1 | Auteur(s): KOUAO N’kpomé Styvince Romaric, ADAYE Kouassi Albert, ADOU Aka Giscard. N° Page : 13-30 |
ANALYSE GEOGRAPHIQUE DES INTERACTIONS ENTRE LES POPULATIONS RIVERAINES ET LES ZONES HUMIDES EN MILIEU URBAIN : CAS DE L’ESPACE RIVULAIRE DU ZOUZOUAGNIGBEU AU QUARTIER CAFOP-LOBIA DANS LA COMMUNE DE DALOA (CENTRE OUEST, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Cette étude s’inscrit dans une problématique d’inventaire des problèmes d’aménagement et de gestion des végétations des zones humides dans les villes de Côte d’Ivoire en général et dans la commune de Daloa en particulier. L’urbanisation incontrôlée favorise l’occupation illégale des zones humides par les populations riveraines. Ainsi, dans le quartier Lobia-Cafop de Daloa, l’espace rivulaire du zouzouagnigbeu est l’objet d’une intense anthropisation qui impacte négativement la flore aquatique. Cette étude vise à analyser les conséquences spatiales et socioenvironnementales des interactions entre les populations et cette zone humide urbaine.La méthodologie utilisée a allié les SIG à l’imagerie satellitaire de haute résolution spatiale (images de Google earth pro), les enquêtes socio-économiques et l’application PlantNet qui a servi à l’identification des espèces floristiques. Les résultatsrévèlent un espace tronqué de celui du plan d’urbanisme de Daloa, une structuration transversale et longitudinale de sa végétation le long du cours d’eau constituée de végétaux typiques ou naturels et spontanés. La défiguration de cet espace et de sa végétation naturelle est à l’actif des diverses pressions urbanistiques et de l’inaction des gestionnaires de cet espace urbain. Au plan environnemental, l’espace rivulaire du Zouzouagnigbeu héberge des animaux domestiques, aquatiques et des agriculteurs utilisant intensément des produits phytosanitaires. Cette combinaison dans l’espace dédié au fonctionnement hydrologique du Zouzouagnigbeu dans le milieu urbain est une menace effective et potentielle du cours d’eau, de sa végétation et des populations riveraines. Au plan social, c’est aussi un espace à conflits urbains entre éleveurs, agriculteurs et riverains à cause des effets des pesticides, de la divagation des animaux et des nuisances qu’il émet.
2 | Auteur(s): Kinakpefan Michel TRAORE, Awa Timité TAMBOURA, Sahoti OUATTARA. N° Page : 31-46 |
CROISSANCE URBAINE ET RISQUE FLUVIAL A BOUAFLE, CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE
Résumé de l'article
L’étude soulève le problème de l’urbanisation mal-maîtrisée et de l’anthropisation croissante du lit majeur de la Marahoué enclin aux inondations lors de crues exceptionnelles à Bouaflé. L’objectif est de déterminer la dynamique de la susceptibilité d’occurrence du risque fluvial dans la ville de Bouaflé au cours des trente dernières années. La démarche se base sur une approche holistique qui intègre les techniques de la télédétection à travers l’algorithme Random Forest dans la plateforme Google Earth Engine, l’analyse hydrogéomorphologique et la détermination del’indice de NICHOLSON qui met en évidence les fluctuations des régimes pluviométriques de Bouaflé entre 1991 et 2021. De cette approche, le traitement des images Landsat 4, 7 et 9 de 1992, 2002 et 2022 a permis d’apprécier la dynamique de la surface bâtie et le Modèle Numérique de Terrain de délimiter le lit majeur. A l’analyse, le territoire de Bouaflé connait une importante fluctuation des régimes thermique et pluviométrique à laquellele régime hydrologique reste sensible. En outre, la ville de Bouaflé est en proie à une dynamique spatiale remarquable en lien avec une croissance démographique soutenue. Sa surface bâtie est passée de 300 ha à plus de 3 900 ha entre 1992 et 2022 soit un taux d’accroissement de 9%. Parallèlement, le bâti enclin aux inondations dans l’éventualité d’une crue du fleuve est passé de 91 ha (30%) à 2 300 ha (60%). Au vu des perspectives de l’anthropisation du lit majeur, cette inondabilité ira crescendo et aussi s’exacerbera immanquablement avec les effets des perturbations des éléments du climat déjà amorcées.
3 | Auteur(s): KOKOUGNON Liéhon Evelyne, MAFOU Kouassi Combo, OUATTARA Issa Bourahima. N° Page : 47-55 |
POPULATION SCOLAIRE, EQUIPEMENTS ET INFRASTRUCTURES SOCIOEDUCATIFS DANS LA VILLE DE BOUAFLE (CENTRE-OUEST, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
La réflexion sur la population et les équipements socio-éducatifs met en lumière les caractéristiques des élèves, le personnel d’encadrement, la situation des établissements scolaires et l’analyse de leur environnement. Cette étude, qui s’appuie sur une approche mixte, a abouti aux conclusions suivantes. La répartition des élèves selon le sexe montre une faible part de fille avec 46,42% de filles. Les ivoiriens sont majoritaires représentés avec 73% de l’effectif global. La forte concentration des effectifs d’élèves est observée dans le cycle secondaire. Les chiffres affichent de 60% tandis que les faibles taux sont enregistrés dans les cycles préscolaire (12,5%) et primaire (17,5%). s’expliquent par le caractère facultatif et non obligatoire de la maternelle et des retards de scolarisation favorisés par des contingences socioéconomiques des populations. La volonté de l’Etat de fournir un personnel de qualité est traduite par la prédominance des enseignants du secteur public qui symbolisent 76,56%. Toutefois, les établissements baignent dans un environnement malsain avec des commodités à améliorer. Les données sur ce point relèvent que les populations interrogées estiment à 47,5% que le niveau d’équipement des établissements scolaires de la ville de Bouaflé est "mauvais".
4 | Auteur(s): KONAN Amani Fulgence, N’GUESSAN Adjoua Naomi. N° Page : 56-70 |
LE TRANSPORT EXTRA-URBAIN DANS LES ECHANGES ENTRE LA VILLE DE DALOA ET SON ARRIERE-PAYS RURAL (CENTRE-OUEST, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Depuis 1905, les pistes forestières créées autrefois favorisaient l’exploitation des richesses naturelles de la colonie Côte d’Ivoire. Étant diversifiées à travers les actuels confins ruraux, elles ne cessent de susciter de réguliers échanges de flux d’usagers et de marchandises dans les contrées régionales du pays. En 1921, avec l’intégration de l’automobile et des produits carburants aux activités coloniales dans la région du Haut-Sassandra, des gares sont alors aménagés pour effectuer des échanges entre la ville et ses zones rurales. Mais, la proximité des stations-services actuelles à Daloa est devenue les lieux de départ et d’arrivée des navettes entre cette ville et ses hinterlands ruraux. Cet article vise à analyser les risques accidentels liés aux activités conjointes à la station-service réalisées des pompistes et des promoteurs du transport extra-urbain. L’approche méthodologique s’est appuyée sur un volet relatif à la recherche documentaire. Des séances d’entretiens ont été aussi réalisées au sein des structures publiques puis, des rencontres avec les acteurs, producteurs et utilisateurs des offres du transport extra-urbain. Ainsi, la croissance spatiale de la ville de Daloa est une conséquence du dynamisme de son économie rurale. En absence d’opérationnalité des plans directeurs de Daloa, les stations-services sont devenues des lieux de départ et d’arrivée des navettes entre ladite ville et ses zones rurales. En absence de prise de conscience des pompistes de la dangerosité des pétroles à la station-service, les promoteurs du transport extra-urbain exposent donc les voyageurs aux risques accidentels inhérents aux dits produits pétroliers.
5 | Auteur(s): KANATE Mohamed, EBA Konin Arsène, ELEAZARUS Atsé Laudose Miguel. N° Page : 72-88 |
LE TRANSPORT INFORMEL DANS LE TRANSFERT DES CHARGES AGRICOLES DANS LE HAUT-SASSANDRA (Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
Le succès de la Côte d’Ivoire repose sur l’agriculture. Cet adage national fait de l’agriculture et de toutes les activités qui lui sont efférentes, des secteurs qui devraient bénéficier d’une attention spéciale de la part des décideurs publics. Parmi ses activités subsidiaires, le transport occupe une place de choix, il est même en amont et en aval du secteur de l’agriculture, car il est le seul moteur de transfert des intrants et des produits. Faisant partie de la boucle du cacao et étant la deuxième zone de production de plantain, la région du haut Sassandra s’est bien illustrée en termes de production agricole. Mais de la production à la consommation, il n’y a qu’un trait d’union qui est le transport. Le transport requiert donc une place importante dans le transfert des produits agricoles. Pourtant dans cette région, ce transport est majoritairement délaissé aux mains d’acteurs exerçant dans le secteur informel qui est taxé de manque de professionnalisme et de caducité de ses moyens et méthodes. Ce qui remet au grand jour la question de l’efficience du transport de produits agricoles dans cette région. À cet égard, une analyse du secteur du transport des produits agricoles y est nécessaire. Pour la mener efficacement, une enquête documentaire a été effectuée et aussi une enquête de terrain auprès de propriétaires de camions, d’agent du ministère du Transport et des délégués syndicaux de camionneurs d’une part, des petits chargeurs que sont les producteurs et les commerçants d’autre part. Les résultats font état de ce qu’environ 90% du transport des produits agricoles s’effectue à travers le secteur informel. Aussi, la chaine des intervenants dans le transfert des produits agricoles comporte une forte part d’informalité avec des moyens et modes opératoires dérisoires. Elle montre par ailleurs, à travers l’absence de plateformes logistiques, des déficits infrastructurels, opérationnels et stratégiques qui y rendent le secteur du transport déficient.
6 | Auteur(s): TANO Kouamé, LOUA Axel Serge Lucke, N’GUESSAN Kouassi Guillaume. N° Page : 89-105 |
LES PROBLEMES DU TRANSPORT ROUTIER DANS LES ÉCHANGES ÉCONOMIQUES DANS LE DÉPARTEMENT DE DALOA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Situé dans le Centre Ouest de la Côte d’Ivoire, le département de Daloa couvre une superficie de 5 450 km 2 avec une population estimée à 591633 selon (INS, 2014). Ce département abrite la troisième grande ville de la Côte d’Ivoire en terme démographique. C’est une zone de forte production agricole et de collecte des principaux produits d’exportation telle que le café, le cacao et l’hévéa. Ces activités économiques font de Daloa un département d’intenses mouvements d’échanges entre ses sous-préfectures et ses campagnes, reliés par un réseau routier de 1575 km dont 116 Km sont bitumés, soit 7,36% du réseau. Ce faible taux de routes bitumées, conjugué à de nombreux (vétusté du réseau routier et des moyens de transport, les gares informelles, le coût du transport et les tracasseries routières) ne permet pas aux transports routiers de rendre dynamique les échanges intra-départemental. L’objectif de cette étude est de connaître les difficultés des transports routiers à dynamiser les échanges économiques dans le département de Daloa. La recherche documentaire, l’observation directe, l’enquête par questionnaire ainsi que des entretiens avec les acteurs du transport routier ont été nécessaires pour la réalisation de cette étude. Le résultat de cet article montre que le réseau routier du département de Daloa est inégalement réparti et dominé par les voies non bitumées. Aussi est-il en état défectueux et vétuste. La dégradation de ces voiries ralentit l’intensité des échanges économiques entre la ville de Daloa et son hinterland. L’étude relève également que les échanges dans le département sont fragilisés par des moyens de transport vétustes, le coût du transport et les tracasseries routières.
7 | Auteur(s): DAGO Lohoua Flavient. N° Page : 106-119 |
PROCESSUS D’EXPORTATION DES PRODUITS DE RENTE DE LA REGION DU HAUT SASSANDRA (CENTRE-OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Les produits de rente occupent une part très importante dans le développement des pays subsahariens. La Côte d’Ivoire a atteint de remarquables résultats en matière de développement agricole. Ce dévouement agricole l’a hissé à des rangs africains et mondiaux importants. Cependant, la chaîne d’exportation desdits produits est sujet de récurrentes évolutions et innovations dans son fonctionnement entrainant ainsi, une complexité du processus. La présente étude a pour objectif d’analyser le processus d’exportation des produits de rentes dans le Haut Sassandra. La collecte des informations s’est réalisée grâce à l’exploitation des données secondaires des centres de documentation et d’information sur les produits de rente. Ces informations secondaires ont été complétées par des enquêtes de terrain à travers des observations, des entretiens et des questionnaires auprès de personnes ressources spécialisées dans la filière café-cacao et coton-anacarde. Ce sont des agents du Conseil Café-Cacao (CCC) et du Conseil Coton-Anacarde (CCA), des agents du ministère de l’agriculture, des transporteurs, des exportateurs, des acheteurs et des producteurs. Il ressort que le processus d’exportation des produits de rente débute dans les zones de production et s’étend jusqu’aux différents ports ivoiriens grâce à une interrelation entre les différents acteurs impliqués dans la chaine. Par ailleurs, ce processus est jalonné de plusieurs entraves d’ordre financier, infrastructurel et sécuritaire.
8 | Auteur(s): BOLOU Gbitry Abel. N° Page : 120-136 |
ANALYSE GÉOGRAPHIQUE DE L’ÉCONOMIE FUNÉRAIRE DANS LA VILLE DE SINFRA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Chef-lieu de département, la ville de Sinfra est une agglomération importante du Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Peuplée de l’ethnie gouro, sous-groupe de l’aire culturelle Mandé du Sud, l’intérêt pour les funérailles grandioses est un trait caractéristique de ce peuple. Cette situation mobilise hebdomadairement toute une logistique et des flux divers. Au fil du temps, une économie de service, dite économie ‘’funéraire’’ s’est développée autour de ce fait culturel à travers son emprise territoriale, ses passions et ses dérives. La présente étude veut analyser le mode de fonctionnement de cette économie à travers ses repères territoriaux à Sinfra. La méthodologie de ce travail s’est appuyée sur deux principales approches. Une recherche documentaire ayant porté sur la ville de Sinfra, ses réalités socioculturelles et ses rapports aux morts. La seconde approche a concerné les enquêtes de terrain. Il ressort de ces différentes approches des résultats selon lesquels la logistique des veillées funèbres, les lieux de commerce, les accessoires de funérailles et les places funéraires sont des éléments structurants de cette économie. Elle est davantage marquée par les flux à destination de Sinfra selon des périodes de la semaine et du mois. Les principaux consommateurs de ces services sont essentiellement les autochtones avec une extension aux autres communautés allochtones ; par contre, les prestataires sont majoritairement des allogènes. Les effets de cette économie sont également perceptibles sur les infrastructures hôtelières et le commerce des denrées alimentaires. Toutefois cette économie donne lieu à des dépenses considérables et à des comportements économiquement peu recommandables.
9 | Auteur(s): N’GUESSAN Kouassi Guillaume, ASSI Kopeh Jean-Louis, KRA Kouakou Toussaint. N° Page : 138-155 |
L’ORPAILLAGE CLANDESTIN : ENTRE RISQUES AGROENVIRONNEMENTAUX ET INTERET SOCIOECONOMIQUE DANS LA SOUS-PREFECTURE DE BOUAFLE
Résumé de l'article
La pratique de l’orpaillage clandestin connait une évolution dans les localités de la Côte d’Ivoire. Cette activité constitue en réalité une source de revenus pour les populations rurales. L’agriculture qui occupait la main d’œuvre depuis les années 1960 connait une chute liée aux facteurs climatiques et à la chute des prix des matières premières d’exportation. Cependant, sa pratique n’est pas sans conséquence néfaste. Elle contribue à la dégradation des sols et la pollution des eaux. Cette étude a pour objectif de montrer les incidences socio-économiques et agroenvironnementales de l’orpaillage dans la sous-préfecture de Bouaflé. Les données de l’analyse reposent sur une recherche documentaire et des enquêtes de terrain. Au total, 40 ménages ont été enquêtés dans trois villages de la sous-préfecture. Les résultats montrent que l’orpaillage absorbe la main d’œuvre agricole et constitue un risque agroenvironnemental conséquent. Cependant, cette activité génère des retombées financières considérables pour les praticiens qui se traduit par l’acquisition de biens immobiliers, ou le financement d’autres activités et s’équiper appareils et engins roulants.
10 | Auteur(s): NAOUNOU Amédée. N° Page : 156-168 |
L’ORPAILLAGE DANS LA MARAHOUE : ENJEUX ET PROBLEMES D’UNE ZONE GRISE
Résumé de l'article
Cette étude porte sur la thématique de l’orpaillage traditionnel clandestin dans la Marahoué, précisément dans quatre villages aurifères peuplés par la communauté bissa : koupela-Tenkodogo (deux villages jumeaux, axe zuénoula), Garango (axe Daloa) et Koudougou (axe Yamoussoukro). Il s’agit d’identifier, au moyen d’investigations articulant la description et des documents cartographiques, les causes de cette méconnaissance de la cartographie aurifère réelle de cette zone grise. L’analyse a mis en évidence les contradictions géoéconomiques des villages de Tenkodogo, Koupela, Garango et Koudougou. Elle a aussi permis de montrer que les enjeux économiques présenté par leur sous-sol aurifère ont fait de ces quatre villages autant le nouvel eldorado ivoirien qu’un no mans land au grand dam des autorités régionales impuissantes devant cet afflux d’orpailleurs clandestins. Toutefois, pour pallier ce phénomène, une gestion participative apparait comme la panacée pour faire sortir ces quatre villages de la zone dans laquelle elles se trouvent depuis une dizaine d’années.
11 | Auteur(s): TRAORE Drissa, COULIBALY Moussa, COULIBALY Mamoutou. N° Page : 169-186 |
MODE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU DE CONSOMMATION ET RISQUES DE MALADIES A TRANSMISSION HYDRIQUE AU QUARTIER RESIDENTIEL EXTENSION DANS LA VILLE DE SINFRA (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l'article
Les problèmes liés à l’approvisionnement en eau de consommation se posent avec acuité dans le quartier Résidentiel Extension de la ville de Sinfra. L’objectif visé est de mettre en évidence les risques de maladies hydriques qui résultent des différents modes d’approvisionnement en eau de consommation dans la ville de Sinfra. La collecte des informations s’est basée sur la recherche documentaire et l’enquête de terrain auprès des ménages du quartier Résidentiel Extension dans la ville de Sinfra. Les résultats montrent que 68,24% des enquêtés utilisent comme principale source d’eau les puits traditionnels. Les bidons constituent les principaux récipients de conservation de l’eau de consommation utilisés par 66,89% des ménages. Il faut noter également que 64,86% des ménages transportent de l’eau du point d’eau au domicile. Toutes ces pratiques peuvent être source de nuisances sanitaires. Ainsi, les pathologies les plus fréquentes au quartier Résidentiel Extension sont le paludisme (45,65%), les maladies diarrhéiques (27,50%) et les dermatoses (10,83%). La promotion du traitement et de la bonne conservation de l’eau à usage domestique et l’amélioration des infrastructures sont des moyens complémentaires pour réduire les maladies à transmission hydrique.