L’objectif de cette étude d’analyse la spatialisation des usages et les perspectives de gestion durable des espèces nourricières à Tori-Bossito. La méthodologie s’articule autour de la recherche documentaire, des enquêtes ethnobotaniques, de l’identification des espèces inventoriées, du traitement et de l’analyse des données. En somme 58 espèces végétales nourricières réparties en 55 genres et 37 familles utilisées par les populations et réparties en 3 catégories d’usage : aliments, médicaments et bois d’œuvre ou de service. Les trois premières espèces ayant les plus fortes valeurs d’usage chez les hommes sont : Chrysophyllumalbidum (11,5), Blighiasapida (10,32) et Vitex doniana (9,66). Chez les femmes, on a : Vitex doniana (10,56), Blighiasapida (9,56), et Irvingiagabonensis (9,11). L’exploitation de ces espèces pourrait avoir des impacts négatifs sur l’écologie et la viabilité des espèces végétales à long terme.
Les régions montagneuses sont affectées par différents aléas hydrogéomorphologiques dont les éboulements de versant qui ont pour domaines de prédilection les régions polaires, tempérées, équatoriales et tropicales humides. C’est le cas du mont Oukouvlé surplombant le village de Koutoukpa sur le plateau akposso au sud-ouest du Togo, une région tropicale humide. L’occurrence des aléas éboulements dans ce mont tient à un certain nombre de conditions favorables qu’il importe de déterminer et d’analyser. La présente étude a pour objectif de mettre en évidence les facteurs explicatifs de la susceptibilité du mont Oukouvlé à ces aléas. Pour ce faire, il a été procédé à la collecte des données documentaires et planimétriques, aux travaux de terrain et aux analyses de laboratoire. L’étude a révélé que les caractères pédologiques et géotechniques, les conditions géologiques, les pentes fortes et la relative densité du réseau hydrographique, replacés dans le contexte des changements climatiques actuels marqués par une agressivité pluviométrique sont les facteurs de production de l’aléa éboulement sur le mont Oukouvlé. Elle révèle également que l’anthropisation des versants se traduisant par la dégradation continue de la couverture végétale en est un facteur aggravant.
Les populations de la ville de Moundou sont de plus en plus vulnérables, suite aux enjeux des changements climatiques globaux qui menacent les villes et les campagnes, par des inondations et des sécheresses. Située au Sud-ouest du Tchad, la ville de Moundou est confrontée aux problèmes des inondations récurrentes. Son extension spatiale est fulgurante et s’opère vers des zones inappropriées aux habitations à l’état actuel. Cet article fait état des lieux du rôle des caractéristiques hydro climatiques dans les inondations à Moundou. La méthodologie qui a permis de le réaliser repose sur les travaux de terrain (observations, et l’analyse des données climatologiques et hydrologiques de la station de Moundou de 1984 à 2014). Elle a permis de comprendre que la pluviométrie est abondante à Moundou et doit être prise en compte dans les travaux d’aménagements urbain. L’hydrographie confère à la ville de Moundou un caractère quasi insulaire, avec au Sud le fleuve Logone, à l’Ouest le lac Wey et à l’Est le lac Taba. Il résulte de cette situation, que les inondations sont dues aux débordements du lac Wey pendant la période des crues et à la stagnation des eaux de ruissellement des zones dépressives du Nord-ouest
La ville de Man connaît une dynamique spatiale fulgurante mal maîtrisée qui engendre des problèmes d’environnement. La dynamique est telle que les flancs de montagnes et les bas-fonds ne sont pas en reste de la conquête spatiale avec tous les risques encourus. Cette étude montre le lien entre la dynamique urbaine et la gestion de l’environnement. A l’aide de la recherche documentaire et des enquêtes de terrains, les résultats montrent que le site est accidenté. Malgré ce caractère du site, la ville connait une forte dynamique urbaine. La superficie de la ville est passée de 779 ha en 1953 à 6934 ha en 2016. Face à cette dynamique des disparités de gestion de l’environnement existent dans la ville. Les quartiers d’Air France, Commerce, Domoraud, Gbêpleu et Zélé sont bien assainis et ceux de Doyagouiné, Blokosso, Libreville, Dioulabougou, Koko, Mistro, Grand Gbapleu, Lycée, Petit Paris et Treize sont confrontés aux problèmes environnementaux.
Ce travail se propose d’analyser les effets des collèges d’enseignement moyen construits par les associations d’émigrés internationaux dans la commune de Ballou pour parer aux insuffisances des autorités politiques dans le domaine. Pour y parvenir, plusieurs techniques de recueil d’informations ont été combinées. Ce sont entre autres, la recherche documentaire, des entretiens avec les responsables d’associations de parents d’élèves et des enseignants, l’inventaire des structures et des observations. Il ressort des informations recueillies que les collèges réalisés par la diaspora tout en améliorant l’offre éducative à l’échelle de la commune de Ballou créent une disparité infrastructurelle énorme du cycle moyen entre la zone soninké et peul de ladite circonscription. En outre, ces réalisations occasionnent des tensions inter-villageoises et un problème d’enseignants dans les séries scientifiques ; ce qui impacte négativement sur le cursus des élèves, une fois au lycée.
L’urbanisation galopante des villes africaines et ses conséquences sont au centre de nombreuses études. Ce présent article a pour objectif l’analyse de l’impact de la croissance démographique sur l’évolution de l’espace, l’environnement et la santé en milieu urbain. La méthodologie repose sur l’exploitation des données issues de l’Institut National de Statistique, du Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, du District Sanitaire, et des services d’état civil de la ville de Vavoua. Les informations collectées concernent les variables relatives à l’espace et à la population (étendue, densité, prévalence des maladies).Ces données ont été complétées par une enquête réalisée auprès de 427 ménages issus de 6 quartiers de la ville. Cette enquête a ciblé les pratiques en matière d’assainissement et les pathologies les plus fréquentes chez les ménages. Les résultats obtenus montrent une forte expansion de l’espace urbain et la désorganisation de l’habitat du fait de la croissance démographique. Ils indiquent également une dégradation de l’environnement en raison des mauvaises pratiques d’assainissement et de la densification démographique. En définitive, cette étude participe à la compréhension de la mutation des villes en Afrique, d’où la nécessité de la généraliser.
Niamey est dans une phase d’urbanisation qui expose les citadins aux risques dont l’aléa inondation est le plus dévastateur. L’objectif de cet article est d’analyser l’action des différents acteurs intervenant dans la production et la gestion des infrastructures sensibles aux risques. La méthodologie de recherche repose sur la collecte des données secondaires et primaires auprès des institutions impliquées dans la planification et la gestion de la croissance urbaine et une cartographie diachronique de la croissance spatiale. Les investigations montrent que malgré l’existence de textes réglementant la gestion urbaine, l’absence de synergie limite considérablement les actions des acteurs impliqués dans la planification urbaine.
L’article a trait à la pâte de placali qui est un produit dérivé du manioc. Du fait des habitudes alimentaires et de l’accessibilité physique et financière, la commercialisation et la consommation de placali prend de l’ampleur à Abidjan. L’étude tente d’analyser la contribution de ce produit dans la satisfaction des besoins alimentaires d’une population urbaine en perpétuelle croissance. Le travail a vu le jour grâce à des investigations documentaires effectuées principalement au ministère de l’agriculture, à l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural et à l’Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers. Les informations recueillies ont été appuyées par des enquêtes de terrain réalisées à Abidjan et en campagne, notamment dans les communes de Songon et Bonoua. Les résultats de l’étude montrent que la production nationale de manioc est en hausse, passant de 2 359 015 tonnes en 2011 à 5 366 549 tonnes en 2017. Malgré l’apport des autres régions du pays en pâte de placali, la région des lagunes demeure la principale pourvoyeuse des marchés d’Abidjan. Ce produit qui est entré dans les habitudes alimentaires transite par les marchés de Yopougon, Adjamé et Koumassi. La fabrication et la commercialisation de la pâte de placali sont dominées par les femmes de 25 à 45 ans. 64% de ces femmes jouissent d’une autonomie financière.
En zone forestière, les cultures agricoles à la périphérie des villages originels des centres urbains s’éloignent au profit des espaces de bâtis. La mutation spatiale du dit territoire est tributaire à l’arrivée massive des migrants surtout, l’émergence des activités non-agricoles. Par ailleurs la faible activité humaine à dominance agricole, l’accroissement naturel et le regroupement socio-ethnique conduisent au zonage des aires urbaines des territoires d’accueil. En marge des zones d’habitation et d’activités non-agricoles consommatrices de grands espaces, les infrastructures et les équipements réalisés surtout les édifices pétroliers, participent à la périurbanisation de ces villes en zone forestière. Dans le Haut-Sassandra, les ouvrages socioéconomiques favorisent aussi le processus d’étalement des territoires urbains. L’objectif de cette étude est d’évoquer l’impact des équipements pétroliers sur l’extension spatiale des villes. L’analyse s’effectue à Zougougbeu, une localité située dans le Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. La méthode de collecte de données a reposé sur des enquêtes de terrain. Les résultats ont révélé l’existence d’un ensemble d’infrastructures et équipements dont les stations-services favorisent l’extension urbaine. Le constant seuil d’attractivité de cet édifice urbain engendre dans ses environs la réalisation de nouveaux bâtis ou création d’activités humaines. La fréquentation de ce pôle de services conduit donc à diverses implantations spécifiques dans l’espace originel de Zoukougbeu.
Cet article porte sur les motifs de départ, les stratégies d’insertion sociale des migrants internes dans le district de Bamako et leur relation avec la zone d’origine. La migration malienne est un fait historique. Elle s’inscrit dans une tradition de mobilité. Mali, pays continental, sahélo-saharien et fortement enclavé. Face à cette contrainte territoriale, les populations ont adopté la migration, la mobilité et la transhumance comme une alternative de survie. Elle fait partie des stratégies de survie des ménages. Autrefois, orientée vers les pays voisins proches, mais de nos jours un nombre important de flux s’oriente vers le district de Bamako. Le district de Bamako doit sa dynamique à l’arrivée massive des populations rurales due aux conséquences de la sécheresse qui ont durement frappées le monde rural, et contraint les populations à s’exiler. Bamako, grand centre d’accueil des migrants internes. Les migrants internes déploient plusieurs stratégies pour s’intégrer dans le tissu social bamakois. Ils s’appuient sur les parents anciennement installés dans le district et les zones périurbaines de Bamako. Pour traiter ce sujet, une démarche méthodologique axée sur les entretiens, l’observation directe, la revue de la littérature et une enquête quantitative a été adoptée.Les motifs de la migration interne sont dominés par la recherche d’emploi avec 50% des enquêtés. Par ailleurs, 69,14% des migrants enquêtés ont bénéficié Revue Ivoirienne de Géographie des Savanes, Numéro 5Décembre 2018, ISSN 2521-2125 162 d’accueil de la part des parents anciennement installés. En fin, 85,10% des enquêtés entretiennent des rapports étroits avec leur milieu d’origine.
La chute des cours mondiaux du café et du cacao et la montée spectaculaire du cours du pétrole ont plongé la Côte d’Ivoire dans une grave crise économique à partir de 1980. Les institutions de Bretton sollicitées pour le redressement de l’économie, proposent à l’État son retrait des secteurs non productifs, notamment celui de la production des terrains urbains. Le retrait de l’Etat de la production et de la vente des terrains urbains consacre alors l’avènement des aménageurs privés régi par la loi n°97-524 du 4 septembre 1997 portant création d’une concession d’aménagement foncier. Ces opérateurs privés ont pour mission essentielle la production des terrains urbains viabilisés pour juguler la forte demande en Côte d’Ivoire de façon générale et particulièrement dans la ville de Yamoussoukro. Face à la croissance démographique accélérée dans la ville de Yamoussoukro avec une population de 207 412 habitants en 2014 (RGPH 2014), le déficit en terrains urbains s’est considérablement accru. Toutefois, les lotissements réalisés pour résorber le déficit transgressent régulièrement les outils de planification urbaine. Cet article vise à comprendre la transgression des outils de planification urbaine dans la ville de Yamoussoukro. Pour atteindre cet objectif, l’étude s’est appuyée sur la recherche documentaire et l’enquête de terrain (observation, inventaire et entretien). Les résultats obtenus révèlent qu’aujourd’hui, les réserves pour les équipements futurs de la ville de Yamoussoukro sont constamment agressées par certains acteurs locaux. Tous les acteurs doivent conjuguer leurs efforts pour le respect scrupuleux des outils de planification urbaine afin de permettre à la ville de jouer pleinement son rôle de capitale politique et administrative.
Située à 413 km de Lomé la capitale du Togo, Kara, de par ses infrastructures sociocollectives et sa démographie en pleine expansion revendique de nos jours la place de seconde ville du pays au détriment de Sokodé qui a longtemps été considérée comme la deuxième plus importante ville du Togo. Le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2010 avance en effet un chiffre de 94 878 habitants contre seulement des effectifs de 2 875, 10 087 et 28 902 habitants respectivement en 1960, 1970 et 1981. Cette croissance démographique est couplée d’une expansion spatiale tout aussi spectaculaire. Evaluée à 96 hectares en 1950, la superficie de la ville de Kara s’est accrue considérablement pour atteindre 3 780 hectares en 1980 et dépasser 9 000 hectares en 2010. Cette expansion spatiale pour l’habitation des citadins de plus en plus nombreux se fait aux dépens des aires agricoles qui elles, s’amenuisent. Cette étude, à partir de la revue de la littérature et des travaux d’enquêtes de terrain, décrit la dynamique urbaine de Kara, circonscrit ses bassins d’approvisionnement et analyse ses relations avec les petites villes environnantes. Comme principaux résultats, l’étude révèle que l’agriculture périurbaine qui servait à nourrir une partie de la population urbaine ayant périclité au profit des habitations et des équipements urbains, la ville voit ses bassins d’approvisionnement croître en nombre et se distancer davantage de son environnement immédiat. Les relations entre Kara, métropole régionale et les petites villes environnantes se caractérisent désormais par une logique de domination accrue voire de succion car les besoins accrus d’échange de cette métropole avec les campagnes éloignées laissent ces petites villes hors des circuits avec leur hinterland.
Pour les pays subsahariens dont le développement économique repose souvent sur un petit nombre de secteurs d’activités, le tourisme offre un réel potentiel de diversification. Dotée d’atouts touristiques, la Côte d’Ivoire se fixe pour objectif d’être première destination touristique en Afrique de l’Ouest à l’horizon 2030. À l’instar du Sud du pays, le Centre notamment la région de Gbêkê offre une diversité de potentialités touristiques. En dépit de cette offre touristique, la région centrale du pays enregistre peu de touristes. La présente contribution a pour objectif de mettre en rapport la multitude de potentialités et la faible attractivité touristiques de la région de Gbêkê. La méthodologie de recherche utilisée pour parvenir aux résultats de l’étude est axée sur une recherche documentaire, des entretiens et une observation de terrain. Matérialisés sous les formes graphiques, photographiques et cartographiques, ces résultats obtenus indiquent un manque d’aménagement touristique dont l’effectivité contribuerait au développement socio-économique de la région.
Le dynamisme du système de transport routier en général et celui du parc routier singulièrement est une problématique pour la traçabilité de la circulation des moyens de mobilité. Leur gestion suppose une logistique afin de répondre aux aspirations des usagers. Les législations en vigueur imposent l’immatriculation des véhicules après leur acquisition. La Direction des Transports Routiers et Ferroviaires est la structure étatique chargée de l’immatriculation. Certains manquements sont révélés dans l’accomplissement de ses missions notamment les rackets, l’usage de fausses plaques, la lourdeur administrative, etc. Cet état de choses entraine un important manque à gagner et un véritable enjeu pour l’économie nationale. Il s’agit à travers cette étude d’analyser les enjeux de l’immatriculation des véhicules routiers au Togo. L’approche méthodologique utilisée s’organise autour de la documentation et les investigations de terrain à travers les questionnaires et l’observation directe. Il aborde les difficultés de l’immatriculation des véhicules à l’aune de la procédure onéreuse et fastidieuse à la DTRF sans ignorer ses contributions à l’économie et enfin suggère des mesures pour dynamiser les prestations de cette direction.
Le marché de Cocovico accueille quotidiennement une population importante allant de 1200 à 2000 personnes (Comité de Gestion du Marché, 2017) et constitue un centre de commerce économique important pour la municipalité de Cocody. Malgré le fait, que ce marché constitue un poids économique pour la commune et qu’il représente une importante source de ravitaillement en aliments, biens et services pour les ménages, il apparaît comme source de dégradation de l’environnement. L’étude vise à montrer le rôle du marché de Cocovico dans la dégradation de l’environnement notamment par le commerce qui y est pratiqué. Pour ce faire, un échantillon stratifié selon les activités a permis de réaliser notre enquête. Les observations de terrains associant les indices de niveau de dégradation et la mesure du niveau de performance des réponses (évaluation des actions et des politiques). Les résultats ont permis de montrer un désordre spatial à proximité des marchés avec près de 25,95% des commerçants occupant les rues et trottoirs.
La Côte d’Ivoire fait face à une difficile gestion des problèmes sanitaires malgré l’adoption d’une politique en vue de les gérer. En effet, les taux d’incidence élevés des pathologies comme le paludisme (154,58‰), la diarrhée (24,95‰), les IRA (55,66‰), le VIH/Sida (en hausse de 20,23%) et la faible couverture en infrastructures et ressources humaines de certaines régions illustrent le déphasage entre la politique et les pratiques sanitaires. Cette étude analyse la relation entre la politique et les pratiques sanitaires en Côte d’Ivoire. Les données de l’étude proviennent de l’exploitation des documents du système de santé et des entretiens semi-directifs qui ont permis de collecter des informations quantitatives et qualitatives. Les résultats montrent que le pays dispose d’un système sanitaire qui a subi des mutations au regard des recommandations internationales. En outre, les efforts des différents gouvernements ont permis d’améliorer certains indicateurs sanitaires. Cependant, dans la pratique 65% des régions sanitaires ont un ratio médecin/population en deçà de la norme de l’OMS. Pour la disponibilité des infrastructures de soins, on note qu’aucune norme de l’OMS n’a été atteinte à ce jour concernant la couverture en infrastructure. Effet, 67% de la population vit encore à plus de 5 km d’un centre de santé en 2016 alors que l’OMS recommande 100% des habitants à moins de 5km d’un centre de santé. On enregistre également une croissance au niveau des cas de maladies à potentiel épidémique telles que la rougeole (45 cas), la méningite (117 cas), la grippe (277 cas). A cela s’ajoute la tragique pandémie du SIDA dont on enregistre de fortes baisses ces dernières années Revue Ivoirienne de Géographie des Savanes, Numéro 5 Décembre 2018, ISSN 2521-2125 274 (24,3% de 2014 à 2015 et 18,71% de 2015 à 2016). L’étude conclut à une disharmonie entre la politique et la pratique sanitaire en Côte d’Ivoire.
La présente recherche a pour objectif d’analyser la relation entre l’indicateur d’accès à l’eau potable (IAEP) et la prévalence des maladies diarrhéiques dans la commune de lalo. Dans ce cadre, les données ont été collectées à la Direction Générale de l’Eau (DG-Eau), au Ministère de la Santé et auprès de services spécialisés dans le domaine de santé. Une enquête socio communautaire a été réalisée auprès de 206 ménages à l’aide des entretiens directs et semi directs. Ainsi, à partir des données recueillies, l’Indicateur d’Accès à l’Eau Potable (IAEP) et la prévalence des maladies diarrhéiques ont été déterminés. Il ressort des résultats que la survenue des cas de diarrhée est faible (30,1 %) au sein des ménages qui ont un accès moyen à l’eau potable comparativement à ceux qui ont un accès difficile à l’eau potable (39,6 %) et ceux ayant un accès facile (30,3 %). Que l’IAEP soit facile, moyen ou difficile, la survenue des cas de diarrhée demeure assez importante. Ceci signifie que la survenue d’un cas de diarrhée n’est pas forcément liée à l’accès potable dans le ménage. Mais, elle est certainement liée aux comportements des membres des ménages envers l’eau de boisson. Donc la relation linéaire entre l’eau et la morbidité diarrhéique n’est plus valable. Il convient donc de prospecter d’autres pistes afin de mieux appréhender le cycle de survenue des épisodes diarrhéiques.
Les difficultés des populations pour leur prise en charge sanitaire en Côte d’Ivoire en général et dans les villes ivoiriennes en particulier ont entrainé plusieurs itinéraires thérapeutiques au nombre desquels l’automédication occupe une place de choix chez les populations à Bouaké. Cette forme pratique pour la prise en charge des épisodes de morbidité est récurrente à Bouaké. Ce faisant, cette étude vise à montrer les causes du recours accru des populations à l’automédication dans la ville de Bouaké. Le support cartographique de la ville de Bouaké de 2014 réalisé par l’Institut National de la Statistique et un appareil photo numérique ont servi comme matériel. La démarche méthodologique que nous avons adoptée repose sur une synthèse de la littérature consacrée au système de santé et aux types de recours aux soins, sur des entretiens avec des responsables de services de santé et sur des observations concrètes dans des quartiers choisis. Elle repose également sur un questionnaire administré à des chefs de ménages. Les résultats de cette étude montrent une forte proportion des chefs de ménages (87%) ayant recours à l’automédication sur plusieurs formes (l’automédication moderne, traditionnelle, et celle de rue). Egalement, on a une floraison de facteurs (coût des soins modernes élevés, diagnostic sur connaissance des symptômes de certaines maladies) à l’origine du recours important à cet itinéraire de soins thérapeutique.
Cette recherche est une contribution pour une meilleure gouvernance locale des ressources en eau dans l’arrondissement de Dogbo-Tota. L’approche méthodologique suivie comporte la recherche documentaire, la collecte des données relatives à l’approvisionnement en eau et l’analyse des différents modes de gestion faite de cette ressource. L’analyse des données est faite à base du modèle FFOM ou SWOT. Les résultats obtenus montrent que différents acteurs sont impliqués à des degrés divers dans la gestion des ressources en eau dans l’arrondissement de Dogbo-Tota. Ils’agit de l’Etat (04 %) ; la commune (38 %) ; desfermiers (21%), desexploitants(27%) et les usagers (10%). La répartition spatiale de ces ouvrages en eau est inéquitable. Aussi, deux (02) types de contrats sont signés (contrat Commune/Fermier et contrat Commune/Fermier/ACEP). De même, le mode de gestion actuelle des ouvrages en eau en l’occurrence les AEV et les PEA est le mode délégataire. Cependant, certaines contraintes liées à la gestion communautaire, la gestion déléguée, la gestion institutionnelle, la gestion de l’eau et les conflits internes au sein des ACEP entravent la pérennité des ouvrages en eau dans l’arrondissement de Tota. De plus, la gestion des ouvrages d’eau ne prend pas suffisamment en compte les principes de la GIRE qui demeure une politique de gestion consciencieuse et durable des ouvrages d’eau.
Cette étude vise à montrer les insuffisances des collectivités face au désordre urbain dans les communes périphériques de la ville d’Abidjan. Elle identifie spécifiquement les causes et les manifestations à travers les formes et les zones de concentrations du désordre dans l’espace urbain. Elle analyse en outre les mécanismes et les perspectives de solutions mis en place par les autorités communales pour juguler le désordre à travers la politique environnementale et du développement durable. L’approche hypothético-déductive a servi de base à l’atteinte des objectifs et à la vérification des hypothèses de cette analyse. Cette méthode utilisée s’est appuyée sur les techniques suivantes : la recherche documentaire, l’observation, l’inventaire et l’enquête par questionnaire. Il ressort de cette étude que des facteurs d’ordre technique, administratif, règlementaire et socioéducatif sont les causes du désordre dans la ville. Le désordre se manifeste à travers tous les quartiers de Port-Bouët par des constructions irrespectueuses des normes de l’urbanisme, la prolifération de l’habitat précaire et l’insalubrité urbaine, causant ainsi des dysfonctionnements dans la structuration de l’espace. En outre, des stratégies et des politiques nationales en faveur de l’amélioration des cadres de vie pourront contribuer à la gouvernance intelligente locale au profit des populations.
Cet article se propose de montrer l’apport du numérique dans le processus d’immigration en Côte d’Ivoire. La méthodologie de collecte des données s’est reposée essentiellement sur la recherche documentaire et l’administration d’un questionnaire à des immigrants dans la ville d’Abidjan. A cet effet, un échantillon de 100 immigrants choisis de façon aléatoire a été constitué. Il a permis de recueillir par l’entremise du questionnaire des informations sur les caractéristiques sociodémographiques et économiques des immigrants et les stratégies mises en place pour planifier leur départ. Il ressort de l’étude que les immigrés sont issus pour la plupart de la CEDEAO, ils se recrutent majoritairement parmi les personnes de 20 à 49 ans, sont peu alphabétisés et exercent pour la plupart dans l’informel. L’article a aussi mis en évidence que le numérique a supplanté les modes familiaux et communautaires d’acquisition de l’information des migrants avant leur départ pour la Côte d’Ivoire.
L’avènement de la communalisation en 1980 en Côte d’Ivoire a suscité un espoir de développement. Elle est censée contribuer à l’amélioration des conditions et cadre de vie des populations. Elle responsabilise aux niveaux administratif et financier les élus locaux dans la conduite d’une politique de développement communale et la réalisation d’équipements visant à satisfaire aux besoins de leur population locale. Cependant, les réalisations de ces élus locaux sont en inadéquation avec les besoins des populations. De plus, force est de constater qu’à côté de ces structures décentralisées, des associations villageoises regroupées en association collective participent au développement rural endogène. Quelles relations entretiennent ces deux acteurs locaux ? Cet article vise à analyser la collaboration entre les élus locaux et les associations villageoises de développement de Banabo et Ahorosso dans la commune de Bongouanou. Pour analyser cette collaboration, l’article a eu recours à deux méthodes de collecte des données notamment la documentation et l’enquête de terrain. Les résultats montrent que les entités décentralisées et les associations villageoises de développement ne mutualisent pas leurs efforts. Pis encore, ce sont des organisations rivales.
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