSOU, Nelson S. Akintola AKIBODE, Essosinam KOZOLINE, Kouami KOKOU, Koudzo SOKEMAWU.
N° Page : 306-336
|
FLEUVE MONO ET VULNERABILITE DES COMMUNAUTES RIVERAINES EN AVAL DU BARRAGE HYDROELECTRIQUE DE NANGBETO
Résumé de l'article
Au Togo et au Bénin, pays frontaliers partageant le bassin versant du fleuve Mono en
aval du barrage hydroélectrique de Nangbéto, les communautés riveraines jadis à l’abri
de dangers liés au fonctionnement hydrologique du cours d’eau enregistrent depuis
l’année 2000 des catastrophes d’inondation. La tendance étant à l’aggravation de la
situation avec la récurrence des inondations, il urge de trouver des solutions idoines de
résilience. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les travaux du présent article.
L’approche méthodologique de l’étude est la démarche classique, en s’appuyant sur les
travaux de terrain, a consisté à fixer un référentiel temporel et spatial pour la collecte
des données alphanumériques hydrométéorologiques et socioéconomiques, ensuite à
analyser les résultats du traitement. Il est à retenir des travaux de l’étude qu’outre les
perturbations du régime pluviométrique dont dépend celui hydrologique, les
caractéristiques physiographiques du bassin du Mono sont pour une part des facteurs
déterminants dans la vulnérabilité des communautés riveraines aux inondations.
18 |
Auteur(s):
MAFOU Kouassi Combo.
N° Page : 337-350
|
INTEGRATION DES POPULATIONS AGRICOLES DU MILIEU RURAL DANS LA SOUS-PREFECTURE D’OUME (CENTRE-OUEST IVOIRIEN)
Résumé de l'article
La ruée vers les espaces forestiers ivoiriens est une opération de grande envergure,
précédant les indépendances, caractérisée par un afflux de populations venues de
divers horizons, notamment les Baoulé, les Agni, les Abron, les Sénoufo, les Malinké,
au niveau de la Côte d’Ivoire, et les Burkinabé, les Maliens, les Béninois, relativement
aux populations de pays voisins. Cette population migrante, à la recherche de terres
à exploiter s’oriente principalement vers les espaces ruraux. Cette logique de
colonisation spatiale dans le département d’Oumé laisse apparaître des mécanismes
d’intégration à dimension variable selon les peuples en présence. Le mode
d’insertion dans la dynamique de création des plantations basées sur les cultures de
rente s’effectue de façon souple dans cette zone d’exploitation des ressources
forestières. Elle débouche certes sur des manifestations de crises relativement à la
gestion du patrimoine foncier mais celles-ci sont très peu spectaculaires. L’objectif de
cet article est d’analyser les indicateurs qui expliquent la configuration socio spatiale
dans la sous-préfecture d’Oumé. Il s’appuie sur l’analyse du profil des acteurs en
présence, la nomenclature des problèmes fonciers et les ressources d’intégration
mobilisées par les acteurs. La méthodologie retenue dans le cadre de cette étude est
la méthode mixte à savoir l’approche quantitative et l’approche qualitative. L’étude
met en perspective que l’action conjuguée des populations résidentes et des autorités
étatiques débouche certes sur un épuisement des ressources locales mais favorise une
participation de tous les acteurs au développement.