LE COMMERCE DES PRODUITS DERIVES DU MANIOC À ABIDJAN : LE CAS DE LA PATE DE PLACALI
Résumé de l'article
L’article a trait à la pâte de placali qui est un produit dérivé du manioc. Du fait des habitudes alimentaires et de l’accessibilité physique et financière, la commercialisation et la consommation de placali prend de l’ampleur à Abidjan. L’étude tente d’analyser la contribution de ce produit dans la satisfaction des besoins alimentaires d’une population urbaine en perpétuelle croissance. Le travail a vu le jour grâce à des investigations documentaires effectuées principalement au ministère de l’agriculture, à l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural et à l’Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers. Les informations recueillies ont été appuyées par des enquêtes de terrain réalisées à Abidjan et en campagne, notamment dans les communes de Songon et Bonoua. Les résultats de l’étude montrent que la production nationale de manioc est en hausse, passant de 2 359 015 tonnes en 2011 à 5 366 549 tonnes en 2017. Malgré l’apport des autres régions du pays en pâte de placali, la région des lagunes demeure la principale pourvoyeuse des marchés d’Abidjan. Ce produit qui est entré dans les habitudes alimentaires transite par les marchés de Yopougon, Adjamé et Koumassi. La fabrication et la commercialisation de la pâte de placali sont dominées par les femmes de 25 à 45 ans. 64% de ces femmes jouissent d’une autonomie financière.
ANALYSE DE l’IMPACT AGRICOLE DU DECLIN DU BINOME CAFE-CACAO SUR LA REGION DU MORONOU (COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La compréhension de l’évolution agricole du Moronou demeure une préoccupation importante depuis le déclin du binôme café-cacao dans cette zone. Longtemps restée la locomotive de l’économie ivoirienne avec la culture du café et du cacao, la région du Moronou à l’instar de l’ensemble de la boucle du cacao s’est essoufflée depuis des décennies. Cette recherche contribue à déterminer les facteurs explicatifs de cette évolution afin de mieux comprendre les causes qui sous-tendent cette évolution. Cette démarche s’appuie sur des données secondaires et primaires collectées et leurs traitements. L’agriculture de la région du Moronou est en pleine mutation depuis la fin de la boucle du cacao. Cette situation est due à plusieurs facteurs, dont trois (03) majeurs. La dégradation des conditions pluviométriques de la région, conjuguée aux systèmes agricoles responsables de la destruction du couvert végétal ainsi que l’arrêt des opérations de soutien de l’Etat au monde agricole, vont entrainer un déplacement de la population vers d’autres zones de production.